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mercredi 17 mai 2017

Julien Papineau, candidat aux élections législatives sur Saintes St-Jean d’Angély : « Qu’est-ce qu’un député aujourd’hui sous l’ère Macron ? »

En fin de semaine dernière, de nombreux adhérents saintais de la République en Marche ont été surpris d’apprendre que le candidat désigné par EM aux Législatives était… Jean-Philippe Ardouin, ex Modem. Parmi eux, Julien Papineau, attaché parlementaire de Catherine Quéré, député sortante de Saintes, et Jean-Michel Clément (élu de la Vienne) qui a rejoint le parti du nouveau Président de la République en avril 2016. Il sera lui-même candidat à la députation avec Pierre Texier, maire de Taillebourg pour suppléant.
Il répond à nos questions :



• Julien Papineau, vous avez rejoint le mouvement En Marche à ses débuts. Quels arguments vous ont convaincu ? 

J’ai rencontré Emmanuel Macron alors qu’il était ministre et préparait la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, dite « loi Macron ».  Je l’ai vu travailler, passer des heures à étudier ce texte. J’ai également rencontré son cabinet et réalisé combien il est important d’avoir des parlementaires chevronnés. Je me souviens de ses échanges avec Philippe Houillon, par exemple, qui est un élu de droite. Il y avait une véritable concertation. Attentif, Emmanuel Macron réfléchit, écoute et tient compte de ce qui a été dit avant de faire sa propre synthèse.

• Vous avez été déçu par le socialisme, semble-t-il…

A l’Assemblée Nationale, je travaille pour deux députés socialistes, Jean-Michel Clément dans la Vienne et Catherine Quéré en Charente-Maritime. Je suis chargé des questions  juridiques et du suivi politique. Catherine Quéré, je la connais depuis dix ans ; c’est une amie et si j’ai adhéré au PS, c’est par elle et Olivier Falorni.
Lors des municipales de 2014, j’ai été candidat à la primaire de gauche à laquelle Jean Rouger, maire sortant, n’a pas souhaité participer. Je me suis présenté avec un projet. J’ai été battu, je me suis donc incliné et j’ai dit à Isabelle Pichard qui a remporté cette consultation : « il est important de faire le rassemblement car les forces de gauche sont divisées. Je n’ai pas été entendu avec les résultats qu’on connaît puisque Jean-Philippe Machon a été élu ».
Par la suite, je suis devenu secrétaire de la section du PS de Saintes, fonctions que j’ai quittées en 2016. Je ne reviendrai pas sur les menaces et les coups de téléphone anonymes que j’ai reçus. A cette époque, on a même dit que Catherine Quéré était vendue aux lobbies !
Il faut être cohérent dans l’engagement. Ma cohérence, c’est Emmanuel Macron, mouvement que j’ai rejoint très tôt. J’ai déposé ma candidature aux élections législatives sur la 3ème circonscription auprès d’En Marche avec d’autres personnes, tous des gens actifs sur la région. Pourquoi ma candidature ? Parce que je me suis impliqué dans les parrainages et que j’ai participé à l’organisation des Présidentielles sur le secteur aux côtés d’Isabelle Vétois.

Or, c’est Jean-Philippe Ardouin qui a été retenu ? 


Jean-Philippe Ardouin, qu’on ne voit guère en ville depuis un certain temps, a été désigné. Hors Modem puisque sorti du "quota" Bayrou, il ne représente plus que lui-même. Je suis pas sûr qu’il soit le meilleur candidat ! De nombreux militants d’En Marche ont été stupéfaits. Des élus locaux ont également manifesté leur surprise en me disant « C’est ça, le renouvellement d’Emmanuel Macron ? ».  Je pense qu’il y a eu une erreur, il faut la réparer.

En conséquence, vous avez décidé de vous présenter aux Législatives sur Saintes - Saint-Jean d’Angély…

Effectivement, je me présente sous l’étiquette « Majorité Présidentielle » et je revendique mon engagement auprès de la République en Marche. Je constate une chose, c’est que personne ne m’a dit « n’y vas pas !». Mon suppléant est Pierre Texier, maire de Taillebourg, qui a été le premier à faire une promesse de parrainage à Emmanuel Macron. Géomètre, il est passionné par tout ce qui concerne l’attractivité culturelle et paysagère.
Nous travaillons actuellement sur notre programme qui comportera une première question essentielle pour les citoyens : qu’est-ce qu’un député aujourd’hui sous l’ère Macron ? Pour moi, il participe à l’élaboration des lois et les vote ; il doit être compétent, bien connaître le travail parlementaire, le fonctionnement des institutions et surtout être indépendant. Aujourd’hui, les députés ne sont pas libres quand ils appartiennent à un parti politique. Ce parti les enferme et s’ils veulent faire entendre une autre voix, ils reçoivent des menaces. Où est l’intérêt de la nation avec de tels comportements ?…

• Que pensez-vous du Premier Ministre, Edouard Philippe ?

C’est un homme sympathique et ouvert qui s’inscrit dans la démarche prônée par Emmanuel Macron.

• Vous entrez dans la campagne législative assez tardivement par rapport à Frédéric Neveu (LR) ou Françoise Mesnard (PS) ?

Personnellement, mon projet est de défendre la Saintonge, l’emploi, l’environnement, favoriser l’attractivité du territoire. Frédéric Neveu et Françoise Mesnard sont dans l’opposition à Emmanuel Macron. Peut-être devraient-ils faire comme Dominique Bussereau, président du Conseil départemental, qui réfléchit à rejoindre Emmanuel Macron pour travailler avec son gouvernement à la France du XXIe siècle…
Dans les jours qui viennent, je vais aller à la rencontre des 142 communes de la circonscription à l’occasion d’une campagne de proximité. Ce que je regrette avec les partis politiques classiques, c’est qu’ils s’arrangent du Front National en invoquant le fameux pacte républicain. En unissant les forces vives de ce pays, nous devons lutter contre l’extrémisme. La politique d’Emmanuel Macron va dans ce sens. Tout de monde doit débattre, du P.C. aux Républicains. Le rôle d’un député proche de la population est de servir de lien entre la Saintonge, dont il portera les idées et les ambitions, et le Gouvernement.

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