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lundi 11 mai 2015

Désespéré que sa femme le quitte,
il tire une vingtaine de coups
de fusil dans le lotissement
de la Grand Maison à Germignac

L’affaire s’est déroulée samedi 25 avril en fin de matinée à Germignac (près d’Archiac) dans le lotissement de la Grand Maison. 

Germignac, une commune sous le choc
Un homme, âgé d’une quarantaine d’années, vient d’apprendre que sa femme envisage de demander le divorce. L’épreuve est dure et pour lui, cette décision est inacceptable. C’est alors que pris d’un excès de fureur, il sort son fusil de chasse et menace directement son épouse (leurs deux enfants sont fort heureusement absents du domicile). Effrayée, elle s’enfuit et c’est alors qu’elle tombe sur des militaires de base aérienne de Cognac qui se trouvent dans le lotissement. Comprenant la situation, ils la placent sous leur protection et alertent leurs collègues de Jonzac.
 En pleine détresse, l’homme tire des coups de fusil dans les environs immédiats de l’habitation conjugale, entre la rue de la Petite Champagne et l’impasse des Acacias. C’est la stupeur dans le quartier où cette famille, habituellement tranquille, habite depuis de nombreuses années.
Sur place, les forces de l’ordre sécurisent le périmètre et tentent d’établir un dialogue avec le forcené afin de le ramener à la raison. L’homme, qui semble être sous l’emprise de l’alcool, ne veut rien entendre dans un premier temps. Il met en joug les gendarmes et tire en l’air afin de les intimider (au total, une vingtaine de douilles seront retrouvées). Leur tâche est délicate puisqu’il s’agit avant tout de le maîtriser afin d’éviter le pire. On risque le drame puisqu’il est armé. Son patron, garagiste à Archiac, est appelé sur les lieux pour essayer de le calmer.
Ce n’est qu’au bout de trois heures environ qu’une issue apparaît. « Il a appelé son employeur pour qu’il aille lui chercher des cartouches chez ses parents. Apparemment, sa cartouchière était vide. Les forces de l’ordre ont jugé le moment opportun pour le ceinturer »  explique un témoin. Les voisins, qui ont eu très peur - sans compter bien évidemment l’épouse - poussent un soupir de soulagement.

Placé en garde à vue, l’homme est jugé en comparution immédiate par le Tribunal de Grande Instance de Saintes. Il écope de dix mois de prison dont quatre fermes (qu’il purge à la maison d'arrêt de Saintes).
Dans la commune, c’est la consternation. Jusqu’à présent, cet habitant, employé modèle, n’avait jamais fait parler de lui. Nombreux, dont le maire de Germignac Maurice Marc, soulignent que « c’est un brave homme qui a malheureusement perdu les pédales en raison d’une situation familiale qu’il ne pouvait pas supporter. Cet épisode est très douloureux pour les gens qui le connaissent ». Il est à noter que tous les coups de feu ont été tirés en l’air, preuve que malgré sa douleur, il ne voulait faire de mal à autrui…

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