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mardi 27 janvier 2015

Vœux de la communauté de communes
et de la sous-préfecture :
Où Claude Belot parle d’avenir,
où le sous-préfet fait un clin d’œil au patois

Décidément, Claude Belot a le ressort Banania ! A un âge plus que respectable, il parle toujours et encore de projets, ce qui ne simplifiera pas la vie de ses successeurs, lesquels auront bien du mal à trouver un nouveau filon dans le domaine des innovations. A moins qu’ils ne vivent sur les acquis et les réalisations de leur prédécesseur, ce qui peut être une solution.

Aux Antilles pour la traditionnelle cérémonie des vœux vendredi dernier, Claude Belot, entourée de Béatrice Abollivier, préfet, Dominique Bussereau, président du Conseil général, Frédéric Poisot, sous-préfet, Bernard Lalande, sénateur et des conseillers généraux, a présenté ses vœux aux élus du Parlement de Haute Saintonge. 


Après avoir évoqué la douloureuse période que la France a connue avec les attentats, il insista sur l’esprit d’union : « avec nos 131 communes, nous savons ce que c’est ». Et de rappeler les valeurs fondatrices de la République : « la liberté d’expression ne peut entraîner la liberté de tuer ». 
Bien que réunis dans un même élan, les Français ont commencé l’année 2015 dans la morosité. « En Haute Saintonge, nous avons toujours essayé de relever le défi en réalisant la station thermale, puis le complexe aquatique des Antilles et au printemps prochain, le futur palais des congrès » (avec un retard sur le calendrier). Les réponses aux appels d’offres sont en cours d’examen. Dans le même secteur, sera réalisé l’Ehpad de l’hôpital.
S’y ajoutent le projet d’embouteillage de l’eau thermale de Jonzac, le futur labyrinthe de Montendre (mais qui donc incarneront le Minotaure, Ariane et Thésée ?), une pépinière d’entreprises au Pôle mécanique de la Genétouze dédiée aux véhicules du futur et une autre à Pons, des aménagements à Port Maubert ainsi qu’à Montlieu (liés aux bois).
« Notre objectif est de faire vivre le territoire » déclara le président de la CDCHS qui se projette en décembre 2015 avec les élections régionales. « Dans quelques mois, nous serons Aquitains. Il faut se préparer à cette échéance en constituant des ensembles avec le Nord Gironde et la région de Barbezieux en Charente. Des partenariats organisés auront capacité à porter de grands projets ». Pour le soutenir dans ses ambitions, il compte sur « Dominique, de l’Olympe » et les deux sénateurs Bernard Lalande et Daniel Laurent. Les redécoupages et les changements ne l’empêchent pas de rester « départementaliste » à une époque où il est question précisément de supprimer les départements. 


L’union fait la force

Le président du Conseil général ne pouvait qu’acquiescer, conscient que le Département subit des coupes budgétaires conséquentes. Il se réjouit, lui aussi, d’appartenir à cette vaste région Aquitaine pour laquelle il s’est largement mobilisé avec les élus de Charente Maritime : «  Elle sera aussi grande que l’Autriche, comptera près de six millions d’habitants et s’étendra de la Vendée à l’Espagne ». Un sacré territoire au sein duquel la Haute Saintonge, dont le mont le plus élevé est le col de la Jard, risque de se sentir petite : « c’est pourquoi il faut qu’on existe. Les collectivités ont un rôle à jouer, elles doivent être dynamiques, entreprenantes. Claude Belot saura se faire entendre auprès des responsables de la nouvelle Région. Nous avons tout à y gagner et certains territoires du Sud Saintonge appartiennent déjà à la seconde ceinture de l’agglomération bordelaise. Les Aquitains ont l’habitude de travailler avec nous. Eux ont Bordeaux, un port au fond de l'estuaire, nous La Rochelle en pleine mer. Il y a des choses formidables à bâtir ensemble » estime Dominique Bussereau.


Le nouveau préfet Frédéric Poisot dressa, quant à lui, le bilan des actions engagées dont la mobilisation des forces vives, la formation des jeunes, l’emploi, l’économie, l’action sociale, la prévention, la mise en réseau des synergies et la sécurité. Il félicita les gendarmes pour leur réactivité. Arrivant de la région parisienne, le représentant de l’Etat découvre depuis plusieurs mois les communes de la circonscription : « je suis à la 35eme » avoue-t-il. A Jonzac, il travaille « dans la main » avec son voisin d’en face, c’est-à-dire le maire de Jonzac. « Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir, mais de le rendre visible » dit-il en citant Saint-Exupéry. Et de conclure par une note locale, appréciée des patoisants présents : « je vous souhaite une bonne année » dans la langue du terroir, s’inspirant du Tintin en saintongeais traduit par Maryse Guédeau, que lui a offert Dominique Bussereau. 

Autrefois, cette cérémonie des vœux se déroulait dans les salons de la sous-préfecture dont les planchers historiques croulaient sous l’affluence. L’auditorium des Antilles est beaucoup plus vaste et comme il y a de la condensation, le public peut y recevoir en bénédiction des gouttes d’eau sur la tête. C’est mieux qu’un pigeon, François Hollande en sait quelque chose !


• Apprendre à vivre avec la menace terroriste : Le président du Conseil général rendit hommage aux victimes de attentats de janvier. « Les foyers d’affrontements sont nombreux, Palestine, Israël, Lybie, Syrie, Irak. Il va falloir apprendre à vivre avec cette menace terroriste. Le pire à craindre serait un attentat dans un petit village à la sortie d’une école. Nous devons être très attentifs » souligna Dominique Bussereau qui salua le travail des forces de sécurité et l’esprit fraternel ayant uni les Français lors des grands rassemblements.

• Claude Belot : « La France représente moins de 1% de la population mondiale et pourtant, elle a obtenu deux prix Nobel et dans le domaine de la recherche, elle a participé à la réalisation du petit robot qui a été envoyé sur Mars ».

• Moment drôle avec Dominique Bussereau qui a pris Nathalie Debien, secrétaire générale de la sous-préfecture, pour l’épouse du sous-préfet de Jonzac. A sa décharge, cette dernière, qui appartient désormais au who’s who jonzacais, ne lui avait pas été présentée. « Elles sont toutes les deux charmantes » dit-il, sous le regard amusé de Frédéric Poisot. 

Béatrice Abollivier et Nathalie Debien
• Frédéric Poisoit a souligné limportance de la sous-préfecture de Jonzac « une personne toutes les trois minutes », en remerciant les agents.

Frédéric Poisot remercia Claude Belot pour la rapidité des travaux, suite à la fuite d’eau du chauffage urbain qui a failli transformer la sous-préfecture en grand canal vénitien ! D’où la fermeture des bureaux durant plusieurs jours.

• Casse automobile et eau minérale naturelle : La casse automobile sauvage qui se trouvait sur le périmètre de protection de la source de l’eau minérale naturelle de Jonzac a été déménagée. Une bonne chose pour les bois qui l’abritaient, d’autant que la loi prévoit une dépollution des sols une fois les carcasses de voitures enlevées.

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