Une certaine agitation règne chez les défenseurs de notre patois régional. Une de plus, direz-vous ! En effet, une nouvelle les a bouleversés : le statut de langue de France autonome du "Saintongeais" a été supprimé de la liste officielle.
Pour mémoire, rappelons que la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF) a déclaré en 2007 le "Saintongeais" comme langue à part entière du fait des nombreuses œuvres de l'esprit produites dans cet idiome. Or, cette même direction a, par la suite, précisé que cette langue régionale ne pouvait figurer dans les listes officielles qu'en tant que sous-catégorie de la langue dite « poitevine-charentaise », comme cela figure sur le site officiel de la DGLFLF.
De l'avis même des Poitevins et des Charentais, la langue « poitevine-charentaise » n'existe pas en tant que telle, mais seulement au travers des langues poitevine et saintongeaise qui sont bien distinctes et dont les spécificités empêchent l'intercompréhension. On se souvient des querelles, parfois violentes, qui ont eu lieu sur le net à ce sujet, chaque partie défendant son camp.
Dominique Bussereau, président du Conseil général, vient d'interpeller la Ministre de la Culture sur ce délicat sujet : il lui demande si le Gouvernement envisage de faire de nouveau du Saintongeais une langue de France autonome à part entière, afin qu'il tienne sa place dans le dispositif de la charte des langues régionales, comme son ancienneté, son ancrage et sa richesse lui permettent. « Amalgamer le Poitevin et le Saintongeais dans une vaste catégorie, sans réelle existence, revient à mettre en péril la sauvegarde des patois de France ».
Si les anciens applaudissent à cette initiative, les jeunes se sentent peu concernés par la question. Eux préfèrent parler anglais !
Mon pauv' Alcide, ch'on mencés de disparition ! |
Il faut sauver notre patois, il en va de l'avenir de notre région et de la France.
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