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lundi 1 juin 2009

Odile de Maximy : Terre et feu, bronze et raku


Sœur d'Antoine de Maximy, le “globe-squatter“, Odile s’est installée depuis longtemps à Saintes et poursuit avec obstination une carrière artistique faite d’explorations de la matière et d’expériences esthétiques toujours renouvelées.


Les Beaux Arts

Après des cours de théâtre chez Florent à Paris, elle décide de préparer pendant deux ans le concours des Beaux Arts, section dessin. « La scène ne me convenait pas, je ne me sentais pas du tout à ma place. Je me suis souvenue que j’aimais dessiner, alors je me suis lancée ».
Elle rencontre son compagnon Jean-Pierre Blanc, autodidacte en art brut et le couple s’investit dans la sculpture.
C’est vers la fin des années 80 que les premières pièces naissent et commencent à être exposées. Le prix 2005 du jeune fondeur de la fonderie d’art Barthélémy à Crest, dans la Drôme, lui est décerné, brisant en mille morceaux cette absence de confiance en elle-même qu’elle semblait afficher jusqu’alors. « Mes thèmes d’inspiration sont les êtres humains, les personnages, la rencontre que je fais avec une forme, un mouvement et sa transformation ».
Les premières figurines vont laisser la place à des formats plus importants, des objets où se mêlent des ressorts de réveil, des os, des morceaux de bois, de coquilles d’huîtres.
« J’ai toujours vendu mes créations. J’ai mes collectionneurs qui me suivent depuis le début et qui m’achètent régulièrement. Je ne renie pas ce que j’ai fait. C’est touchant, maladroit, mais je suis fière de mon travail quand je regarde le chemin que j’ai emprunté ».

Raku

Son atelier, actuellement chez une amie artiste au 31 rue de la Boule, va déménager bientôt avec un tout nouveau four qui lui permettra de parfaire sa connaissance de la technique du raku. Elle réalisera des objets plus importants, avec plus de présence. « Je veux jouer avec les couleurs, les textures ». En parallèle, Odile de Maximy anime des ateliers d’art plastique, de modelages au Centre Social de Pons et également dans des écoles de la Communauté de Communes de Saintes. Ses bronzes et raku s’exposent actuellement à l’espace culturel Leclerc à Saintes. Le père Ubu y côtoie un sumo, un couple enlacé ou un marcheur, avec une élégance qu’il faut découvrir, en plus du sourire sincère et naturel de leur créatrice. Un singulier voyage à faire également avec Jean-Charles Folliet, ce remarquable et talentueux photographe saintais qui présente ses photos d’art dont le charme et la poésie vous toucheront : deux rencontres à faire en un seul endroit, sans passeport, ni visa, juste de la curiosité !

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