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vendredi 15 février 2008

Qui m'aime me suive !

Si Claude Belot n’avait pas été atteint par le cumul des mandats, la situation aurait été plus simple quant aux élections municipales de Jonzac. Or, il ne peut à la fois être maire, sénateur et président du Conseil général. C’est pour cette raison qu’en 2001, il a laissé les rênes de la ville à Jean-Claude Texier. Aujourd’hui, il a tranché en déclarant qu’il conduirait la liste aux municipales, qui va de pair avec la présidence de la Communauté de Communes. En conséquence, il ne devrait donc pas être candidat à la présidence du Conseil général...


Depuis quelques semaines, les élections municipales occupent le devant de la scène, telle une pièce de théâtre qui attire moult spectateurs aux premières loges.
« Mais que se passe-t-il dans la ville de Claude Belot ? » s’exclament les observateurs, étonnés par les « déballages de printemps ». Habituellement, c’est à Montendre que les campagnes électorales prennent de la verdeur. Pour ne pas dire autre chose. Cette fois-ci, la capitale de la Haute Saintonge est touchée et curieusement, c’est au maire de Montendre, Bernard Lalande, candidat socialiste au Conseil général que profite le
« malaise » jonzacais qui atteint son principal rival à la tête du Département... Claude Belot.

Mais qui sont les félons fielleux ???

En toute franchise, un décodeur serait nécessaire pour comprendre l’actuelle situation qui semble découler de rancœurs non exprimées. Méfiez-vous des humiliés, tous ne quittent pas la ville pour des cieux azurés, dit le vieil adage !
L’acte 1 avait pourtant bien commencé avec le retour de Jean-Paul Tornier qui fut maire adjoint de Jonzac durant dix huit ans. Dans une interview, il ne cachait pas ses intentions : il conduirait la future liste aux municipales, espérait devenir maire et ne démissionnerait pas de ses fonctions. Autrement dit, il ne cèderait pas sa place à Claude Belot si celui-ci manquait la présidence du Conseil Général (poste qu’il occupe depuis 1994). La langue n’était pas de bois et pour le citoyen lambda, cette formation était celle de la majorité sortante.
Bizarrement, alors qu’il avait le mérite de la franchise, cet entretien aurait mis le feu aux poudres. On parla alors de la fronde des adjoints qui auraient essayé d’écarter le « patron ». Exposer les choses au grand jour est, en effet, la meilleure façon pour préparer un coup d’état secret !!! Placé dans une situation désagréable, Jean-Paul Tornier fut déconcerté par la tournure que prirent les événements. Au cœur de l’acte II, il a décidé d’abandonner, purement et simplement, cette aventure municipale avortée. Pas la peine de prendre des coups inutilement !
Dès lors, on peut s’interroger sur les « turbulences » jonzacaises, sans apporter de réponses précises. Que s’est-il donc passé ? Plusieurs points reviennent dans les conversations. D’un côté, Claude Belot, ainsi que d’autres élus sortants, n’auraient pas été invités à la réunion des nouveaux colistiers, organisée chez Gérard Masson. De l’autre, il y a cette fameuse rencontre d’un certain mercredi soir dont furent exclus Gérard Masson, Pierre Jean Ravet et Christiane Proux.
S’estimant « écartés », ils préparèrent leurs lettres de démission, de même qu’un autre adjoint, Louis Chalié. Les quatre démissions furent d’ailleurs acceptées. La situation devenait tendue...
Une semaine après, l’horizon s’éclaircit avec le début de l’acte III. Claude Belot a « repris » la main et conduira la liste qui sera présentée la semaine prochaine (le dernier délai pour se rendre à la Préfecture étant le 21 février).
La troisième liste, un moment évoquée, ne devrait pas dépasser le stade de l’éventualité : l’élection de Gilles Clavel à la mairie, en raison de ces dissensions, serait la pire des claques. Samedi dernier, une bonne conversation entre Louis Chalié, Pierre Jean Ravet et Claude Belot aurait permis de décrisper l’atmosphère ou, tout au moins, de s’expliquer. Il est évident que face à une gauche active sur le terrain, Claude Belot a tout intérêt à fédérer rapidement une équipe porteuse de projets. Certains adjoints démissionnaires pourraient-ils le rejoindre ? Pourquoi pas ? On parle de Pierre Jean Ravet. Gérard Masson en fera-t-il partie ? Pour l’instant, la préparation des JO de Pékin retient toute l’attention du président de la Fédération Handisports (qui vient d’ailleurs de recevoir les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur à Paris, cérémonie dont nous parlerons dans notre prochaine édition).
Elu depuis les années 70, Claude Belot est le poids lourd politique en Charente-Maritime et il peut donc imposer ses choix. Il n’a jamais manqué de courage et c’est ainsi qu’au tout début, à la surprise générale, il a battu Henri Chat Locussol, conseiller général du canton de Jonzac. Il avait alors l’âge de Jean-Charles Chapuzet ou presque ! Depuis, il a gravi les échelons sans faire de concession, devenant fin stratège à la poigne de fer. Son apparente fermeté, parfois cinglante, ne l’a pas empêché de tendre la main et d’avoir le geste du cœur quand une personne se trouvait sur le bord du chemin. Là est son jardin secret.
En vieillissant, comme Michel Baron, l’ancien maire de Saintes, il n’a guère pensé à préparer sa succession. Les prétendants ne manquaient pas, car tous se recommandaient du maître, mais il n’en a désigné aucun. C’est peut-être là que le bât a blessé. Le pouvoir isole, malheureusement. Il y eut aussi des départs attristants, dont ceux de Catherine Ménier, chargée de mission à la CDCHS ou de Valérie Delcroix, maire adjoint. Le temps passe, leur souvenir reste malgré la chape. Un jour ou l’autre, les langues se délieront...
A la veille d’une nouvelle échéance, il serait dommage que Jonzac souffre de problèmes qui, semblables aux alluvions que charrie la rivière, s’accumulent au point d’en réduire le courant. La ville a incontestablement tiré son épingle du jeu et les structures qui ont vu le jour (Antilles, casino, cinéma, médiathèque, thermes, etc) en sont le témoignage. Claude Belot a été le bâtisseur de Jonzac dans la seconde moitié du XXe siècle : c’est ainsi qu’il apparaît aux yeux des historiens. Désormais, ne pouvant plus reculer, il a une relève audacieuse à préparer.
Pour achever ce dernier mandat en « beauté », il devra être libre - comme il l’était au commencement, quand il affrontait le notable en place - en se débarrassant d’un certain nombre de pesanteurs !

