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lundi 4 mai 2015

Des enfants en péril au Honduras :
« seule l’éducation pourra changer leur destin » estime le Père Patricio Larrosa


Alors que le tremblement de terre au Népal a fait de nombreuses victimes et provoqué d’importants dégâts, le père Patricio Larrosa, fondateur de l’ONG ACOES, a traversé l’Atlantique pour parler du sort réservé aux enfants du Honduras, l’un des pays les plus pauvres au monde. Il était l’invité du Club Inner Wheel de Haute Saintonge mercredi dernier.


Il y a déjà plusieurs années que le club Inner Wheel de Haute Saintonge, que préside Françoise Beaulieu, a tissé des liens avec le Père Patricio qui mène au Honduras, pays d’Amérique centrale, un véritable combat. Celui d’aider les enfants défavorisés à apprendre à lire et à écrire. Ce défi, il le relève chaque jour dans les trois écoles qui ont vu le jour grâce à la solidarité. Cette année, bonne nouvelle, grâce au Rotary de Tegucigalpa, les autorités apportent leur soutien à son action (cantine, uniformes, autobus).
Le Père Patricio est un homme de foi. C’est elle qui le porte vers les autres et le réconforte dans les moments de doute. Jamais il n’a baissé les bras et pourtant, il le pourrait. Le Honduras est un état où règnent inégalité et insécurité. La violence y est quotidienne et le niveau de vie d’une majorité d’habitants est infiniment bas. Il devient alors plus facile d’exercer des trafics divers et variés que d’entreprendre des études supérieures. Le père Patricio a voulu combattre cette fatalité en créant des groupes scolaires s’adressent aux plus démunis. Il offre ainsi une chance à ceux qui n’ont rien de sortir la tête hors de l’eau.

Le Père Patricio et Françoise Beaulieu, présidente du Club Inner Wheel de Haute Saintonge
3900 élèves accueillis dans trois écoles

Le père Patricio vient régulièrement en France où il fait généralement étape à Réaux, dans la famille Bertrand. Pour cette édition, le club Inner Wheel avait choisi d’organiser la réunion à la salle des fêtes d’Arthenac mercredi 29 avril.
L’invité a dressé le bilan de l’année écoulée, sans oublier de remettre aux membres du club les lettres écrites par leurs filleuls respectifs. Recevoir de leurs nouvelles est toujours un moment de joie !
Le Père Patricio a souligné le chemin effectué par l’association ACOES (partenariat et effort) : les écoles sont maintenant structurées et leur fonctionnement rôdé. Les élèves les plus âgés aident les plus jeunes, selon le principe de l’entraide. « Nous avons commencé il y a 23 ans. Ceux qui appartiennent aux premières promotions ont désormais un travail. Seule une bonne éducation permet à la jeunesse d’avoir une vie meilleure ». 
Actuellement, 3900 élèves sont accueillis (y compris des enfants souffrant de handicaps). Les cours vont jusqu’au baccalauréat qui ouvrira les portes de l’université. Seuls 10% d’entre eux y parviendront, mais c’est tout de même un espoir. Le quotidien est difficile : certains enfants, devant aider leurs parents, n'assistent pas régulièrement aux cours. C’est pourquoi plusieurs tranches horaires sont proposées par les enseignants (sur place dès 6 heures du matin !). « A l’école, les enfants profitent d’un vrai repas et nous avons installé des équipements pour qu’ils puissent s’amuser dans la cour de recréation ». Le programme comprend aussi une sensibilisation à l’environnement (protection de la forêt, lutte contre les incendies, eau).
« Les étudiants du Honduras qui se rendent à l’étranger n’y restent pas, ils reviennent chez eux. Ils savent qu’ils doivent montrer l’exemple  » remarque avec plaisir le père Patricio.

Antonio espère bien récolter du café pour la première fois !
Il en profite pour souligner l’engagement d’un couple d’Espagnols qui a investi dans la culture du café au Honduras, sur un terrain qui n’a jamais été cultivé : « nous espérons que la production sera bonne ».  S’y trouve aussi un élevage de poules. Les œufs sont destinés à l’école et à la vente. Diverses cultures sont envisagées dont le maïs, les bananes, les salades, les haricots rouges et les citrons. Le travail ne manque pas !

Au terme de la conférence, Françoise Beaulieu a chaleureusement félicité le père Patricio et ceux qui l’aident dans sa démarche de fraternité : ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières !

Nicole Bertin

Le Père Patricio Larrosa et le club Inner Wheel
Le père Patricio et Thérèse qui a servi (avec talent) d'interprète

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