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samedi 11 octobre 2008
Les Diables Bleus à Jonzac !
Vendredi matin, Jonzac avait le plaisir d’accueillir le 27e bataillon des Chasseurs alpins accompagnés de leur fanfare. Surnommés les Diables Bleus, les chasseurs alpins sont une unité d’élite de l’armée de terre française, apparue sous sa forme moderne à la fin du XIXe siècle.
Après le défilé (remarqué) en ville, une cérémonie en souvenir du 162e anniversaire de la bataille de Sidi Brahim, qui se déroula du 21 au 26 septembre 1845 au Maroc entre les troupes françaises et celles d’Abd El Kader, réunit anciens combattants et personnalités devant le monument aux morts. N’oublions pas que durant cette bataille, trois cent cinquante chasseurs du 8e bataillon et soixante cavaliers du 2e hussard affrontèrent six mille cavaliers arabes. De nombreux soldats tombèrent au champ d’honneur.
Durant l’après-midi, sur la place du château, un concert donné par la talentueuse fanfare des Diables bleus, enchanta le public. Bref, ce fut un agréable moment, d’autant que le soleil était au rendez-vous !
Ce que furent les combats de Sidi-Brahim :
Un peuple sans sa mémoire est un peuple sans avenir, c’est pourquoi les chasseurs perpétuent leurs traditions depuis l’héroïque combat de Sidi-Brahim. Les faits d’armes ne se comptent plus, la tenue bleue sombre, le cor de chasse, le grand béret des Alpins sont devenus légendaires.
L’histoire de ces hommes révèlent leur courage. Quatre-vingts chasseurs alpins français ont trouvé la mort après s’être fait embarquer dans un traquenard monté de toute pièce par le caïd Trari. Les hommes du colonel de Montagnac ont péri après avoir combattu vaillamment. Le capitaine Geraud, alors blessé, ne pouvait répondre à l’ennemi. Le caporal Lavayssiere s’en charge et écrit : « Merde à Abdel Kader, les chasseurs se font tuer, mais ne se rendent jamais ». Le capitaine Dutertre, fait prisonnier, s’écrie : « Chasseurs, si vous ne vous rendez pas, on va me couper la tête. Moi je vous dis, faites-vous tuer jusqu’au dernier plutôt que de vous rendre ». Quelques instants après, sa tête tranchée est promenée par les Arabes autour de la Kouba. Enfin, le clairon Rolland, aux mains de l’ennemi, reçoit l’ordre, sous la menace de mort, de sonner la "retraite". Il s’avance et vient à pleins poumons sonner "la charge". Le 26 septembre, à l’aube, les chasseurs, à court de munitions, sans eau, sans vivres, font une sortie au travers des rangs arabes. Tous les officiers sont tués et beaucoup d’hommes tombent en route. Seuls seize braves en réchappent, le caporal Lavayssière et quatorze chasseurs du 8e et un seul hussard.
Photo 1 : Les chasseurs alpins défilent en ville.
Photo 2 : Concert place du château.
Photo 3 : Madame le sous-préfet, Isabelle Duhamel-Costes dans son uniforme.
Photo 4 : Une aubade appréciée du public.
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