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mercredi 23 août 2017

Les Antilles de Jonzac fêtent leurs 15 ans : « Bonheur, budget, Belot », les maîtres mots de la Haute Saintonge selon Jean-Pierre Raffarin

Inaugurées en juillet 2002, les Antilles viennent de fêter leurs 15 ans. Il y a dix ans, en 2002, l'anniversaire des dix ans avait été célébré en grande pompe en présence de Jean-Pierre Raffarin, Dominique Bussereau, Claude Belot, Daniel Laurent, la famille Barthelémy et une nombreuse assistance.

Vue aérienne du complexe aquatique des Antilles de Jonzac
Retour sur cet évènement :

En 2002, il était arrivé en hélicoptère. Cette fois-ci, Jean-Pierre Raffarin a choisi la voie terrestre pour fêter les dix ans des Antilles. Un grand absent toutefois, l’architecte Roelof Hendriks n’est plus de ce monde pour saluer le complexe aquatique de Jonzac qu’il a conçu avec son épouse Nannie.


9 juillet 2012 : Claude Belot, M. et Mme Guérard (fille d'Adrien Barthelémy), Jean-Pierre Raffarin, Daniel Laurent et Dominique Bussereau

Lundi matin, les Antilles de Jonzac ont célébré leurs dix ans. Elles n’ont pas pris une ride et l’on peut même dire qu’elles vieillissent bien.

Les Antilles de Jonzac : une architecture originale

Les plans de ce havre dédié à la détente et aux plaisirs de l’eau, on les doit à un couple d’architectes hollandais qui a imaginé un concept original pour la Haute-Saintonge. Installés dans l’Oise, à Lamorlaye, Nannie et Roelof Hendriks avaient rencontré par hasard Claude Belot, alors président du Conseil Général de Charente-Maritime. A leur première entrevue, Nannie ne savait rien de Jonzac : « Nous n’avions pas osé avouer notre ignorance géographique. Dès notre retour à la maison, nous avons cherché sur une carte de quelle ville il pouvait s’agir » avait-elle confié. Une lacune rapidement comblée.

C’est ainsi qu’ils imaginèrent, entre champs et vestiges d’une villa gallo-romaine, une vaste structure de 7300 m3 baptisée « Les Antilles ».
Le chantier fut suivi avec attention par les habitants. Jonzac était en pleine expansion ! Depuis 1986, la ville possédait des thermes exploités par la Chaîne Thermale du Soleil, chère à Adrien Barthélemy. Nichés au cœur des anciennes carrières d’Heurtebise, ils avaient accueilli 186 curistes la première année. Perplexes, l’opposition à Claude Belot ironisait : « grâce à son forage géothermique, le maire a inventé l’eau chaude et il prend des risques avec l’argent public ». Aujourd’hui, ils sont 950 patients par jour à y recevoir des soins. D’importants travaux viennent d’ailleurs d‘y être réalisés. Les commentaires désagréables ont cessé !

Les Antilles en travaux (archives © Nicole Bertin)
Nannie Hendriks, le responsable de la SEMDAS, Roelof Hendriks et Claude Belot (archives Nicole Bertin)

Quand les Antilles sortirent de terre, elles intriguèrent. Ce grand velum blanc, qui leur donnait une allure scandinave, ne faisait pas couleur locale ! Les questions étaient multiples, à commencer par les perspectives de fréquentation : n’étaient-elles pas un peu prétentieuses ? Rapidement, le centre attira une clientèle variée, souvent familiale. Le gestionnaire privé, Gesclub, qui en avait la charge, rencontra néanmoins des difficultés. Faisant face à l‘adversité, la Communauté de Communes de Haute-Saintonge réagit en créant sa propre régie. Les résultats obtenus démontrent que « le public peut faire aussi bien que le privé » assure Claude Belot.

Durant l’été 2002, l’inauguration en grande pompe des Antilles reçut un honorable visiteur, Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre de Jacques Chirac. Il faisait chaud et sans doute rêvait-il de se rafraîchir dans cette immensité bleutée, animée par des vagues artificielles...