Photo 1 : L’époque où Claude Belot était en pleine ascension : on le reconnaît aux côtés de Marie José Veyrac (RPR), Bernard Ranson (UDF), René Monory, président de la Région Poitou-Charentes, Jean Harel (RPR) et la regrettée Françoise Clerc.

7 commentaires:

  1. tu vas voir il va reprendre les mêmes.
    c'est beau la politique !!!!

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  2. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  3. Oh que oui ceux qui savent comprennent ! De nombreuses personnes pourraient co-signer ce message !

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  4. Quel dommage que le message de Catpower ait été supprimé ! pour une fois que quelqu'un exprimer ouvertement ce qu'ont vécu de nombreuses personnes ! L'omerta jonzacaise a encore frappé !

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  5. Pas si mal la liste belot. Des personnes differentes un mix de jeunes et de plus anciens, 5 personne à l'UMP 2 de gauche et 20 sans etiquettes plutot centristes
    Nous allons vivre un mandat dynamique et inovant

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  6. Peine de Cœur éteinte mais pas vaincue....le retour...mais on sait bien que «La violence est ce qui ne parle pas.»....néanmoins ce silence souhaité était bien relié à certaine personne toujours redoutable inscrite dans un puissant rapport d’autorité, de tyranie dysfonctionnelle que je redoute encore....mais face à 2 pou 3 petits mesages de sympathie à mes propos "libérateurs" je persiste...simplement pour le plaisir de m'exprimer pour encore et touours essayer de comprendre...cette citation m'a donné une idée,du moins une réponse à mes inlassables questionnements,la voici : «Plus on s'est trompé dans sa vie, plus on donne de leçons.» Voilà onpeut en fait être écrabouillé par des personnes qui ont tout râté et qui se lâchent ensuite comme des chiens enragés sur des victimes pour le seul motif qu'elles peuvent faire de l'ombre....mais ce qu'il y a de scandaleux dans le scandale, c'est qu'on s'y habitue....alors ne vous y habituez pas,se laisser prendre à certains pièges c'est agir comme RAMBO: se dire marxiste mais tendance Groucho...Bye bye

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