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lundi 6 mars 2017

Patricia Petibon à Jonzac : un jour, notre "princesse" est venue !

On croirait une héroïne de la légende arthurienne. Robe de velours vert pomme, cape écossaise, chevelure rousse agrémentée d'étoiles, regard vif comme un tourbillon de vent, Patricia Petibon serait-elle la petite sœur de Merlin dont elle a hérité l’art de la métamorphose ?


Le monde n’est pas assez féérique ? Qu’importe, elle le réinvente par un coup de baguette magique. Soprano colorature, elle maîtrise une large palette d’expressions qu’elle égrène selon ses humeurs. Ainsi, elle déjoue le cycle du temps qu’elle aménage à sa guise. Tour à tour, elle peut chanter une composition de Benjamin Britten, puis offrir une bouffée d’air hispanique en rendant hommage à Grenade ! Tantôt magistrale face à un public visiblement charmé ; tantôt joyeuse, elle laisse place à l'imagination et transforme « Un jour mon prince viendra » - musique de Blanche Neige - en une épopée mi-sentimentale, mi-cocasse qui déclenche les rires. Elle en a l’habitude et l’utilisation d’accessoires minutieusement choisis (dont l’inévitable nain de jardin et la pomme) rend la scène "ouverte" en ce sens où tout est permis à condition qu'y règne l’harmonie.

Suzan Manoff et Patricia Petibon
Reprenant l’habit de cantatrice, elle dédicace au public des airs magnifiques de sa voix argentine. Invitée de Prélude au Printemps l’autre mardi en l'église de Jonzac, elle a enthousiasmé ses admirateurs (et ils sont nombreux !). La ville de Jonzac, consciente de vivre un événement, était honorée de la recevoir aux côtés de Suzan Manoff. La talentueuse pianiste s’est laissé prendre au jeu de Patricia Petibon. Cette complicité était perceptible : ensemble, n'ont-elles pas enregistré un disque de musique américaine ?

La soirée était placée sous un thème prometteur « Parlez-moi d’amour ». Entre la beauté et la variété du répertoire, la salle a vécu un moment privilégié.

Une scène inattendue...
Un concert à la fois magistral et joyeux !
• Très à l'aise dans les rôles d'amoureuse, d'ingénue ou de jeune femme excentrique, Patricia Petibon a abordé en 2010 l’un des rôles les plus complexes de l'opéra du XXe siècle, sombre et tragique, celui de Lulu d'Alban Berg. En juillet 2014, elle a interprété le rôle de Ginevra dans une nouvelle production du dramma per musica, Ariodante de Georg Friedrich Haendel, au Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence.

 • Ont été remerciés Didier Lockwood (l’époux de Patricia Petibon) et Dimitri Naïditch pour les arrangements.

• Au programme des compositeurs du XIXe et XXe siècles, Samuel Barber, Benjamin Britten, Nicolas Bacri, Joaquim Rodrigo, Fernando Obradors, Hietor Villa Lobos, Franck Bridge, Francis Poulenc, Henri Collet, Murray Semos/Frank Stanton, Francisco Mignone, Enrique Granados, Joaquim Turina, Carlos Gustation, Augustin Lara, Franck Churchill/Larry Morey et Norbert Glanzberg.

• Lors du verre de l’amitié organisé dans la salle des mariages, Claude Belot, maire de Jonzac, a salué cette artiste qui évolue entre le baroque, les répertoires classique et moderne. Elle possède de nombreuses cordes à son arc. « Sans la musique, la vie serait une erreur » écrivait Nietzsche. Par les temps qui courent, cette remarque prend tout son sens…

Claude Belot et son épouse Jeanine félicitent Patricia Petibon et Suzan Manoff
Une rencontre placée sous le signe de l'amitié et du partage

• L’église était superbement illuminée et les saints protecteurs, Protais et Gervais, ont profité avec bonheur du spectacle !

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