Journées nationales de la Prison du 4 au 21 novembre : le groupe de concertation de Sainte se mobilise

• Quelle réponse à la délinquance des mineurs ? La justice des mineurs tend à évoluer en fonction du changement du contexte économique, social et politique. Un nouveau regard est posé sur l’enfant et plus particulièrement sur le mineur délinquant. L’ordonnance du 2 février 1945 qui préconisait un traitement judiciaire avant tout éducatif est dénoncée comme désuète pour répondre à la problématique de la délinquance juvénile. Selon le sociologue Gilles Chantraine, alors que le mineur était vu précédemment comme une source d’avenir pour le pays, il est aujourd’hui perçu comme une source de danger. L’évolution du contexte économique et social du pays explique en partie ce glissement. En effet, le lien social est dit en crise et les nombreux dysfonctionnements sur le plan économique amènent à une fragilisation des acquis sociaux. Or, la combinaison de ces facteurs a fait naître un sentiment fort d’insécurité. Mais cette évolution s’explique également par l’émergence de discours sur l’évolution de la délinquance juvénile : elle aurait changé de nature tout en devenant plus fréquente. Le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, quant à lui, interpelle sur l’enfermement des enfants. Il ne parle pas de « mineurs », mais « d’enfants » et de « personnalités en devenir ». Pour Jean-Marie Delarue, dans son rapport d’activité 2012, l’enfermement d’un enfant doit être « l’ultime solution», impliquant «que l’on n’y vienne jamais directement, sans avoir épuisé toutes les autres formes possibles de protection et d’apprentissage ». Il faut, dit- il, « convaincre l’opinion que l’enfermement ne peut être une réponse certaine et durable à l’errance sociale. Les enfants qui en sont les victimes ne sont pas des animaux sauvages que l’on attache brutalement au piquet ».

• Projection débat "Les lendemains" film de Bénédicte Pagnot (2012) au Gallia Théâtre lundi 10 novembre à 20 h 30 : Bénédicte Pagnot réalise ici son premier long métrage pour lequel elle a reçu le prix du public du Festival d'Angers.
 Trajectoire d'une étudiante sans histoire dont la vie bascule. En partant à la fac, Audrey s’éloigne de son cocon familial, son amie d’enfance, son petit copain. Avec sa co-locataire, elle découvre le militantisme politique. De désillusions en difficultés, Audrey croise le chemin d'un groupe de squatters qui lui propose de vivre autrement et lui offre une nouvelle vision du monde. Audrey choisit de partager leur expérience, de plus en plus radicale... Animateur du débat : Jean-Pierre Boucher, juge des enfants, ancien juge de l'application des peines, président de la Ligue des droits de l'Homme, section de Saintes. Entrée : 5,50 €

Conférence débat sur l'architecture des établissements pour peines des mineurs avec un juge de l'application des peines pour enfants mardi 4 novembre à 20 h salle de l'Etoile, hostellerie Saint-Julien, entrée gratuite

"Parcours prisonniers et reclus à Saintes" par Sylvie Thomas, médiatrice du patrimoine, guide-conférencière dimanche 16 novembre à 15 h Rrndez-vous : place de la prison

• Exposition "Fenêtres en éclat" par l’association culturelle de la maison d’arrêt de Saintes. Les tableaux ont été réalisés par les personnes détenues du quartier hommes de la maison d'arrêt de Saintes.A partir d'une photographie choisie dans un magazine, chacun a été invité à la coller sur une feuille de dessin et, en laissant libre cour à son imagination, à élargir le cadrage, poursuivre ou non l'image. La photographie inspire, rassure et permet de laisser aller ses intuitions. Le dessin prend forme et la couleur anime la feuille. Atelier animé par Benoît Vautier, responsable local de l'enseignement à la maison d'arrêt de Saintes. Salle de l'Etoile, hostellerie Saint-Julien 11, rue Mauny), du mardi 4 au samedi 22 novembre de 14 h à 18 h
. Entrée gratuite.