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jeudi 12 janvier 2017

Au cinéma : La Grande Muraille et Assassin’s Creed

• La Grande Muraille avec Matt Damon 


Arrêt sur la Chine du XIIe siècle. Avec Jason Bourne reconverti en Matt Damon, version Européen à la recherche de la poudre noire aux côtés de son copain Pedro. Point de chute, l'Asie. Quelle reconstitution historique (costumes, matériels militaires, vie sur la muraille) en réponse aux critiques qui disent que l’intrigue est tirée par les cheveux. Certes, qu’une armée dite sans nom affronte des bestioles appelées Tao Tei, qui attaquent tous les soixante ans pour rappeler au monde ses vanités et cupidités, est bien sûr symbolique. La faute au très obscur Qin Shi Huang, l’empereur à qui l’on doit l’extraordinaire armée enterrée. Bref, l’aventure n’est pas à prendre au premier degré !!!
Par delà ses aspects fantastiques peu crédibles pour des esprits pétris dans la glaise du XXIe siècle, ce film, réalisé par Zhang Yimou, possède des atouts. Ceux qui ont un jour marché sur la muraille de Chine comprendront. Colonne vertébrale fantastique, bravant les cimes des montagnes et les déserts, résultat de tant de sacrifices, de souffrance et finalement d’espérance puisqu’il s’agissait de défendre le royaume...
Les scènes de bataille mettent en scène tous les systèmes de défense de la Chine médiévale, les armes, les soldats et que dire des plongeons des femmes guerrières (imaginés ceux-là) pour affronter les bêtes maléfiques. Du style, à n’en pas douter, avec ce message en filigrane : apprendre à se faire confiance. Sinon, la victoire n’est pas acquise.

Cette partie de la Muraille est commandée par une femme, Lin Mae
Fait prisonnier, William l'aventurier apporte son aide à Lin Mae (Jing Tian) qui commande cette partie de la Muraille. L'assaut final dans la Cité Interdite relève des grands effets spécieux et le pauvre Empereur n’y occupe qu’une part bien mineure (il faut dire qu’il est jeune !). Bref, on ne s’ennuie pas car l’action est au rendez-vous. Les amoureux de la Chine ancienne y trouvent leur compte et ceux qui prônent la morale ne sont pas déçus puisque William sauve son pote in extremis de ses mauvais penchants. On peut toujours écrire qu’un combat entre des mini-dinosaures et des hommes est discutable, il faut se laisser prendre au jeu du « spectacle » qui donne une certaine dimension à l’histoire…
Saluons cette production sino-américaine ayant pour objectif de plaire aux marchés américain et chinois. A voir car elle change des habituels films catastrophes (fin du monde, super-héros et autres funestes destinées) dont nous inonde le marché anglo-saxon.

• Assassin’s creed : la pomme d’Eden ou le libre arbitre


Ceux qui aiment le jeu vidéo et ses excellentes mises en scène - comme si on y était - ne manqueront pas le film. D’accord, il est interdit aux moins de 12 ans et ça peut se comprendre, mais il est riche en dépaysement et en reconstitutions historiques. L’intrigue : retrouver la Pomme d’Eden qui donne le libre arbitre aux hommes, longtemps détenue par la secte des Assassins. L’ordre des Templiers veut la récupérer pour officiellement mettre fin aux guerres et à la violence ; officieusement pour gouverner le monde.
L’histoire gravite autour de Callum (Desmond Miles), lointain descendant des Assassins, qui revit les actions de son ancêtre à l'aide d'une machine baptisée « Animus » qu’expérimente une équipe secrète de scientifiques. Aguilar vivait en Terre sainte à l'époque de la Troisième Croisade. Tombé en disgrâce, il devait exécuter plusieurs missions pour regagner son rang dans quatre villes, Damas, Jérusalem, Acre et Masyaf.


Le film reprend cette intrigue avec Marion Cotillard (Sophia Rikkin) en scientifique avant-gardiste, victime de son père qui utilise ses talents à des fins personnelles. Les effets spéciaux sur la terrible Inquisition espagnole du XVe siècle ne sont pas sans rappeler les débordements de l’église catholique. Intolérance, bûchers et actes barbares au nom de Dieu.

Grâce à une technologie révolutionnaire qui libère la mémoire génétique, Callum Lynch, qui a échappé de peu à la peine de mort dans sa vie réelle, revit donc les aventures d’Aguilar de Nehra. Dans la machine infernale, il remonte le temps et devient ce fameux Aguilar dont il retrouve les hardiesses de combat et l’agilité pour affronter, tant ses ennemis du passé, que l’Ordre actuel des Templiers. La pomme d’Eden a été cachée dans la tombe de Christophe Colomb à Séville. Reprise par les Templiers, les Assassins la récupèrent finalement pour éviter de tomber dans une rigueur universelle, ne laissant aux hommes qu’une infime marge de manœuvre. Devise des Assassins : « ton sang ne t'appartient pas, mais au Crédo »... Lequel Crédo spécifie que « ta lame ne versera pas le sang d’un innocent ». Ouf, on est rassurés !

A méditer parce qu’au-delà de cette « fresque », se pose la vraie question de la liberté de pensée et d'expression. Ce premier film appelle une suite, vraisemblablement…


• Assassin's Creed est un film franco-américain réalisé par Justin Kurzel. Il s'agit du premier long-métrage produit par la société Ubisoft Motion Pictures qui se charge d'adapter au cinéma les jeux vidéo édités par Ubisoft.

• La secte des Assassins - présentée dans le jeu - est librement inspirée des témoignages historiques laissés par les Nizârites. Leur idéologie, reposant sur la devise « Rien n'est vrai, tout est permis » cherche à promouvoir « la paix entre les hommes par l'exaltation du libre arbitre ».

Films diffusés dans les cinémas de Saintes, Royan, Barbezieux, Blaye et Cognac

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