Pierre Péronneau, Maît’ Piâr, nous a quittés

Pierre Péronneau, petit-fils du célèbre patoisant Goulebenèze, nous a quittés à l’âge de 81 ans. Responsable du magazine « Le Boutillon de la Mérine », il savait allier les articles d’actualité et de traditions saintongeaises. L’Académie de Saintonge lui avait rendu hommage en plusieurs occasions, suite à la parution du bel ouvrage sur Goulebenèze en particulier. 

Les obsèques de Pierre Péronneau seront célébrées jeudi 16 mars à 10 h 30 en l'église de Nantillé, suivies de l'inhumation au cimetière de cette même commune. Nous présentons nos très sincères condoléances à sa famille. 

Pierre Péronneau (au centre) aux côtés de ses amis Jean-Claude Lucazeau, merveilleux dessinateur, et Didier Catineau, fin observateur de la vie saintongeaise

Hommages

• Prix Madeleine La Bruyère, Pierre Dumousseau (Académie de Saintonge) distingue Pierre Péronneau pour son magazine « Le Boutillon de la Mérine »

« Asteure, nout’ Académie accueille ine houm’ conséquent. I l’est pas en retard, et peurtant « ol ‘é dans son tempérament » coum’ disait son défunt grand’père, un çartain Evariste Poitevin – alias Goulebenèze… notre immense, incontournable et irremplaçable barde saintongeais.

Pierre Péronneau – alias Maît’ Piâr – est donc son petit-fils. Après quelques infidélités territoriales pour cause d’études et de travail dans le monde de la banque, il est revenu au pays revivifier la mémoire de son aïeul et participer à l’écriture du livre Goulebenèze, le Charentais par excellence, avec notre ami et collègue académicien Charly Grenon. Ouvrage primé par l’Académie de Saintonge.

En 2012, il se lance dans l’aventure du Boutillon, le premier magazine internet consacré à la Saintonge et à la langue saintongeaise. Le premier numéro comportait 5 pages et recevait une centaine de visiteurs. Cinq ans plus tard, le dernier numéro comporte 25 pages et reçoit la visite de plus de 50.000 visiteurs du monde entier (Canada, Thaïlande, Afrique du Sud et Deux-Sèvres).

On y trouve tout ce qu’un boutillon peut contenir ; des textes didactiques sur la langue, des histoires en français ou en patois, des témoignages, des jeux, de l’archéologie, des infos sur les spectacles ou animations en Saintonge, et, en plus, cerises sur le gâteau : les dessins de Lucazeau et des vidéos sonores.

Par ce prix Madeleine La Bruyère, nous tenons à remercier Pierre Péronneau pour cet important et essentiel travail patrimonial, à l’encourager – ainsi que toute son équipe de collaborateurs (dont son fils Benjamin, le webmaster du site) – afin qu’ils continuent à célébrer notre province. Et puis surtout, à vous inciter à aller découvrir le site du Boutillon et, pourquoi pas, à l’enrichir par vos réflexions, vos remarques, vos humeurs ou vos histoires. Merci Pierre ».

• Jacqueline Fortin, membre de l’Académie de Saintonge :  

« A la quête de l’œuvre complète d’Evariste Poitevin dit Goulebenéze, bien des chansons et des textes sont parus dans le « Piron » ou dans le « Subiet ». Jusqu’ici, trois livres avaient été publiés : en 1931 « Œuvres Complètes » éditeur Savary ; en 1971 « Goulebenéze » de Georges Labodinière et Alex Henri chez Rupella ; en 1994 « Évariste Poitevin à Goulebenéze » de Roger Raphaël Masson (SEFCO).

Malgré ces parutions, l’œuvre était loin d’être complète. Charly Grenon, membre de l’Académie de Saintonge et mémoire de la SEFCO, s’est passionné avec Pierre Péronneau, petit-fils de Goulebenéze, pour nous livrer le beau livre « Goulebenéze : le charentais par excellence » sorti au Croît Vif cette année et réédité déjà, vu le succès. Ce livre a obtenu en 2007 le prix des Mouettes de la Charente-Maritime. Aujourd’hui, ce sont les travaux de recherche de Pierre Péronneau, pour s’approprier son grand-père et son œuvre de 2002 à 2007, que nous distinguons ».

De droite à gauche, Pierre Péronneau, Jean-Claude Lucazeau, dessinateur, Marc Seguin, historien