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samedi 16 juin 2012
Philippe Marchand :
« Si Falorni s’était désisté,
nous aurions une élection russe
des années 50 » !
Point de vue de Philippe Marchand, l'ancien député de Jonzac, au sujet du duel qui oppose à La Rochelle Ségolène Royal et Olivier Falorni
Ce duel entre Ségolène Royal et Olivier Falorni, c’est-à-dire entre deux personnes de la même famille politique, ne vous semble-t-il pas extravagant ?
Ce qui a été extravagant, c’est qu’un candidat puisse être nommé directement par Paris sans que les militants du PS de la circonscription aient à se prononcer. Ceci est totalement contraire aux règles. En principe, ceux qui se présentent en dissidents, comme David Baudon à la Jarrie, ne réalisent pas des scores importants. À La Rochelle, c’est totalement différent parce qu’il y a un véritable désir des habitants d’être représentés par un candidat de chez eux et non par une personne, aussi brillante soit-elle par certains côtés, imposée dans une ville où elle n’a pas d’attaches particulières.
Le score obtenu par Olivier Falorni a été très bon. Il ne se désistera pas car nous serions alors dans la situation des élections russes des années 50 avec un candidat unique ! Il est bon pour la démocratie qu’il soit présent au second tour. Personnellement, j’ai bon espoir pour lui. Il n’y a aucun risque politique car s’il est élu, Olivier Falorni, qui est un ami personnel de François Hollande, siégera dans sa majorité. Parfois, en politique, il y a une morale…
Localement, vous ne craignez pas une scission au sein du Parti socialiste ?
Dès que l’élection est terminée, les choses se calment généralement.
Le fait que l’UMP ait appelé à voter Falorni vous choque-t-il ?
Avoir des voix de droite, qu’est-ce que ça veut dire ? En 1988, quand je suis devenu député de la circonscription de Jonzac/Royan, il est évident que si je n’avais eu que des voix de gauche, je n’aurais jamais été élu. Certains électeurs ont estimé que j’étais le candidat le plus apte à les représenter. C’est aussi simple que cela.
Tout à fait d'accord avec P. Marchand. D'ailleurs, cela devient un mauvaise habitude puisqu'à Angoulême, il y a eu le même soucis avec Malek Bouty, parachuté en 2007 je crois et vite reparti pour laisser la place à Martine Pinville.
RépondreSupprimerS. Royal avait essayé de prendre la place de la Députée-Maire de Niort il y a plusieurs années. C'est insupportable de ne pas respecter la démocratie locale, elle qui l'avait tant défendue .... pour les autres finalement.
L'attitude du Maire de La Rochelle, Maxime Bono est incompréhensible vis à vis d'Olivier Falorni et sa suppléante, déssaisie de ses délégations d'élue à la Mairie de la Rochelle. En devenant militant socialiste, je n'imaginais pas trouver des situations aussi désagréables qui font le lit de la Droite. Mes enfants majeurs ne veulent même pas se déplacer pour aller voter ...