Ouverture de classes européennes au lycée de Jonzac : Mais quelle mouche a donc piqué Claude Belot ?

Si l’on ne peut que le féliciter pour le soutien accordé aux institutions jonzacaises ainsi qu’à l’intérêt porté aux élèves, Claude Belot s’est emporté prématurément en faisant voter, mardi 23 septembre, une motion aux élus de la Communauté de Communes de Haute Saintonge concernant l’ouverture de classes européennes au lycée, laquelle serait « freinée » par le Rectorat. En effet, le dossier finalisé n’a été envoyé à l’Académie de Poitiers que vendredi 26 septembre.

Bref, mardi 23 septembre à la CDCHS réunie à Saint-Germain de Lusignan, le président s’est attardé sur deux points concernant le lycée Jean Hyppolite. D’abord l’internat saturé, situation qui a contraint certains élèves à s’expatrier à Pons l’an dernier. « Si nous ne trouvons pas de solution satisfaisante, les familles de Saint-Aigulin par exemple scolariseront leurs enfants ailleurs ». Ensuite, l’ouverture des fameuses classes européennes. « Ouvert en 1970, le lycée correspondait à une véritable volonté de la municipalité de doter la ville d’un établissement de qualité. Au départ, il se trouvait dans l’actuelle école Malraux et accueillait 70 élèves. Maintenant, ils sont 1000 ». 
Claude Belot souhaite donc que le lycée aille de l’avant en proposant des filières nouvelles qui donneront des atouts aux élèves. Et d’ajouter : « Ne pas ouvrir ces classes européennes serait scandaleux. S’il s’agit d’une simple affaire d’argent et de rémunération des enseignants, nous trouverons bien dans nos caisses 5000 à 6000 euros. Nous aiderons le proviseur dans son action ». D’où le vote à l’unanimité de la motion (dont le texte suit).

Claude Belot est revenu sur la question quelques jours plus tard au conseil municipal de Jonzac. Il a reproché au Recteur de ne pas l’avoir entretenu de ses intentions lors du « déjeuner de Montendre » (repas sur lequel nous n’avons aucun détail !) alors que lui-même a joué le jeu en favorisant la mise en place des rythmes scolaires dans la région, réforme qui irritait pourtant de nombreux maires. Et d’évoquer une réunion à Saint-Simon de Bordes, suivie de la venue du Recteur en Haute-Saintonge (à Saint-Genis et Jonzac) où un terrain d’entente avait visiblement été trouvé.

Dans cette affaire, on a un peu de mal avec la chronologie. Claude Belot a douté du Recteur, semble-t-il, avant même que ce dernier ne soit saisi officiellement et puisse donc répondre aux questions qui fâchent.

Claude Belot et le recteur, Jacques Moret, lors de la mise en place des rythmes scolaires

• Motion relative à la création d’une section européenne votée à la CDCHS « Le président rappelle que le territoire a de bons outils de formation tels que les lycées d’enseignement général à Jonzac et à Pons, et un lycée agricole à Saint Germain de Lusignan. Il indique que le rectorat avait évoqué la création d’une section européenne au lycée Jean Hyppolite et que des professeurs ont été spécialement formés. Il semble que la création de cette section soit remise en cause. Pour permettre aux jeunes Hauts Saintongeais de pouvoir bénéficier d’un enseignement adapté à notre période et contribuer ainsi à la mise en œuvre d’une Europe citoyenne, le conseil communautaire à l’unanimité souhaite apporter à ce projet de création d’une section européenne son soutien moral et financer s’il le faut ».