Jack Ros, qui fut longtemps socialiste, a rejoint l’an passé les rangs de Jean-Luc Mélenchon. Question de feeling, d’engagement sincère et véritable. Il en a retrouvé l'optimisme, lui (et d’autres) ayant été déçus par la politique conduite par François Hollande.
Outre le soutien qu’il apporte à Jean-Luc Mélenchon à la Présidentielle, il a dévoilé le nom des candidats qui se présenteront aux Législatives des 11 et 18 juin prochains sur la circonscription de Jonzac/Royan. Lucile Kirchner, professeur de philosophie au lycée de Jonzac, est tête de liste aux côtés de son suppléant Tony Launay, éducateur spécialisé, élu du Sud Saintonge. Ils seront opposés à Loïc Girard (Les Républicains) - Dominique Bussereau ne se représentant pas - et Fabienne Dugas Raveneau pour le Parti socialiste.
Directeur de campagne de Lucile Kirchner, Jack Ros répond à nos questions :
• Jack Ros, vous êtes le chef de file de l’opposition municipale à Jonzac. L’an dernier, vous avez quitté le Parti socialiste pour rejoindre Jean-Luc Mélenchon. Vous est-il arrivé de douter de votre choix ? Pas du tout ! Pour moi, la page est tournée avec le PS. En choisissant de rejoindre Jean-Luc Mélenchon, j’ai retrouvé le plaisir de militer dans les rangs de « La France insoumise » dans la perspective de l’élection présidentielle. Ce mouvement incarne la vraie gauche.
• Comment s’organise cette campagne en Haute Saintonge ?
Quatre groupes d’appui ont été constitués sur ce territoire, Jonzac, Mirambeau, les Trois Monts et Pons. Ils réunissent une quarantaine de personnes qui se rencontrent régulièrement pour faire le point sur la situation nationale et diffuser les orientations du programme « La France insoumise » détaillées dans le livre « L’avenir en commun » de Jean-Luc Mélenchon. Cet ouvrage est en vente dans toutes les librairies au prix de trois euros. Sur le terrain, nous nous répartissons les tâches et sommes dans les starting-blocks en vue des Présidentielles et des Législatives prochaines.
• Vos candidats à la Législative de juin prochain ont-ils été désignés sur la 5ème circonscription ?
Oui, ils ont été désignés il y a un mois de façon démocratique par les militants. Il s’agit de Lucile Kirchner, 26 ans, professeur de philosophie au lycée de Jonzac et Tony Launay, éducateur spécialisé, maire adjoint de Saint-Martin d’Ary.
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| Manifestation au lycée de Jonzac à l'automne dernier. Au gauche, Lucile Kirchner défend cet établissement et les filières que la Région pourrait y mettre en place (depuis, la Nouvelle-Aquitaine a entendu les doléances des enseignants et des élus) |
Oui, nous sommes fiers que Lucile, qui est une jeune femme compétente et engagée, soit tête de liste ! Hier, en assemblée à Montlieu la Garde, j’ai eu l’honneur d’être nommé directeur de campagne.
• Quel regard portez-vous sur les primaires de gauche ?
Je les suis d’un œil intéressé, mais sans aucune arrière pensée puisque je n’y participerai pas, notre candidat étant déjà désigné. Il s’agit d’avoir une attitude cohérente. Je reconnais que cette primaire est utile à la gauche qui est au Gouvernement.
• Quelles sont les grandes lignes du programme de Jean-Luc Mélenchon qui retiennent particulièrement votre attention ?
Le programme regroupe de nombreux points qui retiennent mon attention : l’idée de revoir le fonctionnement de la République et de mettre en place une sixième République, décision qui ne sera pas uniquement décidée d’en haut, mais à partir d’une Assemblée constituante chargée de débattre et d’écrire une nouvelle Constitution. Notamment, il est envisagé que les citoyens puissent avoir le droit de révoquer un élu en cours de mandat ; de rendre le vote obligatoire et de reconnaître le vote blanc. S’y ajoutent le droit de vote pour les jeunes de 16 ans et d’inscrire dans la Constitution le droit à l’avortement et de mourir dans la dignité. Face à l’urgence, il y a aussi la transition écologique. Grâce aux énergies renouvelables, l’objectif est de sortir à des énergies fossiles - pétrole, gaz de schiste, nucléaire - à 100 % entre 2017 et 2050. De nombreux autres sujets seront abordés lors de nos réunions.
