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mardi 9 février 2016

Les Innocentes mercredi au cinéma :
Lou de Laâge
y incarne Mathilde Beaulieu

Invitée de Patricia Loison lundi soir sur France 3, Lou de Laâge a présenté "Les innocentes" qui sortira au cinéma demain mercredi. Un film fort et émouvant que cette jeune comédienne, native de la région de Montendre, a présenté avec une certaine émotion. Elle y incarne le rôle d'une interne qui vient en aide à des Bénédictines violées dans leur couvent en Pologne. « Des personnages comme ça, on en rencontre rarement » avoue-t-elle.


 C'est toujours un plaisir de retrouver Lou de Laâge dont les parents Carole et Dominique, journaliste, habitent dans la région de Montendre en Charente-Maritime. Dès son plus jeune âge, Lou a voulu faire du cinéma et ses proches se souviennent du jour où elle a découpé des photos de l'album familial pour constituer son premier press-book. Depuis, l'eau a coulé sous les ponts et les rôles se sont succédé au théâtre comme au cinéma.
Mercredi, nous la retrouverons sur les écrans dans le film "Les Innocentes" réalisé par Anne Fontaine. Cette histoire révèle une autre facette de l'actrice. Et pour cause, les faits relatés sont douloureux et riches d'enseignement. Lou est Mathilde Beaulieu, jeune interne en médecine qui aide des religieuses violées par des soldats russes. Elle parvient à établir un pont entre les communautés, la médecine et la religion se rejoignant sur un thème commun, la fraternité : « Mathilde agit. Elle est là pour les faire survivre, elle est dans l'action ». 

Mathilde Beaulieu et la Mère Abbesse
Le synopsis : Décembre 1945, Mathilde Beaulieu, une jeune interne de la Croix-Rouge chargée de soigner les rescapés français avant leur rapatriement, est appelée au secours par une religieuse polonaise. D’abord réticente, Mathilde accepte de la suivre dans son couvent où trente Bénédictines vivent coupées du monde. Elle découvre que plusieurs d’entre elles, tombées enceintes dans des circonstances dramatiques, sont sur le point d’accoucher. Peu à peu, se nouent entre Mathilde, athée et rationaliste, et les religieuses, attachées aux règles de leur vocation, des relations complexes que le danger va aiguiser. C’est pourtant ensemble qu’elles retrouveront le chemin de la vie. « Malgré leurs différences, elles se donnent les unes aux autres » souligne Lou de Laâge. Une tragédie en temps de guerre.
« Mathilde ne devait pas être mièvre : ne serait-ce que par le métier qu’elle exerce, il fallait qu’elle ait une certaine virilité de caractère. C’est tout le problème de ce genre d’emploi : si l’actrice s’attendrit trop, on arrive à la fin du film avant qu’il soit commencé. L’important était que l’on ressente le questionnement métaphysique qui traverse et modifie le personnage. Comment comprendre le sens de la vie dans un tel chaos ? Comment survivre à la violence qui a aussi fortement marqué les chairs des religieuses polonaises ? Comment juger leur foi, qui semble survivre à une épreuve aussi douloureuse ?» explique la réalisatrice Anne Fontaine.

Capture d'image Soir 3
Pour son quinzième film, Anne Fontaine réalise pour la première fois un drame historique. Ce dernier se centre sur des faits peu connus qui se sont déroulés en Pologne en 1945, à savoir le viol de 25 soeurs dans un couvent, puis le meurtre de 20 d'entre elles par des soldats soviétiques. C'est de ce point de départ réel que l'histoire des Innocentes a été développée.
Anne Fontaine s'est lancée dans ce film pour explorer les thématiques de la maternité et de la foi. Pour se familiariser avec le second sujet, elle a fait deux retraites chez les Bénédictines, la même congrégation que celle du film. Lou de Laâge a, quant à elle, effectué une formation accélérée auprès de sages-femmes et d’un chirurgien avant le tournage. Pour la scène de la césarienne, la première qu'elle a tournée, la comédienne s’est entraînée sur un porcelet pour se familiariser avec une incision. Elle a aussi répété ces gestes sur un faux ventre en latex avec du sang qui jaillissait.


Agata Kulesza, très connue en Pologne, joue le rôle de la Mère abbesse. Elle a dû s’acclimater pendant des mois au français raffiné et sophistiqué que parle son personnage. Pour y parvenir, elle écoutait du Victor Hugo chaque soir de tournage.
Dans le rôle de Mathilde, Lou de Laâge trouve son premier rôle d'adulte. Un sujet émouvant assorti d'une force que cette jeune actrice déploie avec une vérité qui ne laissera personne insensible.
A voir bientôt sur les écrans. A Sainte et Jonzac le plus vite possible !

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