Micheline Belot n'est plus

Micheline Belot s’est éteinte dans sa 96ème année. Elle a tiré sa révérence au monde comme elle a vécu, avec simplicité et discrétion.
Son existence est intimement liée à celle du garage de la place du Champ de Foire, qu’elle a vu prospérer aux côtés de Pierre, son époux, et de ses deux fils, Claude et Michel. Et comment ne pas mentionner la mère de l’homme politique, sénateur maire de Jonzac, dont le parcours brillant l’a comblée de joie. Attentive à sa famille, elle aimait à parler de ses petits-enfants, Nicolas, Emmanuel, sa femme Julia et de son arrière-petite-fille, Sophie, née au Pérou, rayon de soleil qui inondait de bonheur les jours de cette mamie au cœur tendre. Elle aurait aimé que les distances qui les séparaient fussent moins importantes : « Nos enfants, c’est notre éternité » disait Robert Debré.
Micheline Belot appartenait à cette génération de femmes, courageuses et volontaires, peu enclines à se plaindre. De bonne rencontre, elle avait toujours un mot gentil. Je me souviens d’un moment agréable passé avec elle en juillet 2007 sur la place du Château, à l’occasion de la Fête nationale. Elle était assise sur la terrasse du Coq d’Or, attentive et nostalgique. Le regard clair et la mémoire intacte, elle évoquait sa jeunesse à Jonzac, ville très animée, le salon de coiffure familial (celui de son père, René Dionet, était situé près du Coq d’Or. Son frère, Robert, en possédait un également rue des Carmes) ainsi que ces petites histoires de la première partie du XXe siècle, époque déjà lointaine. Un retour dans le temps fort intéressant puisqu’elle avait connu l’arrivée du progrès, la transformation de Jonzac, l’essor de la mécanisation agricole, l’évolution des transports dont celle des véhicules automobiles, un domaine qu’elle connaissait bien...
Les obsèques de Micheline Belot seront célébrées vendredi 5 décembre à 15 heures en l’église de Jonzac. La direction du journal adresse ses très sincères condoléances à la famille de la défunte.
Que Micheline Belot trouve le repos éternel, dans ce paradis où poussent les oliviers de la paix.

Photo : Micheline Belot avait un frère, Robert qui tenait un salon de coiffure pour dames rue des Carmes à Jonzac et une sœur, Simone qui habitait Tonnay Charente.