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mercredi 24 mars 2010

Patois poitevin saintongeais :
le point de vue de Maryse Guédeau


Directrice du magazine Xaintonge, Maryse Guédeau répond à Michel Valière :

" Que l’on nous autorise à signaler que le poitevin-saintongeais Michel Valière, comptant corriger des erreurs dans l’article de M. Poirier, fait de la désinformation.
Jacques Duguet n’est pas Saintongeais, mais Poitevin de Chauvigny dans la Vienne, dont il est l’historien.
Jacques Duguet n’a pas suivi la Sefco, il ne participe qu’au tome 1 de son Glossaire et si son nom figure sur les autres tomes, c’est uniquement qu’il a laissé faire par courtoisie. Son nom n’est pas sur le dernier tome (les rajouts), tome qu’en Charentes on préfère, car là ce sont des Saintongeais qui sont intervenus pour compléter le vocabulaire des autres tomes un peu trop deux-sévrien et vendéen.
Enfin, M. Valière oublie de signaler que Jacques Duguet était avec nous dans le premier Collectif pour la défense de l’identité saintongeaise visant à faire supprimer le poitevin-saintongeais et cela, non sans raison. Merci de se reporter au n°17 qui retrace l’histoire de la reconnaissance du saintongeais Langue de France.

Nous ne pouvons que nous étonner que M. Michel Valière, ancien ethnologue régional et fondateur de l’Upcp, charge ainsi M. Duguet, Académicien de Saintonge et rende la Sefco responsable du poitevin-saintongeais, et donc, les Saintongeais eux-mêmes ! Il omet de signaler l’appropriation malhonnête qui a été faite des travaux de Jacques Duguet pour justifier l’existence du poitevin-saintongeais, en sérieux déficit de contenu ; une appropriation de la même teneur que celle à laquelle on assiste aujourd’hui où la Société anonyme d”édition de l’Upcp, fait tomber un à un les auteurs saintongeais dans la soi disante Langue régionale ! Il oublie de rappeler la pression faite sur la Sefco, où à Saint Jean d’Angely, Mme Jagueneau et lui-même imposaient la propagande de l’écriture poitevine-saintongeaise dans le Subiochon, sinon, pas de subventions ; et il oublie de mentionner qu’ils sont venus jusqu’à la maison de Jeannette pour contraindre le patoisant Hubert Rouger à écrire un de ses textes en poitevin-saintongeais s’il voulait recevoir le prix régional de Langue auquel il avait individuellement concouru. Ce que l’intéressé a refusé. Lire aussi Xaintonge n°17.

Nous partageons totalement l’avis de James Poirier, “il ne s’agit plus d’influence intellectuelle mais d’acte de pouvoir...” et “M. Valière n'aborde pas la vraie question ici en débat, celle du pouvoir de faire radier de la liste des langues de France deux parlers distincts : le poitevin et le saintongeais”. Nous avons déjà demandé à M. Valière, pourquoi après avoir salué officiellement la reconnaissance du saintongeais Langue de France (cf. Xaintonge n°17), il est intervenu avec Mme Jagueneau à la DGLF pour le faire supprimer alors qu’il était protégé par l’article 75-1 de la Constitution ? Nous attendons toujours sa réponse".

Maryse Guedeau

1 commentaire:

  1. Grand merci, chère Madame, pour les informations sur ma personne. Vous en savez beaucoup plus que moi.
    Rochefort, 1er avril 2010.

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