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dimanche 24 février 2013

Français et fiers de l’être !


Début février, Jean-Philippe Aurignac, sous-préfet de Jonzac, a présidé la cérémonie d’accueil dans la nationalité française de dix nouveaux citoyens. 

 

Cet acte solennel, toujours émouvant, a consacré un long parcours au terme duquel chaque nouveau Français a fait le choix d’adopter « les principes essentiels qui régissent la vie familiale en France, pays d’accueil ». 

Le discours d'accueil de Philippe Aurignac
Ces personnes natives d’Afrique, du Liban, de Madagascar ou d’Ukraine, Jean-Philippe Aurignac les a reçues lors d’une sympathique manifestation organisée dans les salons de la sous-préfecture. Elles ont fondé un foyer le plus souvent et choisi de s’installer en Haute Saintonge. C’est avec plaisir que la communauté les accueille : « Celui qui diffère de moi, loin de me léser, m’enrichit » écrivait Saint-Exupéry.

Une sympathique manifestation dans les salons de la sous-préfecture
 En vrai pédagogue (n’oublions pas qu’il a enseigné à Sciences Po Bordeaux), le sous-préfet a rappelé ce qu’étaient les valeurs de la République. Il avait devant lui les enfants du cours moyen 2e année de l’école André Malraux.

  
Bien qu’un peu émus, les élèves, attentifs, ont répondu à ses questions. La France ne commence pas à Clovis. C’est une vieille nation née d’un brassage de populations. Liberté, égalité, fraternité constituent les fondements de la République. En son sein, chaque citoyen a des droits, mais également des devoirs. Le libre exercice des cultes y est permis.

Les élèves dirigés par Yvon Chevalier
Ce bel exposé d’instruction civique se termina par la Marseillaise chantée par la chorale sous le regard attendri de l’assistance, de l’inspectrice et des enseignants.
Suivit une dégustation de spécialités venant des quatre coins du monde et préparées par nos nouvelles compatriotes. Une agréable façon de voyager tous ensemble !

Philippe Aurignac et les élèves de l'école primaire
Ont été naturalisés : Mina Arnaud (Maroc) de Saint-Martin de Coux, Karima Bonet (Maroc) de Sousmoulins, Iryna Bruneteau (Ukraine) de Germignac, Rose Caduceau (Cameroun) de Saint-Hilaire du Bois, Mouhamed Gning (Sénégal) de Montendre, Charbel Khoury (Liban) de Jonzac, Hafida Lecocq (Maroc) de Jonzac, Camille Publie (Sénégal) d’Ozillac, Suzanne Villelégier (Madagascar) de Saint-Dizant du Gua et Samir Zaroual (Algérie) de Corignac.

La photo "souvenir" !

Témoignages 


• Rose Caduceau : la France, c’est ma terre d’accueil

C’est en 2006 que Rose Caduceau a rencontré son mari. « Native du Cameroun, j’ai découvert la France voici une dizaine d’années. Le pays m’a plu, j’y suis donc restée. Avant la Charente-Maritime, je vivais à Bordeaux. J’ai rencontré son mari par le biais d’une agence matrimoniale. Nous avons vécu ensemble avant de nous marier en 2007 à Bussac-Forêt. Depuis, nous nous sommes installés à Saint-Hilaire du Bois. Nous avons un enfant. En fait, nous en avons trois, car nous en avions chacun un avant de nous rencontrer ! Nous sommes une famille recomposée. Mon mari est agent à la centrale de Braud Saint-Louis et moi, je travaille comme assistante de vie à domicile. J’apporte un brin de soleil aux personnes âgées ».
Rose est fière de devenir française : « Je suis émue en pensant à la cérémonie de vendredi ». Mais que pense-t-elle des Saintongeais ? Elle estime qu’ils sont plus réservés que les Bordelais qui lui semblent plus accueillants. D’une nature ouverte, Rose s’intéresse à l’actualité : « j’aime la lecture, la presse ». Quant au climat pluvieux de Saintonge, elle fait avec : « le soleil du Cameroun ne me manque pas trop. On finit par se faire aux quatre saisons » avoue-t-elle en riant.