Les élus, après avoir coupé le ruban tricolore (2012)

Dans un discours tonique, devant quelque 1000 personnes, l'élu déclara que cette réalisation n’était ni de droite, ni de gauche ! « Je suis admiratif du travail que vous faites en Charente-Maritime. L’activité touristique ne cesse de croître et vous êtes dans le peloton de tête. Ici, je trouve des leçons pour la France. Vous travaillez dans un esprit d’équipe ».

« Un concept gonflé » !

Dix ans plus tard, lundi matin, Jean-Pierre Raffarin était à nouveau l’invité d’honneur des Antilles. Le public était plus nombreux qu’en 2002 et le soleil était absent. L’ambiance, elle, était au rendez-vous avec un groupe de vahinés, Maeva Océanie, qui dansèrent le tamouré en signe de bienvenue. Un peu inattendu mais original, même si la Polynésie n’est pas dans les Caraïbes !

Maeva Océanie, groupe basé à Pons

Les élus, sensibles à la danse polynésienne !

Depuis décembre 2005, moment où la CDCHS a repris la gestion des Antilles, Claude Belot y commence sa journée. Disons qu’il est très attentif à leur fonctionnement. En 2011, le site a totalisé 400.000 entrées. Fin juin 2012, la progression serait de 15,96% par rapport à l’année précédente : « nous sommes bien partis pour atteindre les 500.000 » dit-il.

Les joies du lagon
Danse de Maeva Océanie dans le hall des Antilles. Le public est ravi !

En plus du casino et des résidences hôtelières, la future salle de congrès (baptisée « temple du soleil ou agora » ?), qui sera construite dans les parages, a retenu l’attention de 145 architectes. Les travaux devraient démarrer en 2013.

La serre des Antilles abrite une végétation luxuriante : elle a inspiré à Monique Doucet son chapeau fleuri !

Dans son allocution, Dominique Bussereau, président du Conseil Général, se réjouit de la bonne forme des Antilles, un projet « qui paraissait un peu fou au départ ». On connaissait l’Aquaboulevard à Paris et les Center Parcs (dont un nouveau centre construit prochainement dans le Nord de la Vienne) : « à Jonzac, le concept était gonflé ». Il y avait un précédent : aux environs de Poitiers, le Futuroscope n’a-t-il pas éclos en pleine campagne, au milieu d’un champ de patates ? On appelle ça « l’aménagement du territoire ». Et de souhaiter longue vie au centre aquatique de Jonzac « qui vide un peu sa plage de Saint-Georges de Didonne » où l’eau est assez fraîche actuellement. Sans rancune…

Le public durant les allocutions

Jean-Pierre Raffarin, pour sa part, félicita les édiles du secteur pour la concrétisation de projets ambitieux et humanistes. « Quand on regarde une carte de Poitou-Charentes, on repère tout de suite les zones où les élus sont entreprenants ».

Jean-Pierre Raffarin, le salut du tribun !
« Bonheur, budget, Belot » sont, pour lui, les maîtres mots de la Haute-Saintonge. « Claude Belot peut être un peu raide et quand il a un dossier à défendre, il veut faire payer tout le monde ! » déclara-t-il. Cette familiarité n’est pas étonnante : les deux hommes « qui ont du vécu » siègent ensemble au Palais du Luxembourg.
Se battre pour le développement d’un bassin de vie entre de plain-pied dans la décentralisation. « Des décisions au plus près du terrain doivent être prises pour que les territoires puissent poursuivre leurs actions. Notre devoir est d’innover en matière d’attractivité et de proposer un haut niveau de qualité ». Le vice-président du Sénat estime que Paris ne peut détenir tous les pouvoirs sous peine de commotion cérébrale.
« Les projets sont le cœur de la politique » conclut-il. Père de l’acte II de la décentralisation, l’engagement de Jean-Pierre Raffarin dans ce domaine est resté intact !
Le vice-président du Sénat est un ardent défenseur de la décentralisation
Un public nombreux (mais moins qu'en 2002 !) pour saluer les dix ans des Antilles

Christian Bardet et Laurent Neau
Parmi les invités, Pierre Babin et Bernard Lévêque



Reportage et photos Nicole Bertin

• Depuis 2012, le centre des congrès est sorti de terre et ouvrira ses portes fin septembre. L'hôtel, quant à lui, est en travaux. Il sera opérationnel en 2018.

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