Il a enregistré que la communauté saintongeaise, régulièrement brinqueballée du nord au sud, est sortie de l’administration de Poitiers pour entrer sous la coupe de Bordeaux. Il a également enregistré que les grandes manœuvres vont bon train et que les lobbyes ont déjà déserté Poitiers pour aller jouer des coudes à Bordeaux ; et parmi les plus prompts, les fabricants de cette curiosité made in Poitou-Charentes : le poitevin-saintongeais.
Nous informons qu’actuellement, certains ont entrepris de faire croire à Bordeaux que le poitevin-saintongeais (écrit poètevin-séntunjhàés pour faire genre) est le patois du Poitou-Charentes. Nous tenons à préciser que la langue du Poitou-Charentes est le français et qu’il n’existe aucun locuteur en France parlant le poitevin-saintongeais.
Cette appellation n’a été que le montage d’un Conseil régional qui a cru ou feint de croire qu’une langue unique collant à son territoire scellerait son unité culturelle. Mais loin de fédérer, cette initiative n’a fait qu’accentuer les crispations identitaires qu’elle voulait aplanir.
Quant à la pédanterie des linguistes, elle y a gagné ce que l'authenticité et la fraternité y ont perdu. Poitou-Charentes, défendue ni par les Saintongeais ni même par les Poitevins, a signé avec sa langue “poitevin-saintongeais”, son échec.
En 2007, pour mettre un terme au dérapage d’ intellectuels qui, véritables Frankenstein de la linguistique, ont largement abusé pour alimenter leur créature, le ministère de la Culture a reconnu le dialecte saintongeais Langue de France autonome, c’est-à-dire libéré de tout trait d’union.
Il a également promu le dialecte poitevin au même rang, les remettant l’un et l’autre bien distincts comme ils l’ont toujours été. Et aucun ministre des gouvernements qui se sont succédés n’a remis en cause cette décision.
Si en Poitou-Charentes, les Saintongeais se sont désintéressés de savoir ce qui se concoctait au Conseil régional de Poitiers au point de se retrouver stupéfaits devant cette création psychédélique d’une langue picto-charentaise, le CDIS informe qu’ils ne se laisseront pas déborder par les diseurs et les faiseurs de vent en région Aquitaine.
La région Poitou-Charentes a disparu : le poitevin-saintongeais aussi !
M. Alain Rousset ayant indiqué que sa politique s’articulerait autour du respect des communautés qui composent la grande Aquitaine, le CIDS indique que les Saintongeais iront siéger à part entière en tant que communauté singulière ayant sa propre langue dans les groupes linguistiques de la nouvelle région afin de suivre ce qui s’y passe et d’en tenir informés les Charentais et Nord-Girondins, jusque là, tenus très à l’écart.
Le pays santon, fait d’Aunis, Saintonge, Angoumois et Nord-Gironde n’est pas un territoire fait de mineurs incapables, bien au contraire. Il a ses propres objectifs de sauvegarde de sa culture et de son patrimoine ; il a ses propres projets de développement qu’il va mener directement avec la région Aquitaine et les deux départements charentais sans passer par de soi-disantes tutelles dans lesquelles des révisionnistes de la linguistique croient pouvoir le tenir muselé. Affaire à suivre et à bon entendeur.
Maryse Guédeau, fondatrice du magazine Xaintonge
bravo Maryse Guedeau ;et vive nout' Gueurnut de saintonge !!
RépondreSupprimerBravo a nout' gueurnut de saintonge ;
RépondreSupprimerIl fallait l'affirmer une fois de plus. Et le refaire à chaque fois que ce sera utile.
RépondreSupprimerMerci a Maryse Guedeau, et a toutes celles, et ceux, patoisants, groupes folkloriques locaux,troupes de théâtres, associations, auteurs et compositeurs qui œuvrent chaque jours a entretenir le Saintongeais, a le partager et le diffuser.
RépondreSupprimerGrâce a vous le Patois Charentais de Saintonge est vivant!
"Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
RépondreSupprimerVingt fois sur le métier remettez votre ouvrage"
et il en faut du courage pour se battre sans cesse sans découragement !! bravo Maryse