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jeudi 26 mai 2016

L'exposition Brochard
virée de l'Hostellerie Saint-Julien ?
Pourquoi ? Voilà bien la question…

Brochard, artiste peintre, espérait bien revenir à l'Hostellerie Saint-Julien après une expo sympa en 2015 qui réunissait à Saintes Jean-Pierre Blanchard (parti depuis à Chinon) et Georges Pons. A l'époque, tout le monde était content et le peintre envisageait une nouvelle édition en 2016.  « Pourquoi pas ? » avaient répondu les responsables de l'Atelier du Patrimoine...


Les premiers jalons sont posés fin 2015. En mars, une date, du 2 au 19 juin 2016, avec jour de vernissage est retenue avec un bémol, des réunions complémentaires sont nécessaires pour valider le projet. Entre temps, le climat se tend à l'Atelier du Patrimoine entre certains membres du Conseil d'administration et la présidente Simone Terville. Attaquée, démotivée, elle rend son tablier en avril 2016. Conséquence, la ligne qu'elle a tracée est aussitôt modifiée.
De son côté, Brochard espère que ces changements n'altèreront pas son calendrier. Pour en être totalement sûr, il envoie plusieurs mails qui n'obtiennent aucune réponse. Plutôt optimiste, il n'en réalise pas moins les cartons d'invitation et les affiches.
Le 15 mai dernier, exaspéré par un silence inexplicable et discourtois, il envoie le courrier qui suit à un certain nombre de destinataires dont le maire Jean-Philippe Machon et Marie-Line Cheminade pour les informer de la situation. Grâce à quelques confidences recueillies au fil de conversations, il finit par comprendre que son expo n'aura pas lieu. Et de chercher les causes de cette "sanction" : « j'ai peut être été maladroit. Je ne voulais pas du bleu Machon sur les cartons d'invitation, ni sur les affiches. J'ai remarqué également que l'adresse 11 rue Mauny ne correspondait plus à rien pour les personnes qui ne connaissent pas Saintes. Lors du ravalement, la plaque de la rue et les numéros ont été enlevés et ne sont toujours pas remis ! De plus, certains aménagements dans la salle, quant à l'accrochage, sont mal pensés ». Est-ce suffisant pour jeter Brochard ? Voilà bien la question « d'autant que l'hostellerie Saint-Julien et la proche salle des Jacobins semblent être vides de toute occupation en juin » dit-il.

La fameuse étoile de l'hostellerie Saint-Julien : magnifique !
• Copie de la lettre adressée par Dominique Brochard « par politesse et correction » à Marie-Line Cheminade, Jean-Philippe Machon, aux responsables des évènements et services culturels de Saintes, ainsi qu'à François Coquinot et Fanny Hervé.

Objet : Exposition Brochard accompagné de Pons et Warion à l’Espace de L’Hostellerie prévue du 2 au 19 juin 2016 
« Suite à l’exposition du 19 septembre au 3 octobre 2015 (Blanchard, Brochard, Georges Pons) à l'hostellerie Saint-Julien, j’avais sollicité la réservation de la salle pour 2016. Il n’apparaissait aucun problème et l’on m’a proposé d’attendre la décision définitive prise lors d’une de vos réunions internes.
« Ne voyant rien venir », je sollicite Simone Terville, me tenant ainsi au courant de vos diverses et multiples réunions sans prise de décision.
Enfin, fin mars, Muriel Perrin, de l’Atelier du Patrimoine, me contacte. Il est convenu que l’expo serait du 2 juin au 19 juin et que nous, peintres, prenions totalement à notre charge les affiches, les cartons d’invitation, le pot du vernissage, la tenue de l’expo par notre présence afin de respecter la curiosité, le plaisir de l’œil, l’accueil des visiteurs, les frais électriques, le balayage, etc.
Le thème : « Au Large des Frontispices de Saint-Pierre ». Madame Perrin me prévient qu’une réunion de votre part officialiserait notre entrevue par une prise de décision définitive.
L'expo se prépare et à ce jour, j’ai 26 peintures sur le thème. Les maquettes d’affiches, cartons d’invitations, plaquettes sur l’expo et sur les peintres sont réalisés.
Mais, n’ayant aucune nouvelle début avril, ni mail de Madame Perrin, ni tél, ni courrier, je contacte Madame Terville une nouvelle fois qui, très embêtée, me dit qu’il doit y avoir d’autres réunions pour confirmer l’expo.
Enfin… 1ère semaine de mai, soit 15 jours avant le 2 juin, on nous annonce que l’exposition n’est pas validée !!! Ce qui est lamentable à nos yeux et pinceaux.
Vous n’avez donc aucun moyen d’organisation pour contacter, prévenir, construire, dater une manifestation avec un minimum de correction et politesse ? J’ai annoncé les faits à Warion, peintre à Saint-Jean d’Angély, qui n’a pas apprécié cette triste conclusion. Pour la petite histoire, une expo est prévue à Saint-Jean d’Angély, aux Bénédictines début août, demande faite début novembre 2015 et réponse favorable annoncée 7 jours après, par la personne chargée des évènements. Maintenant, suite à cette lamentable petite histoire, malheureusement, je comprends mieux le départ, de Saintes, de notre ami Jean-Pierre Blanchard.
Veuillez accepter, Madame, Monsieur, mes salutations distinguées ».
 
