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jeudi 23 mars 2017

Lutte contre la désertification médicale et nouvelles mesures : Des progrès majeurs en Nouvelle-Aquitaine

 Depuis plusieurs années, l’Agence régionale de santé agit pour lutter contre les déserts médicaux en Nouvelle-Aquitaine et réduire les inégalités d’accès aux soins grâce notamment au déploiement dans les territoires de proximité de l’ensemble des mesures du Pacte Territoire Santé (PTS) 1 et 2, initié par Marisol Touraine.


 Des progrès majeurs ont été accomplis, grâce à l’implication des professionnels de santé, au soutien des élus grâce à la diversité des leviers mobilisés : l’évolution de la formation des professionnels, le développement des modes d’exercice coordonné, ou le déploiement de la télémédecine.
De nouvelles mesures concrètes, annoncées par la ministre des affaires sociales et de la santé, vont permettre de renforcer les moyens dédiés à la lutte contre les déserts médicaux.

Des progrès majeurs pour améliorer l’égalité d’accès aux soins en Nouvelle-Aquitaine grâce à la déclinaison des mesures du Pacte Territoire Santé 1 et 2

En Nouvelle-Aquitaine, susciter l’intérêt des jeunes professionnels pour l’exercice de la médecine générale dans les territoires déficitaires a constitué une priorité. Les stages de médecine générale en 2ème cycle des études médicales sont désormais accessibles à plus de 80% des étudiants, et 180 contrats d’engagement de service public (CESP) ont été signés. Ces contrats permettent aux étudiants en médecine ou en odontologie de percevoir une bourse (1 200 euros brut par mois), en contrepartie de l’engagement de s’installer à l’issue de la formation dans un territoire manquant de professionnels. 13 étudiants se sont d’ores et déjà installés en Nouvelle-Aquitaine pour améliorer l’accès aux soins et 71 s’installeront d’ici à 2018. Depuis 2013, 72 médecins se sont également installés dans des zones souffrant d’une insuffisance de professionnels en signant un contrat de praticien territorial de médecine générale (PTMG).
Ce contrat leur offre une garantie de revenus (6 900 euros bruts par mois) et une protection sociale améliorée. Pour rendre plus attractives certaines zones de la région et améliorer la qualité de la prise en charge des patients, le nombre de Maisons de santé pluri professionnelles a été multiplié par 3 entre 2012 et 2016. 107 Maisons de santé sont désormais en fonctionnement dans l’ensemble du territoire. Elles permettent d’attirer des professionnels (mutualisation des tâches administratives, souplesse dans l’organisation quotidienne, réponse à l’isolement) et de mieux coordonner la prise en charge des patients (continuité des soins, amélioration du parcours).
Un appel à candidature en 2016, a également permis à l’ARS de soutenir 6 projets de centres de santé. L’accès aux soins urgents a été amélioré en Nouvelle-Aquitaine grâce à la mobilisation de 34 médecins correspondants SAMU et au déploiement de la télémédecine notamment pour la prise en charge des AVC (thrombolyse).

De nouvelles mesures concrètes dédiées au renforcement de la lutte contre les déserts médicaux


Marisol Touraine a annoncé la mise en œuvre de nouveaux critères de sélection des zones du territoire bénéficiant d’aides pour inciter les médecins à s’installer dans les territoires qui en ont le plus besoin. Jusqu’à présent, les territoires étaient définis uniquement en fonction du nombre de médecins par habitants. Désormais, les territoires bénéficiant d’aides seront définis en fonction de plusieurs critères : les besoins de soins en fonction de l’âge des habitants ; le temps d’accès par la route vers le médecin généraliste ; le volume d’activité des médecins ; l’âge des médecins pour tenir compte des départs prévisibles à la retraite. En Nouvelle-Aquitaine, cette mesure va permettre d’élargir globalement la surface des territoires concernés par ces dispositifs d’aides: ce sont concrètement 600 000 néo-aquitains qui seront concernés par des mesures permettant de réduire les inégalités d’accès aux soins. L’ARS Nouvelle-Aquitaine conduit actuellement, en concertation avec les représentants des professionnels de santé, des patients et des élus, des travaux visant à affiner la cartographie des territoires fragiles, au regard des besoins identifiés localement, pour déployer les mesures incitatives à l’installation de médecins libéraux.
Pour l’ensemble des territoires de la région, l’ARS continuera par ailleurs à soutenir, par le Fonds d’intervention régional (FIR), les projets permettant d’améliorer les conditions d’exercice des professionnels de santé et favoriser l’accès aux soins de la population (maison de santé pluri professionnelle, consultations avancées de spécialistes dans des territoires déficitaires, développement de la télémédecine).

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