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vendredi 12 septembre 2008

UMP Royan : François Fillon aime la Pop !


Par Pop, traduisez Jeunes "Pop"ulaires de l’UMP, une abréviation qui rappelle les années 70 où leurs aînés découvraient la politique en écoutant la musique pop précisément. Réunis en campus le week-end dernier à Royan, les Jeunes Pop ont donc accueilli François Fillon dimanche matin. Absent, Nicolas Sarkozy leur avait envoyé un message par l’intermédiaire de Patrick Devedjean : "Dis-leur combien ils me manquent"...


La Charente-Maritime a le vent en poupe. En Aunis, le congrès du Parti socialiste, en Saintonge littorale, les jeunes Pop de l’UMP : voilà qui crée une animation certaine en cette fin d’été. Royan a de la chance car initialement, Patrick Devedjean envisageait Bruxelles comme lieu de ralliement !
Dimanche matin, le moment fort de ce rassemblement était l’intervention de François Fillon, sous le regard attentif de la relève conduite par Benjamin Lancar qui fêtait son anniversaire. Il n’y avait pas de Marilyn Monroe pour lui chanter "Happy birthday, Mr. Président", mais un parterre gouvernemental fourni dont Michèle Alliot Marie et Valérie Pécresse.
Que pouvait donc répondre le Premier Ministre à cette jeunesse qualifiée de « révolutionnaire » par son responsable ? Attention, il ne s’agit pas de mélanger les genres en arborant la faucille et le marteau, mais de s’opposer « au conservatisme, aux égoïsmes et à l’immobilisme ». Il serait dommage de ternir le bel enthousiasme des jeunes Pop qui souhaitent faire avancer les sujets de société : nouveau lycée, université, autonomie, questions liées à la famille et à ses évolutions, environnement, développement des échanges européens. Toutes les générations veulent "que les choses changent" et quand la sève monte, elle est une ardente source d’espérance. Cependant, le monde a des aspérités et la construction d’une société meilleure, gommant les inégalités, est une quête difficile jonchée d’illusions perdues.
La nostalgie du temps d’avant, François Fillon l’exprima quand il évoqua sa 4L rouge, ses tracts et pots de colle: "J’avais dix-sept ans et j’étais gaulliste. Dans ma chambre, je n’avais pas le poster de Che Guevara ! La politique n’a de sens que si elle débouche sur des actes" dit-il à l’assistance qui l’écoutait attentivement en brandissant des fanions.


« Le RMI n’est pas un statut permanent »

Le bilan présidentiel était au centre de son discours. Plus de soixante réformes ont été engagées dans un seul objectif, celui de moderniser le pays face à la mondialisation : « il faut adapter la France aux enjeux internationaux ». Les 2/3 des engagements de la campagne présidentielle sont en chantier et « la rupture promise est au rendez-vous ».
Infatigable, Nicolas Sarkozy est à l’origine du lancement de l’Union méditerranéenne, « une entreprise inédite dans la région la plus menacée par le choc des civilisations et la montée des intégrismes », et il s’est largement investi dans la crise géorgienne en tant que président de l’Europe : « c’est la première fois que la France et la CEE montent au créneau pour la paix dans le Caucase ». Le seul handicap de l’Europe, c’est qu’elle n’a pas de puissance militaire à proprement parler.
Au sujet de la présence armée en Afghanistan, il rappela que les forces tricolores, au sein de l’Otan, se battent pour la paix, contre la barbarie. « Je suis indigné par ceux qui ne respectent pas la douleur des familles. Certains vecteurs d’information ne perdraient pas à être respectueux des morts et des vivants. Il y a des détails qui font mal » déclara le Premier Ministre. Sans doute faisait-il référence à l’article de Paris Match où les Talibans expliquent l’attaque des soldats français. Dix hommes ont trouvé la mort dont Damien Buil, originaire de la Genétouze ...
Il enchaîna par le fameux RSA dont le financement est l’objet de critiques.
Le principe est simple : il s’agit de permettre aux Rmistes un retour à l’emploi. « Le RMI ne peut pas être un statut permanent. Nous donnons la priorité au travail, c’est par lui que les hommes et les femmes tiennent debout ». Si l’idée est généreuse, son financement, quant à lui, soulève des commentaires souvent acides.