De nombreux coups de fil pour essayer de comprendre 

pourquoi l'expo Brochard a été écartée…

Simone Terville ne peut que constater son impuissance (même si elle a été sacrée par le journal Sud-Ouest parmi les satellites du maire !) : « Lorsque je suis devenue présidente du Conseil d'administration de l'Atelier du Patrimoine, après l'élection de Jean-Philippe Machon, il m'a semblé intéressant d'organiser des expositions en ce lieu pour lui apporter une animation supplémentaire. C'est un espace magnifique. Cette année, pour le mois de juin, avaient été programmés Dominique Brochard et Michel Blanchard, chacun durant une quinzaine. Or, en avril dernier, j'ai abandonné pour des raisons personnelles la présidence du CA qui est actuellement occupée par François Coquinot. La programmation s'en est donc ressentie. N'ayant aucune nouvelle de son expo, Dominique Brochard m'a appelée. Il est très mécontent, mais il faut se rendre à l'évidence : dès lors, c'est la ville qui gère le planning des expositions. Je trouve dommage que le programme ait été annulé sans prévenir les intéressés qui sont des invités de qualité. Brochard est très connu et Michel Blanchard a présenté sa conférence et ses photos  sur le Vietnam à la Maison de la Chine à Paris où il a reçu plus de 800 personnes ». Et d'ajouter : « Saintes pourrait devenir une ville d'Art et d'Histoire. Elle doit s'en donner les moyens ».
Nouveau président du conseil d'administration, François Coquinot précise qu'il n'est pas responsable de la déprogrammation de Brochard : « L'Atelier du Patrimoine est simplement locataire de l'Hostellerie Saint-Julien, c'est la Conservation des musées qui a en charge les bâtiments. Je ne sais pas si le principe des expositions privées sera maintenu ».
Contact est donc pris avec la Conservation des musées qui est bien gestionnaire de l'Hostellerie, mais ignore tout des mésaventures de l'ami Brochard !

M.L Cheminade
Qu'en pensent Isabelle Oberson, directrice des affaires culturelles auprès de la mairie de Saintes ou encore Colette Moinet, directrice adjointe ? Pas de chance, l'une est en réunion, l'autre en congés. Une information peut expliquer pourquoi le principe des expos ne sera pas poursuivi : la salle n'est pas sécurisée ; il n'y a personne pour accueillir le public si l'artiste est absent et les conférences ou présentations auxquelles le public assiste sont encadrées directement par l'Atelier du Patrimoine. Bref, il ne reste plus qu'à poser la question à Marie-Line Cheminade, adjointe chargée des affaires culturelles, qui semble être le "Sésame ouvre-toi !". Raté ! « Le programme des expos est du ressort de M. Coquinot et de Mme Perrin de l'Atelier du Patrimoine. Renseignement pris, il n'est pas possible d'accueillir Dominique Brochard aux Jacobins car cette salle est déjà prise à cette période » explique-t-elle.
Bref, les choses vont-elles s'arranger ? On le souhaite, mais il est évident qu'un flou (non artistique) semble régner autour de cette affaire…

Qu'écrire en conclusion ? Aux côtés des musiciens qui occupent une place privilégiée à Saintes, sculpteurs et peintres sont essentiels à l'épanouissement de la cité qui possède de formidables atouts !

Manifestation à l'hostellerie Saint-Julien : la grande salle se prête effectivement aux expositions

3 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  2. Effectivement, tout ceci est bien triste! Surtout quand on offre une exposition "clefs en mains", qui ne coûte rien, et où il n'y a non plus rien à vendre, et que l'on annule deux mois avant. Cela s'appelle de mauvaises manières. Personnellement, mon expo a tenu trois mois à Paris à la Maison de la Chine et de l'Indochine, puis a eu lieu au Foyer Vietnam, puis à l'Institut français de Hanoi et à celui de Hochiminh-ville, avec beaucoup de succès. Mais Saintes n'en veut pas. Bon, et bien tant pis, on ne m'y reprendra plus.
    Michel Blanchard.

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  3. C'est vraiment dommage de ne pouvoir venir voir une expo à Saintes. Cela ressemble peut etre règlement de compte.
    Cher peintre Brochard, saches que j'irais te voir ailleurs s'il le faut.

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