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mercredi 29 avril 2015

Jean-Pierre Tallieu, président SDIS :
« prochainement, nous pourrions facturer
les interventions des personnes
se mettant en danger volontairement »

Ces temps derniers, on a beaucoup parlé du SDIS, Service Départemental d’Incendie et de Secours. En effet, lors de la dernière réunion de la Communauté de Communes de Haute-Saintonge, Claude Belot avait émis de vives critiques à son encontre. Et pour cause, le SDIS envisageait de supprimer le chauffeur pompier et le véhicule de secours qu’il finançait spécialement sur la région de Jonzac. Le motif ? L’heure était aux économies et pourquoi accorder à Jonzac ce qu’il ne faisait pas pour les autres villes ? Le président de la CDCHS s’était mis en colère et avait appelé les maires de son secteur à boycotter l’indemnité annuelle versée au SDIS.


Depuis le climat s’est apaisé, le colonel Leprince, chef du corps départemental des sapeurs-pompiers de la Charente-Maritime, ayant rencontré Claude Belot pour discuter du sujet.
Comme il a été convenu initialement, le SDIS cessera bien le versement de cette prestation fin 2015. Elle sera vraisemblablement assurée par une autre instance - la CDCHS ? - tandis que le médecin urgentiste et l’infirmière seraient pris en charge par l’ARS. Voilà donc une affaire classée par un dialogue constructif.
Le SDIS, par ailleurs, s’est engagé à construire la nouvelle caserne des pompiers de Jonzac (sur la route d’Ozillac) dans la mesure où la collectivité lui fournira un terrain. Cinq structures sont programmées dans le département : l’Ile d’Aix, Rochefort, Le Château d'Oléron, Saint-Pierre d’Oléron et Jonzac. « Par la suite, les intercommunalités devraient encadrer ces projets » estime Jean-Pierre Tallieu, président du SDIS.

J.P. Tallieu, président du SDIS
Un SDIS confronté à des préoccupations. En effet, il n’est pas rare que les pompiers soient appelés sur des interventions qui ne nécessitent pas leur venue. Les exemples ne manquent pas comme un homme qui souffrait d’hémorroïdes ou une mamie voulant se rendre chez le pharmacien. « Il y a des centaines de sorties par an qui devraient être traitées par des ambulanciers privés, lesquels ne se déplacent pas. On appelle alors le 15 » souligne Jean-Pierre Tallieu.
Jusqu’à présent, les pompiers répondaient positivement, mais à partir de la rentrée, il pourrait y avoir des refus selon les circonstances. « Les gens vont être mécontents, mais ils doivent savoir que le SDIS est un service de secours pour les accidents, les incendies et les situations graves. Les appels injustifiés ne seront plus suivis d’effet et il est probable que les déplacements, liés à des personnes se mettant en danger volontairement, soient facturés. Quand elles pratiquent des sports à haut risque ou qu’elles se baignent dans des zones dangereuses, elles doivent comprendre qu’elles se mettent en péril. L’assistance ne peut être gratuite car elle mobile des équipes sur le terrain. Et ces équipes coûtent en fonctionnement, donc aux contribuables. Nous allons en discuter mais déjà, bon nombre d’entre nous sont favorables au système. Il y a déjà des départements qui appliquent ce principe. Les particuliers pourraient alors se tourner vers leurs assurances pour se faire rembourser. Des solutions sont à trouver ». 

Ce sujet, dont nous reparlerons plus en détail prochainement, devrait alimenter les conservations...

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