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mercredi 3 août 2016

Projets éoliens : La Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France monte au créneau

Lors des enquêtes publiques et des réunions de la Commission départementale de la nature des paysages et des sites (CDNPS), Marc Fardet délégué de la SPPEF pour le département (Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France), n’a pu que déplorer la prolifération des parcs éoliens au détriment des riverains et des beaux paysages de plaine, les campagnes de la Charente-Maritime étant sacrifiées à l’industrie éolienne. En Aunis, Saintonge et Haute-Saintonge, on compte 274 machines construites ou projetées (au 31 juin 2016).
Récemment, un projet de parc éolien en Haute-Saintonge (Allas-Bocage et Nieul-le-Virouil) a été soumis au vote de la CDNPS. C’est le premier envisagé sur ce territoire.

Les nuisances sur les riverains

A titre d’exemple : sur la commune de Villeneuve-la-Comtesse, alors que les habitants des Chaumes souffrent beaucoup du bruit avec les 5 éoliennes de Migré à 700 mètres de leur habitation, il est question d’un troisième projet de 6 ou 8 éoliennes de 180 mètres de haut, ce qui fera au total 25 éoliennes sur 55 km2, soit 30 fois plus que l’objectif du Grenelle de l’Environnement.
Depuis qu’ils ont dû subir le bruit des 8 machines installées en 2015, 86 habitants de Marsais ont adressé au Préfet une pétition pour arrêter la concentration de l’éolien sur Marsais : ils sont menacés à très court terme sur moins de 8 km2 par 50 machines...
Une enquête demandée par la ministre de l’écologie Ségolène Royal à l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), à laquelle a participé la Fédération Environnement Durable (FED), démontre qu’il existe un risque sanitaire lié aux infrasons et aux sons de basse fréquence en plus du risque lié aux fréquences audibles.
L’article 33 bis A, introduit en première lecture par le Sénat à la demande de la SPPEF dans le projet de loi liberté de création, architecture et patrimoine, exigeant un avis conforme de l’Architecte des Bâtiments de France pour les projets éoliens en covisibilité dans un périmètre de 10 km avec un monument classé ou inscrit ou avec un site patrimonial protégé, a malheureusement été rejeté à la demande du Gouvernement…

Charmant comme paysage !

2 commentaires:

  1. Jean Marie Bourry4 août 2016 à 15:29

    Contrairement à l’illusion de sécurité que l’on instille auprès de la majorité des Français, nous ne sommes pas à l’abri d’un accident nucléaire majeur et la masse des déchets radioactifs dangereux pour des dizaines de milliers d’années ne cesse d’enfler avec 2,5 millions de m3 en 2020. Alors que le projet de stockage en profondeur et le retraitement qui nous sont présentés comme des solutions pérennes sont refusés par les autres pays engagés dans de moindres proportions dans le nucléaire ; nous persistons de fait dans une voie dont la dangerosité n’a d’égal que la dissimulation des coûts pour des phases de démantèlement et de stockage totalement occultées. Ce sont nos enfants qui en paieront la facture et au prix fort. Les scénarios de la transition énergétique les plus élaborés tels que ceux de l’ADEME démontrent la nécessité incontournable de l’éolien.
    En attendant il est surprenant de voir tous ces « esthètes » se lamenter de l’insulte qui serait infligée à nos paysages par ces éoliennes, faisant fi de l’avenir des générations futures, se figeant dans une structuration selon eux immuable des paysages alors que ceux-ci ont été entièrement façonnés par les réalisations humaines. Un monument historique peut être mis en perspective avec tous les objets de notre modernité, une route, un véhicule, etc… alors pourquoi, sous réserve d’une distance suffisante, une éolienne ne pourrait-elle pas se situer dans le champ de vision d’un bâtiment historique, reflétant ainsi les réalisations propres à chaque époque ? Et pourquoi celles d’aujourd’hui seraient-elles à occulter, surtout si elles relèvent de domaines aussi stratégiques que l’énergie avec ses risques afférents. Il est consternant de constater que les complaintes visuelles sont aujourd’hui exactement les mêmes que celles qui furent évoquées un siècle plus tôt concernant le projet de la tour Eiffel.
    L’éolien devient l’une des sources d’énergie les plus rentables cantonnée pour le moment à 4% de la production d’électricité en France alors qu’il l’est à plus de 30% en Espagne et plus de 40% au Danemark. Ses dangers supputés tels que les infrasons ne sont pas scientifiquement établis et le bruit des nouvelles éoliennes est inaudible à 500 mètres de distance, qui est l’éloignement minimal en France. L’irrégularité des vents est compensable par l’interconnexion des réseaux, le stockage de l’énergie et par la multiplicité du renouvelable.
    Fer de lance du renouvelable, il est logique que les tenants du nucléaire attisent cette phobie anti-éolienne. Et il y a quelques mois les drones qui ont survolé nos centrales ne relevaient pas d’une pratique amateur, leurs dimensions révélaient un tout autre commanditaire.

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  2. Jean Marie Bourry5 août 2016 à 14:25

    Contrairement à l’illusion de sécurité que l’on instille auprès de la majorité des Français, nous ne sommes pas à l’abri d’un accident nucléaire majeur et la masse des déchets radioactifs dangereux pour des dizaines de milliers d’années ne cesse d’enfler avec 2,5 millions de m3 en 2020. Alors que le projet de stockage en profondeur et le retraitement qui nous sont présentés comme des solutions pérennes sont refusés par les autres pays engagés dans de moindres proportions dans le nucléaire ; nous persistons de fait dans une voie dont la dangerosité n’a d’égal que la dissimulation des coûts pour des phases de démantèlement et de stockage totalement occultées. Ce sont nos enfants qui en paieront la facture et au prix fort. Les scénarios de la transition énergétique les plus élaborés tels que ceux de l’ADEME démontrent la nécessité incontournable de l’éolien.
    En attendant il est surprenant de voir tous ces « esthètes » se lamenter de l’insulte qui serait infligée à nos paysages par ces éoliennes, faisant fi de l’avenir des générations futures, se figeant dans une structuration selon eux immuable des paysages alors que ceux-ci ont été entièrement façonnés par les réalisations humaines. Un monument historique peut être mis en perspective avec tous les objets de notre modernité, une route, un véhicule, etc… alors pourquoi, sous réserve d’une distance suffisante, une éolienne ne pourrait-elle pas se situer dans le champ de vision d’un bâtiment historique, reflétant ainsi les réalisations propres à chaque époque ? Et pourquoi celles d’aujourd’hui seraient-elles à occulter, surtout si elles relèvent de domaines aussi stratégiques que l’énergie avec ses risques afférents. Il est consternant de constater que les complaintes visuelles sont aujourd’hui exactement les mêmes que celles qui furent évoquées un siècle plus tôt concernant le projet de la tour Eiffel.
    L’éolien devient l’une des sources d’énergie les plus rentables cantonnée pour le moment à 4% de la production d’électricité en France alors qu’il l’est à plus de 30% en Espagne et plus de 40% au Danemark. Ses dangers supputés tels que les infrasons ne sont pas scientifiquement établis et le bruit des nouvelles éoliennes est inaudible à 500 mètres de distance, qui est l’éloignement minimal en France. L’irrégularité des vents est compensable par l’interconnexion des réseaux, le stockage de l’énergie et par la multiplicité du renouvelable.
    Fer de lance du renouvelable, il est logique que les tenants du nucléaire attisent cette phobie anti-éolienne. Et il y a quelques mois les drones qui ont survolé nos centrales ne relevaient pas d’une pratique amateur, leurs dimensions révélaient un tout autre commanditaire.

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