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jeudi 13 avril 2017

Le conseil municipal de Saintes a de la bouteille !

Mercredi soir. Jean-Philippe Machon ouvre le conseil municipal par la présentation d’une mystérieuse bouteille. Il s’agit d’une création made in « Saintes » par la start-up que dirige Nicolas Moufflet à Saint-Georges des Coteaux. Nom de baptême Lyspackaging créée en 2015. Ce quadra a eu une idée géniale : la fabrication de bouteilles et flacons PET ((polytéréphtalate d’éthylène, considéré comme écologique car 100 % recyclable, plus léger que le verre) ou totalement biodégradables et compostables.

Jean-Philippe Machon, séduit par cette innovation

Avec une production annuelle de 5 millions d’unités en PET, l’affaire marche bien et le nombre de salariés a doublé. De là à penser au 100 % végétal, il n’y avait qu’un pas. L’innovation VeganBottle®, issue de la canne à sucre, offre un plastique végétal transparent. Y sont incorporées des matières telles que noyaux d’olive, pépins de raisin, cacao, crustacés, etc, afin de singulariser le produit.
Vous l’avez compris, cette entreprise joue à fond la carte de l’écologie. Elle a d’ailleurs été élue « entreprise innovante BPI France ».  

La bouteille : on dirait du verre, mais ce n'est pas du verre. Lyspackaging fabrique bouteilles, carafes, flacons, etc 
Spécialiste, Lyspackaging propose des solutions notamment dans l'univers des boissons plates gazeuses alcoolisées ou non, des cosmétiques, des jus de fruits, de l'alimentaire et autres produits grâce à ses compétences en design global intégré. L’usine produit également des bouchons biodégradables.

Le maire salue cette démarche qui préfigure l'avenir. Certains pensent que le logo de la ville de Saintes ferait très bien sur l’étiquette. A suivre !

Un public moins nombreux qu'à l'habitude
• Cabinet du maire : Laurence Henry attend toujours les infos...

Membre de l’opposition, Laurence Henry arrive avec un peu de retard, l’air décidé et la mine bronzée. Eh oui, elle bosse à l’extérieur et ça lui donne bonne mine. De l’énergie, elle en a !
Ses cibles préférées sont les élus de droite : « Et vous, qu’avez-vous semé depuis la dernière fois ? ». Elle revient sur le fameux cabinet du maire et les frais qu’il entraîne « alors qu’il y a tant de choses à faire pour la ville et ses habitants ». Elle ne connaît pas non plus le coût de gestion des comités de quartiers où deux personnes ont été recrutées sous contrat. « Qu’est-ce que vous nous cachez ? » lance-t-elle à Frédéric Neveu, adjoint aux finances, chargé de détailler le budget primitif. « A quoi utilisez-vous l’argent public ? ». Et de déplorer, comme ses autres collègues, les tailles rases faites dans le domaine social et associatif. Lesquelles tailles résultent du « désengagement financier du gouvernement socialiste » rappelle Jean-Philippe Machon prestement.

L'opposition : manquaient Philippe Callaud et Renée Benchimol Lauribe
Frédéric Neveu en profite pour lui décocher une petite banderille : « vous n’avez pas répondu au mail envoyé par nos services le 3 avril dernier. Dans ces conditions...».  
« Nous voulons connaître tous les coûts » dit-elle. Y compris les dépenses du cabinet du maire. Jean-Philippe Machon l’assure qu’elle aura les documents. Attendons le prochain conseil…

L'assistance

L’opposition n’est pas tout à fait bredouille : elle a appris que le magazine publié par la mairie (mensuel) coûte 7000 euros par tirage. Dans la foulée et comme la pleine Lune rend les gens nerveux, François Elhinger demande des explications au maire au sujet d’une phrase ambigüe parue dans le mensuel, précisément. « Vous avez déclaré qu’il fallait limiter les logements sociaux en centre ville au motif qu'ils entraîneraient un appauvrissement. Et pourquoi pas « salauds de pauvres » pendant qu’on y est ? ». Jean-Philippe Machon précise sa pensée : « il s’agit d’avoir une mixité sociale équilibrée et homogène ».
Des efforts importants vont être faits pour favoriser la réhabilitation des immeubles du cœur de ville.

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