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jeudi 18 septembre 2014

Dans la malle du poilu :
Des mélodies et des écrits pour
nous parler de la Grande Guerre


Vendredi dernier, la CDC de Haute-Saintonge a organisé un concert-lectures dans le cadre des commémorations du centenaire du début de la Première Guerre mondiale en l'église Saint-Gervais de Jonzac. 


Dans la malle du poilu 

Amanda Favier au violon et Célimène Daudet au piano ont fait découvrir au public des œuvres parfois inédites écrites durant ces terribles années. Elles avaient choisi de mettre à l’honneur les pièces composées par Lucien Durosoir à la fin de la guerre, en les entourant des œuvres de son temps. La célèbre sonate de Debussy (1916-1917), "Cortège " de Lili Boulanger (1893-1918), enfant prodige qui disparut prématurément à l’âge de 24 ans. Des œuvres de Florent Schmitt, prix de Rome en 1900, mobilisé en 1914 et André Caplet (1878-1925), musicien et chef d’orchestre reconnu, ami de Debussy au début de la guerre et qui, en 1915, rencontre Durosoir et se lie d’amitié avec lui. Le compositeur napolitain "oublié" Alfredo d’Ambrosio (1871-1914) dont la pièce inédite "Élégie" a été découverte dans la malle de Lucien Durosoir.
Mélodies et sonorités ont traduit l’atmosphère artistique et musicale de ces époques troublées. Le concert a été ponctué par la lecture de lettres du compositeur Lucien Durosoir à sa mère, d’extraits des carnets de guerre du violoncelliste Maurice Maréchal et de poèmes de Guillaume Apollinaire, lus par la grande comédienne Marie-Christine Barrault. Dans une alternance de témoignages et de poésie, devant un auditoire attentif et ému, elle raviva la mémoire de ces hommes, de ces poilus qui dévoilaient avec pudeur leurs sentiments et leurs souffrances.


Quelques mots d’un spectateur : « Cette soirée a pris pour moi un caractère bien particulier pour les raisons suivantes. Mon grand-père maternel était premier prix de violon du CNSM en 1906. Il a été tué sur la Somme le 22 octobre 1916... D’où mon émotion toute particulière qui ne s'arrête pas là. Amanda Favier joue un merveilleux Matteo Goffriler de 1723. Or, mon grand-père jouait un violon de ce même luthier, mais de 1725. Autant d'éléments qui, réunis, font que ce concert restera inoubliable ».

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