Nicolas Sarkozy à Rochefort (© Nicole Bertin) |
Nicolas Sarkozy vise les Présidentielles de 2017, c'est pourquoi son discours était de politique générale, sans oublier quelques mots "bienveillants" à l'égard Alain Juppé, maire de Bordeaux, dont Virginie Calmels est très proche : « je l'ai connu avant vous » dit-il. Pour les slaves d'artillerie, on verra plus tard !
L'ancien chef de l'Etat a conservé le ton pris au second tour des Présidentielles de 2012. Propos "droite renforcée", pas de surprise. Quelle est la bonne stratégie face au Front National ? Voilà bien la question, la formule miracle n'ayant pas encore été inventée par les conseillers en communication.
Nicolas Sarkozy insiste sur le traumatisme provoqué par les tragiques événements du 13 novembre. « Nous sommes dans une situation insensée. Parmi les barbares, se trouvent des Français. Qu'ils mitraillent des jeunes sur des terrasses de café et dans une salle de spectacle dépasse l'entendement. Un pays qui se tait est un pays qui meurt ». Il est favorable aux sanctions : retrait de la nationalité et assignation à résidence, « mais j'attends les faits. Quel Imam sera expulsé ? Quelle mosquée salafiste sera fermée ? Qui portera un bracelet électronique ? Ces précautions ne s'appliquent pas qu'au moment de la COP 21 ». Il poursuit son analyse : « rien n'a été fait entre le 14 janvier dernier et le 13 novembre pour protéger les Français. On connaissait les adresses. Pourquoi les perquisitions n'ont-elles pas été menées avant ? ». Bref, le gouvernement et surtout Mme Taubira, ministre de la justice, ont du travail…
Nicolas Sarkozy s'interroge sur l'origine des dérives : manque d'éducation, enfants se souciant peu de l'autorité, "la jouissance sans entrave" : « Un pédagogisme invraisemblable a détruit l'école de la République. Quand on soulève ces questions, on passe pour un petit bourgeois ».
Nicolas Sarkozy a lancé une idée : pourquoi pas un plan Marshall pour la ruralité ? |
Au sujet de l'immigration, Nicolas Sarkozy estime que la France n'a pas vocation à accueillir tous les migrants « parce que nous n'avons pas assez de logements et d'emplois. Quand on dit cela, on se fait traiter de raciste. Chaque migrant doit retourner dans son pays une fois la paix revenue ».
La dernière partie est réservée aux Régionales. « Dimanche, certains Français ont exprimé leur colère, leur exaspération. Hollande n'aime pas les riches. Désormais, on sait qu'il n'aime pas les pauvres non plus ». Il en veut pour preuve les augmentations d'impôt.
Quant au FN (parti inscrit dans le paysage tricolore), ses déclarations sont claires : « voter FN, ce n'est pas immoral ; voter Rousset ou voter FN, c'est la même chose ». Evidemment, tout le monde ne partage pas cette approche…
Au passage, il glisse une attaque contre Marion Maréchal le Pen qui voudrait supprimer le planning familial : « On va se retrouver au Moyen âge. Les Républicains ne peuvent qu'affronter le FN ». Il rappelle ne pas souhaiter d'accord avec les Socialistes qui puisse semer le doute dans les esprits (pacte républicain) : « Pas de combine, pas de négociations, de la clarté ». Toutefois, si les Républicains l'emportent dans le Nord et le Sud contre la famille Le Pen en raison du retrait des listes socialistes, il faudra bien que la droite leur renvoie l'ascenseur…
« Comment prévenir les tentatives de radicalisation en France ? On doit y travailler » conclut-il. Pour l'instant, l'heure est aux Régionales et dimanche prochain, les états-majors scruteront avec attention les couleurs du ciel...
Lundi soir, Nicolas Sarkozy et Jean-Pierre Raffarin sont venus soutenir Virginie Calmels, candidate des Républicains aux Régionales Aquitaine, Poitou Charentes Limousin. |
En toute objectivité ( si c'est possible...), sarko ferait bien de se "la jouer modeste", car il n'a jamais réglé aucun problème de notre pays !
RépondreSupprimerMais y'a bon le pouvoir !