• Hafida Lecocq : du Maroc à Jonzac 

 D’origine marocaine, Hafida est née à Benslimane : « avec mon mari, nous nous sommes rencontrés sur internet le 14 février, le jour de la Saint-Valentin. Je vivais au Maroc, lui en France. Nous avons commencé à correspondre, échangé des photos, écrit des messages. En avril, il est venu me voir et nous avons poursuivi cette relation. L’ambassade a donné son accord pour que nous puissions nous marier. Notre union a eu lieu au Maroc et notre mariage a été reconnu en France. Nous habitons à Jonzac depuis 2007. La première fois que je suis venue en France, ma mère m’accompagnait. Je ne voulais pas y venir toute seule. Elle est retournée au Maroc avant de revenir ici pour organiser la fête de mariage. J’ai fait la connaissance avec ma belle-famille, les frères et les sœurs de mon époux, ses cousins et neveux. C’est une grande famille. J’ai moi-même des frères et des sœurs. Je travaille aux Antilles de Jonzac comme agent d’entretien. Devenir française est pour un beau moment : mon mari est français et je suis comme mon mari ! J’aime la ville de Jonzac, c’est tranquille. Je vivais autrefois dans une petite ville comme celle-ci. J’ai des voisins sympas. Les Jonzacais sont des gens bien. J’espère qu’un jour, je pourrai reprendre mon ancien métier, j‘étais coiffeuse »

• Irina Bruneteau : de l’Ukraine à Germignac 

Irina est ukrainienne. Elle a rencontré son époux il y a six ans. « J’ai eu beaucoup de chance. Mon mari, qui est agriculteur, est un homme gentil, agréable ». Elle a quitté son pays en sachant qu’une nouvelle vie s’ouvrait devant elle. Elle a laissé dans sa terre natale ses enfants et ses deux petits-enfants : « je suis deux fois grand-mère ! » dit-elle avec plaisir.
Aujourd’hui, Irina travaille pour la mairie de Germignac. Elle est heureuse de devenir française : « je ne veux pas être une étrangère aux yeux de mon entourage et de mes amis. Je me sens bien ici avec ma famille ». 

 • Camille Sophie Publie : Du Sénégal à Ozillac

Camille Sophie Publie est née au Sénégal. Elle a rencontré son futur mari alors qu’il était en vacances dans son pays. C’était à Saly en 2006. « Nous avons sympathisé. J’ai alors quitté ma famille pour le rejoindre et nous nous sommes mariés ». Ils vivent à Ozillac (la belle-mère de Camille Sophie n’est autre que le premier magistrat de la commune). Tandis que son époux est magasinier à Charentes-Alliance, elle travaille au domaine du Closne pendant l’été. Ils ont un petit garçon Maxime. « Etre naturalisée française représente beaucoup pour moi. J’aurai les mêmes droits que mon mari et mon enfant, c’est important d’appartenir à la même nation ». Camille Sophie avoue tout de même que le climat lui a posé problème : « quand on arrive d’un pays chaud, on a tout le temps froid ». Mais on finit par s’habituer. Et puis, tous les ans, elle retourne dans son pays natal…

• Suzanne se sent bien en Haute Saintonge ! 

Originaire de Madagasar, Suzanne Villelégier a rencontré son futur époux en 2003 un dimanche à la plage : « Le week-end, nous allons nous baigner. Ce jour-là, j’étais avec ma sœur. Jacques était là. Nous avons discuté, il m’a posé des questions personnelles. A cette époque, je travaillais au Bureau auxiliaire maritime de Madagascar ». Le couple tombe amoureux. Jacques repart en France.
L’année suivante, il revient à Madagascar et revoit Suzanne. Il passe des vacances avec sa famille. « On s’est mariés le 30 décembre 2006. Maintenant, nous habitons à Saint-Dizant du Gua ». Si son époux est retraité, elle aime l’activité et travaille actuellement dans les vignes. « J’adore la France. Madagascar ne me manque pas. Je suis contente de vivre avec Jacques parce que toute sa famille m’accepte. On s’entend bien. J’apprécie la nature, faire mon jardin. J’aide mon mari chaque fois que je le peux ; j’aime me rendre utile ! ».

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