• Qu’est-ce qui vous a séduit chez Jean-Luc Mélenchon ?
Je le connais depuis longtemps. Quand j’étais directeur départemental dans le département de l’Essonne, il était alors référent de la Gauche socialiste avec Julien Dray. Plus récemment, je l’ai rencontré à Puilboreau où il est venu dédicacer son livre, et à Bordeaux. Ce me plaît chez lui ? Son honnêteté intellectuelle, son intelligence, sa culture, sa cohérence. Ce qu’il dit, il le fera ! A ce jour, il existe 2080 groupes d’appui en France et en Europe. Les idées remontent, ça milite, ça bouillonne ! Les meetings de Jean-Luc Mélenchon font le plein. Au Mans, les 4500 places sont déjà prises d’assaut comme le montrent les pré-inscriptions. Sa venue dans les semaines qui viennent à La Rochelle ou à Angoulême est envisageable.
• Quand aura lieu votre première réunion ?
Elle sera déroulera mardi 24 janvier à 20 h à la mairie de Jonzac. Les candidats aux Législatives, Lucile Kirchner et Tony Launay, se présenteront et aborderont des thèmes essentiels de « L’avenir en commun » : la 6ème République, l’Europe, l’urgence sociale, la transition écologique. Les personnes intéressées sont cordialement invitées.
• Que pensez-vous du « phénomène » Macron ?
Je suis extrêmement surpris. Je ne pensais pas qu’il pouvait y avoir une adhésion aussi forte ! Personnellement, j’estime que les contradictions fondamentales du personnage avec ce qu’il propose finiront par éclater au grand jour. Il croit à son élection à la présidence de la République et ce matin par exemple, il a déclaré qu’il y aurait des candidats de la France en Marche sur toutes les circonscriptions aux Législatives, qu’ils viennent de l’UDI, des LR ou du PS. Soyons franc, je tombe sur le cul ! La France n’est pas prête à ça. Même si les partis n’ont pas toujours rempli leur rôle démocratique, les repères classiques partisans vont s’activer et Emmanuel Macron devrait chuter dans les sondages. Actuellement, s’il fait de l’ombre à la gauche gouvernementale, il essaie de déstabiliser la droite classique en drainant le centre droit…
• Et de François Fillon ?
Premier Ministre, il a essayé de faire son travail, mais ce qu’il propose actuellement pour les fonctionnaires et la Sécu me conduit à penser que c’est un mauvais politique qui risque de mettre la France à feu et à sang s’il est élu. S’il n’évolue pas dans son programme et qu’au deuxième tour, nous ayons un duel Fillon/Le Pen par exemple, je m’abstiendrai alors que j’ai toujours respecté le pacte républicain. Il y a une chose où je suis d’accord avec lui, c’est de ne pas revenir sur la loi concernant le cumul des mandats. Je persiste et je signe : il faut une nouvelle République à notre pays !
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| Lycée de Jonzac (fin 2016) où le maire de Jonzac, Claude Belot (à gauche sur la photo) n'est pas content du tout des nouvelles filières qu'y propose la Région. Preuve de l'ouverture d'esprit de Jack Ros, lui aussi est présent à ce mouvement et soutient l'action engagée. Action qui connaîtra une issue favorable avec des opportunités intéressantes pour cet établissement du Sud Saintonge |
Sur le marché de Pons et sur la place du Donjon samedi matin avec distribution de tracts, échange avec les militants et, bien sûr, à Jonzac le 24 janvier prochain. Venez nombreux !
• Jack Ros au sujet du retrait de François Hollande : « Je m’y attendais. Son attitude me paraît honorable »
• Dates à retenir : les Présidentielles 23 avril et 7 mai ; Législatives : 11 et 18 juin 2017
Mélenchon ?
RépondreSupprimerSon programme est tout à fait celui qui satisfait nos valeurs républicaines, sociales et démocratiques !
Dommage que dans le même temps il avoue sa sympathie pour Poutine, après l'avoir exprimée pour Chavez et Castro !
Qu'en pense Mr Ros ?