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mardi 15 juin 2010
La forêt du Sud Saintonge
en danger ?
L’investissement dans la forêt revient d’actualité dans le contexte économique et environnemental actuel. L’augmentation du coût des énergies fossiles, le retour du chauffage au bois, les volontés écologiques, les conséquences de la crise financière créent un contexte favorable.
Investir dans la forêt, c’est d’abord acquérir un patrimoine foncier avec un régime fiscal attractif, s’assurer de revenus réguliers liés à la production de bois. La prise de risque est réduite théoriquement, les risques de moins-value par rapport au prix d’achat étant limitées cependant la rentabilité évaluée à 2 ou 3 % par an reste faible. Après la tempête de 1999 et la récente quasi-destruction de la forêt landaise, le prix de vente des pins maritimes a pratiquement retrouvé le niveau d’il y a 10 ans (25 à 30 € le m3 sur pied).
Les risques naturels et climatiques sont sources d’inquiétudes pour les propriétaires fonciers, mais également pour les amoureux de nos forêts. Face aux intempéries (tempêtes, neige), aux incendies (naturels ou criminels), aux coûts de l’entretien des parcelles (mécanique), aux attaques pathologiques ou parasitaires, au réchauffement climatique (essences mal adaptées), on peut s’interroger sur la pertinence de ce placement, sur l’avenir de nos forêts locales. Surtout lorsque la forêt est constituée de parcelles de pins maritimes, comme cela est principalement le cas en Sud Saintonge.
Les récents incendies, trop nombreux et trop bien ciblés pour être naturels, nous font prendre conscience de la fragilité et donc des besoins de prévention et protection.
Mais il y a peut-être plus grave :
Beaucoup de propriétaires et de promeneurs de notre Sud Saintonge constatent que les pins ont perdu leurs belles aiguilles vertes. Une simple balade en forêt, dans les cantons de Montendre, Montlieu (en fait principalement à l’Ouest de la Nationale 10) et l’on découvre avec effarement que des parcelles entières sont touchées.
Faut-il réellement s’en inquiéter ?
Interrogé sur cette situation J.L. Thébault, chargé par le Ministère de l’Agriculture du suivi et de la surveillance de la forêt pour le Sud Saintonge, ne dramatise pas. La cause est connue.
Les chenilles processionnaires ont envahi cette année les pins de façon spectaculaire. Si tous les ans, on peut constater un tel phénomène, il y a 20 ans qu’une attaque d’une telle ampleur n’avait pas été observée. Les pins relativement jeunes sont peu attractifs pour les chenilles qui se sont portées sur les pins adultes. S'y ajoutent d'autres facteurs : moins de feuillus, températures clémentes jusqu’à fin 2009, difficultés de traitements du fait du morcellement des parcelles (les 3/4 de la forêt appartiennent à des propriétaires privés).
Fort heureusement le phénomène est réversible, la grande majorité des pins va repousser, retrouver prochainement une belle couleur verte. Malgré tout, ils seront fragilisés, plus sensibles aux facteurs secondaires comme la sécheresse ou les attaques “de parasites de faiblesse“ (insectes coléoptères comme les scolytes). La rigueur de l’hiver 2009 incite à l’optimisme pour l’an prochain. En effet, hors de son cocon, la chenille meurt vers moins 4 °C.
L’avenir appartient peut-être aux espèces à croissance rapide. Des essences comme le saule sont “cultivées“ dans un contexte bois-énergie. Les tests menés (notamment par la CCDHS) semblent prometteurs. Beaucoup de gros pins âgés ont disparu. La volonté de faire pousser rapidement (en moins de 50 ans) ne favorise certainement pas la qualité.
La “culture“ de la forêt améliore probablement la rentabilité, mais les parcelles de pins aux couloirs rectilignes, les plantations homogènes ne remplaceront jamais nos belles forêts saintongeaises avec des essences variées, donc plus résistantes aux attaques diverses et surtout plus agréables pour le promeneur et le paysage.
Il est certain que l'on a ^plus nos belles forets d'antant depuis la tempete 1999,mais beaucoup d'effort par les forestiers font que l'on commence à retrouver une belle foret,il faut quant-méme attendre encore une quinzaine d'année à conditions des effets
RépondreSupprimeratmosphérique.