En effet, il sera assuré par une fiscalité de 1,1 % prélevée sur les revenus du capital. On s’apprêterait donc à taxer l’épargne populaire, celle du français moyen, en évitant les mieux lotis qui bénéficient du bouclier fiscal. Voilà qui n’est pas pop et risquerait de faire flop ! Le Premier Ministre expliqua les raisons de ce choix : le gouvernement ne veut pas taxer le travail (il l’est suffisamment), ni accroître le déficit public (le nombre de fonctionnaires de l’État a été réduit pour la première fois depuis trente ans). Par ailleurs, les revenus du capital sont moins imposés en France que dans les autres pays de la CEE. Le RSA, qui a déjà été expérimenté sur le département de la Charente-Maritime (Saint Jean d’Angély et Rochefort) a permis à 30% de Rmistes de revenir à une vie normale.


L’emploi, il est vrai, est le nerf de la guerre. Face à une Europe dont la croissance est au ralenti, François Fillon combat la fatalité en prônant la compétitivité et l’audace, « tout en tenant les comptes de la France ». Sur ce chapitre, la belle est dans son camp. « On ne construit pas sans courage » lança-t-il sous les applaudissements des jeunes Pop qui croient en une France porteuse d’avenir.
Et de conclure en rappelant que « quinze mois n’ont pas changé Nicolas Sarkozy ».
Si, une chose a changé : c’est lui, François Fillon, qui le devance dans les sondages, avec ou sans Edvige...


Infos en plus

• Responsabiliser les jeunes dès 16 ans

Selon François Fillon, le permis de conduire sera prochainement réformé et la prise de responsabilité dès l’âge de 16 ans étudiée (présider une association, voire créer une entreprise). Un plan lié à l’autonomie des jeunes devrait être finalisé en fin d’année.

Mais où étaient-ils ?

Dimanche matin, les sénateurs UMP sortants de Charente Maritime, Claude Belot et Michel Doublet, ne se trouvaient pas aux premières loges pour écouter le Premier ministre, François Fillon, contrairement à leur ex collègue, Jean Guy Branger qui, lui, avait répondu présent. Cette absence est d’autant plus surprenante que ces deux élus ont vraiment insisté pour obtenir l’investiture de l’UMP aux Sénatoriales 2008.
Un peu avant, à Saint Georges de Didonne, seul Michel Doublet participait à la réunion organisée avec Jean-Louis Borloo. Vendredi soir, cependant, MM. Belot, Doublet et Laurent, bien qu’en retard, ont suivi une partie du meeting organisé au Palais des Congrès de Royan. Même si leur arrivée a été saluée par les applaudissements de Jean-Pierre Raffarin et Dominique Bussereau, ils ne sont pas montés sur l’estrade. Pourquoi ?
Dommage, ils auraient côtoyé Rachida et Nathalie. Un privilège qu’ils ont préféré laisser à leur copain Jean-Pierre !

Photo 1 : Au programme de ce campus, débat sur l’autonomie des jeunes avec Jean-Baptiste Prévost, président de l’UNEF, divers sujets dont le piratage informatique, échange avec Philip Gordon, conseiller de Barack Obama, RSA et solidarité avec Martin Hirsh, haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, etc.

Photo 2 : François Fillon ovationné par le public.

Photo 3 : Un "campus" qui a attiré de nombreux jeunes.

Photo 4 : Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale, Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, Alain Lamassoure, député européen, lors d’une table ronde sur le thème « Europe : la fin de l’impuissance » avec l’espagnol Antonio Lopez Isturiz et Brice Hortefeux.

Photo 5 : On reconnaît au premier rang Xavier Darcos, ministre de l’éducation nationale, Christine Boutin, ministre du logement et de la ville, Michèle Alliot Marie, ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Raffarin, sénateur, François Fillon, premier ministre, Patrick Devedjan, secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, ministre du travail, Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, etc.

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