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lundi 1 avril 2013

Exposition
à la distillerie de la Tour :
L'art et la manière


Il y a d’abord eu les usines à la campagne. Une fois installées dans un cadre bucolique, certaines ont franchi une nouvelle étape en mêlant intimement l’activité économique à la vie artistique. 
A Pons, la Distillerie de la Tour a fait ce choix… 

Tous les bureaux sont ornés de tableaux et dans le hall, où sont présentés cognacs et autres spécialités de la Distillerie de la Tour, les sculptures côtoient les toiles de Pascal Clairteau. A l’entrée, un majestueux Dali, conçu par Georges Charpentier, souhaite la bienvenue aux visiteurs.

Jean Michel Naud, son fils, Pascal Clairteau et Georges Charpentier aux côtés de Dali ! 
Une galerie ? Non, toutes ces œuvres sont exposées au cœur de l’entreprise que dirige Jean-Michel Naud dans la cité pontoise. Cette distillerie, qui est l'une des plus importantes de Charente-Maritime, a une particularité, celle de s’intéresser aux artistes. Ainsi, le monde des affaires s’ouvre-t-il sur d’autres perspectives ! Une fenêtre sur la création et l’imagination.

Outre le cognac, la Distillerie de la Tour produit des jus de fruit de raisin, des vins mousseux et des vins vinés. Elle compte une cinquantaine de salariés sur ses différents sites.
En choisissant Pascal Clairteau, Jean-Michel Naud a joué la carte de la couleur qui s’amuse à provoquer les murs aux teintes sobres. Bousculés dans leur immobilité, blancs et gris s’inclinent devant ces sphères chaudes qui les invitent à la danse. Telles ces grappes de raisin qui affichent leur rondeur avec une certitude gaîté !


Grand admirateur de Guerini Angeli, Pascal Clairteau a toujours aimé la peinture. Il a finalement dédié sa carrière à l’électronique, ce qui ne l’empêche pas de sortir sa palette dès qu’il en a l’occasion. Au fil des années, il a expérimenté différents thèmes, paysages et marines. « J’ai rencontré Jean-Michel Naud au couvent des Récollets à Cognac où j’exposais mon travail. Nous avons sympathisé » explique-t-il. Ces temps derniers, il a changé d’univers et se consacre au cercle, à la recherche de l’infini. Qu’il soit petit ou grand, il le veut plein, convaincant et finalement mystérieux.

Avant les sphères, des marines de Pascal Clairteau
Une cinquantaine de toiles composent cette déambulation. Lors du vernissage, Jean-Michel Naud a rappelé combien cette démarche culturelle lui tenait à cœur : « Voici 25 ans que je me consacre à cette entreprise. On avance, on fait son bonhomme de chemin. Et puis un jour, arrive naturellement l’envie d’innover dans un autre créneau que celui qu’on a choisi. Pour nous, recevoir des artistes est une première ».
Jean-Michel Naud (à droite) et André Trauet. Quand il travaillait à la tonnellerie Radoux (Jonzac), ce dernier avait créé un concours sur fond de foudres (tonneaux) qui avait remporté un joli succès.
André Trauet, directeur général, l’accompagne dans son action. C’est pourquoi Pascal Clairteau n’est pas seul sur son étoile : il a l’extrême plaisir de côtoyer les sculpteurs Georges Charpentier et Bertrand Gazounaud ainsi que les photographies de François Bodin, le spécialiste des circuits automobiles et de Jean-Claude Princiaux. « Cette communion d’artistes est faite pour susciter l’émotion » dit-il.
Jean Michel Naud, Pascal Clairteau et Georges Charpentier
Si vous souhaitez voir cette exposition, rien de plus simple. Il suffit de vous rendre à la distillerie aux heures d’ouverture du bureau. Ce sympathique et inhabituel rendez-vous sera suivi de nouvelles découvertes. Le prochain artiste en résidence sera, en effet, Jean-Claude Princiaux qui a immortalisé la Base sous-marine de Bordeaux. Virtuose de l’obscurité, il aime à sublimer les noirs qu’il révèle par des rayons de lumière.

Vernissage et allocutions

Un verre de l'amitié ainsi qu'un buffet clôturaient le vernissage
 


• Georges Charpentier (au centre de la photo) est un sculpteur reconnu qui vit à Prignac (17). Ses œuvres en bronze doré sont appréciées par les spécialistes du monde entier (Mexico, Israël, Munich, New York, Nice, Sao Paulo, Tokyo). « Que de tragédies sur cette Terre. Si je ne suis pas l’artiste témoin de son temps, qu’importe ! Je préfère sculpter l’amour et la vie pour rappeler qu’à toutes les époques, il a existé de la beauté et de la tendresse en ce monde » explique-t-il. Outre les formes harmonieuses de la femme, il a rendu hommage à des personnalités célèbres dont Salvador Dali. Il aime aussi les contes de la vie, les panthères noires et les anges de passage.

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