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samedi 14 novembre 2015

Attentats du vendredi 13 à Paris :
les innocentes victimes d'une guerre
qui ne dit pas son nom

Vendredi soir, la France a été touchée en plein cœur. Après peine remise des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher en janvier dernier, des innocents ont trouvé la mort à Paris, en des lieux où ils ne pensaient pas la rencontrer. Le mauvais endroit au mauvais moment. Lourd, le bilan fait état de 132 morts et de 350 blessés.

En ce début de week-end, personne ne pouvait imaginer de telles atrocités. Les terrasses des cafés et les restaurants étaient animés ; attendu, un match de football opposait la France à l'Allemagne ; au Bataclan, le groupe californien Eagles of Death Metal donnait un concert (musique qui portait bien son nom ce jour-là) : la vie ordinaire dans la capitale. La suite a viré au cauchemar. Pas d'autres mots qu'une exécution, riposte de Daesh à l'intervention française en Syrie.

Le Gouvernement a aussitôt déclaré l'état d'urgence et le contrôle aux frontières. Ne devrait-il pas aller plus loin ? Il est urgent de dire aux Français qu'ils sont en guerre, une guerre sournoise qui n'aligne pas de troupes ennemies identifiées, mais des extrémistes infiltrés frappant selon des codes à eux. Courageux, les citoyens endeuillés attendent de leurs responsables des actions, mais aussi la franchise sur une situation qu'ils subissent depuis le début de l'année « quand le mal est déjà fait ». Ils savent se mobiliser, s'unir dans l'adversité : ils l'ont montré lors des vastes rassemblements "je suis Charlie". 

Aujourd'hui, commentateurs et analystes tentent d'expliquer les faits. Une évidence ressort des débats « la défaillance de la prévention ». Malgré les écoutes et les moyens déployés par les Renseignements, ces actes, commis par des hommes déterminés à mourir eux-mêmes pour une cause religieuse, n'ont pas pu être évités. La réalité est sanglante et nul ne sait de quoi seront faits les lendemains.
A la veille de la COP21 où les services de police seront centralisés dans la capitale, des villes de province pourraient-elles être touchées à leur tour ? Surtout, cette insécurité va-t-elle renforcer le Front National à la veille des Régionales ? L'heure n'est donc plus aux querelles intestines entre les partis de gauche et de droite, mais à une coalition face à des événements nationaux et internationaux qui pourraient prendre une ampleur inattendue. Nos hommes politiques ont-ils la carrure pour affronter ce contexte difficile ? L'avenir nous le dira.
N.B.

Pensées émues à toutes les victimes de la barbarie et aux familles endeuillées. Nous sommes tout près d'elles dans leur malheur.

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