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mardi 6 décembre 2016

Saintes à l'époque du Front Populaire : un livre à se procurer, conférence animée par Chloé Verlhac, veuve de Tignous dessinateur à Charlie Hebdo

En fin de semaine, Saintes va vivre un moment important en remontant le temps. A l'Abbaye aux Dames, vous découvrirez tout d'abord au salon du livre le nouvel ouvrage consacré au Front Populaire préfacé par Antoine Egea ; vous rencontrerez Chloé Verlhac qui présentera le travail de son mari, le dessinateur Tignous ; à travers de nombreuses conférences, vous réaliserez combien ce que l'on appelle le "progrès" a été durement acquis ! Ces manifestations sont proposées par la Facels.

Défilé à Saintes en 1937 (couverture du livre)
• Le 15ème Salon du Livre des Droits de l'Homme et de la Solidarité commence ce soir mardi 6 décembre au Gallia à 20 h 30 par le film "La Belle Equipe" de Julien Duvivier avec Jean Gabin et Charles Vanel en version restaurée. 
• Jeudi 8 dès 18 h 30 au Camélia, conférence gesticulée "A quoi je dis oui" de/et avec Bernard Friot ou comment retrouver la dynamique de notre histoire populaire.
• Vendredi 9 à l'Abbaye aux Dames à 18 h 30 inauguration du Salon du Livre, salle capitulaire de l'Abbaye, sous la présidence d'honneur de Chloé Verlhac - 20 h 30 : conférence inaugurale avec Chloé Verlhac qui présentera le travail de son mari Tignous à Charlie Hebdo
• Samedi 10 décembre à 14 h 30 : Histoire du Front Populaire - à 17 h : protection sociale de 1936 à nos jours - 20 h 30 : concert du Père Noël Vert avec le chanteur compositeur chilien Omar Contreras. Chacun essaie d'apporter un jouet neuf pour le Noël des enfants du Secours Populaire.
• Dimanche 11 décembre - 14 h 30 : L'Espagne du Frente Popular à Podemos, des expositions et des rencontres d'Alexis Ferrier avec le public.

Retour au temps du Front Populaire

 1936 Front Populaire : la vie était à eux !


Lors de la parution du livre d'Henri Texier en 2013 Saintes Cité cheminote, Histoire d'une étoile ferroviaire des origines au XXIème siècle, nous nous étions engagés à faire connaître et mettre à sa juste place tout l'apport du mouvement ouvrier dans la vie économique, sociale et culturelle à Saintes, et plus généralement en France. C'est pourquoi, il nous a semblé intéressant de rappeler l'importance de l'année 1936 et de la période du Front populaire.
Ces simples mots "La vie était à eux" conservent une large résonance qui témoigne de la place occupée par ce mouvement dans notre histoire et dans la mémoire collective de notre peuple. 1936 a contribué à faire l'Histoire, notre histoire, l'histoire du mouvement ouvrier français. Le Front populaire a été la traduction politique de ce formidable mouvement social, initié par la Confédération générale du travail (CGT).
En évoquant ce moment de notre histoire à Saintes, mais aussi en France, que faut-il mettre en avant : le processus unitaire, l'importance de l'action de masse, le niveau de la moisson revendicative, le lien, entre la puissance du mouvement revendicatif et sa convergence au plan politique? Comment ne pas mesurer à quel point aucun de ces éléments ne pourrait ni s'expliquer, ni se comprendre sans l'intervention de tous les autres.
1936 apparaît comme une année inédite de luttes, de négociations sous la pression constante et vive de l'action et surtout de prise de conscience massive des travailleurs de leur force lorsqu'ils s'unissent, s'organisent et luttent ensemble.
 Tout au long des occupations d'usine, les machines se taisaient pour laisser place aux chants. Il y avait de la joie sociale, de la bonne humeur et ce, malgré toutes les difficultés rencontrées. Le progrès social était en marche, alors que la crise frappait et que la politique de Pierre Laval était empreinte d'austérité pour les moins bien lotis de nos concitoyens.
Quatre-vingts ans plus tard, le patronat, soutenu par le pouvoir politique, combat toute avancée sociale avec la même hargne et le même mépris envers celles et ceux qui continuent de sa battre pour une société où l'homme et non l'argent sera au centre des préoccupations du plus grand nombre. Aujourd'hui, alors que le capitalisme n'en finit pas de nous enfoncer dans sa crise, une chose est certaine : c'est bien de l'action et de l'engagement des salariéEs que dépend pour l'essentiel notre avenir. Tous ensemble, nous pouvons imposer la voie du progrès social et la vie sera aussi à nous...

Antoine EGEA
Président de la Roue


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