samedi 24 juillet 2010

Exposition à Jonzac :
Carnet de voyages !


Ami(e)s blogueurs, je vous invite à découvrir ma nouvelle exposition photographique intitulée "Carnet de voyages", qui se tiendra au Cloître des Carmes de Jonzac, du 30 juillet au 15 août inclus. Au programme de ce rendez-vous qui s'inscrit dans les activités estivales de la ville de Jonzac et l'office de tourisme : Venise, Pékin, Xi'an (et l'armée enterrée), Point à Pitre en Guadeloupe, les Antilles de Jonzac et la nouvelle île de Cordouan, apparue dans l'estuaire de la Gironde.
J'aurai plaisir à vous y accueillir.
Ouvert tous les après-midi de 15 h à 19 h, entrée libre.

Chaniers :
Trois Belges sauvées des eaux


• Le courage de Sacha et Eddy

Sacha et Eddy sur le bac de Chaniers

Lundi dernier, vers 15 h 45, une conductrice belge n’a pas compris que pour traverser la Charente, il convenait de s’arrêter sur le bac qui transporte les voitures de Chaniers à Courcoury. Conséquence dramatique : la voiture s’est enfoncée dans sept mètres d’eau. Sans le courage de Sacha, le passeur, et d’Eddy, un témoin de la scène, les trois personnes qui avaient trouvé place dans le véhicule (une Polo) auraient péri noyées…


Lundi dernier, pour une raison difficile à expliquer, une conductrice belge, qui avait pris place sur le bac traversant la Charente à Chaniers et transportant les voyageurs sur la rive de Courcoury, ne s’est pas arrêtée sur la plateforme, comme les automobilistes ont coutume de le faire. Elle a continué à rouler et la voiture, une Polo, s’est enfoncée dans la Charente.
Un événement que Sacha Geoffret, le jeune passeur, n’est pas près d’oublier : «Il y avait deux femmes et une fillette d’une douzaine d‘années dans la voiture immatriculée en Belgique. La conductrice venait de parcourir une longue distance. Flamande, je pense qu’elle n’a pas compris les consignes que je lui ai indiquées quand elle a monté sur le bac». Conséquence inattendue, la femme, qui était sans doute fatiguée, a continué à rouler à vive allure et le véhicule est tombé dans la rivière. Or, à cet endroit, la profondeur de la Charente est d’environ sept mètres.

Une bravoure exemplaire

Sacha réagit aussitôt et plonge dans le fleuve. La voiture n’a pas encore sombré et il fait signe aux passagères. «En ouvrant les portières, pendant qu’il en est encore temps, vous pourrez vous dégager» leur dit-il. Les occupantes sont paniquées et une seule parvient à s’exécuter. Une portière cède. L’eau s’engouffre aussitôt et la Polo s’enfonce. Il ne reste plus qu’à croiser les doigts. Sacha aide deux personnes à rejoindre la surface.

Et la troisième ? C’est alors qu’intervient Eddy qui se trouve sur l’autre rive. Il réalise très vite qu’un drame se déroule sous ses yeux. «J’avais été cherché des cigarettes pour des copains quand j’ai entendu qu’on me demandait de porter secours».
Par chance, il nage bien. Il prend en charge la dernière femme qu’il a de la peine à maintenir car elle ne sait pas nager. Deux amis lui viennent en aide et ensemble, ils regagnent le bac. Tout le monde est vivant ! Un vrai miracle…

Les secours sont appelés et les rescapées sont conduites à l’hôpital. L’une des femmes souffre d’hypertension et la fillette a perdu ses lunettes. Dans la foulée, une dépanneuse vient tracter la voiture. Elle est bientôt délivrée des flots qui l’avaient ensevelie à plusieurs mètres de profondeur.

Les vacancières belges sont actuellement hébergées dans un gîte rural de la région, où elles se remettent de leurs vives émotions. Sacha reste frappé parce qu’il a vécu : «elles ne parlaient pas bien le français. La conductrice croyait qu’il y avait un gué, une faible épaisseur d’eau».
Sans le courage et le sang-froid de Sacha et d’Eddy, cette malheureuse affaire aurait pu tourner à la tragédie.

Le bac va de Chaniers à Courcoury

Le maire, Xavier de Roux, et son conseil municipal félicitent les deux sauveteurs que la commune honorera prochainement (la médaille de la ville leur sera remise). Ils adressent une pensée émue aux estivantes belges qui devraient garder un souvenir particulier de leur passage en Saintonge…

Sacha a suivi une formation de sauveteur, ce qui lui a permis d’intervenir rapidement. Il remplace le passeur municipal, actuellement en congé de maladie. «Il est évident que Sacha, par sa vivacité de réaction et ses capacités sportives, a évité un véritable drame» soulignent les témoins de la scène.

Paléosite de Saint Césaire :
Ao fait des miracles !


Samedi dernier, Dominique Bussereau, président du Conseil Général, a salué le “renouveau“ du Paléosite de Saint-Césaire, dédié à l’homme de Neandertal. S’insérant dans le cadre des grands projets de Claude Belot, initié par l’ancien député, Xavier de Roux, qui connaissait bien René Boucher, propriétaire des carrières où ont été trouvés les ossements de Pierrette, ce centre d’interprétation a été porté sur les fonts baptismaux par des scientifiques renommés dont Coppens, Vandermeersh, Hublin, Lévêque, Tattersall, Trinkaus, etc.


Après un démarrage sympa qui fût bientôt contrarié par des manœuvres politiciennes, cette structure, qui raconte les origines de l’humanité (et le fait, ô combien troublant, que les Néandertaliens aient cohabité avec les Sapiens), connut une certaine stagnation quant à ses entrées.
Pour dynamiser l’ensemble, il fallait un coup de baguette magique que vient d’apporter le film « Ao, le dernier Néandertalien » tourné par Jacques Malaterre (dans les salles de cinéma à l’automne).

Selon un accord passé entre le réalisateur et Dominique Bussereau, les décors ont été remis au Paléosite qui se retrouve ainsi avec un cimetière de mammouths, des huttes, des outils, voire une tente sanctuaire ! Le public est ravi, d’autant que la scénographie a été refaite. Conséquence : la fréquentation est en hausse et l’équipe de Vincent Armitano Grivel fait des heures supplémentaires.


Un lieu original à découvrir en famille près de Saintes. Ne vous en privez pas !

Samedi matin, élus de droite et de gauche se sont retrouvés autour du berceau des origines humaines. Un sujet totalement neutre en cette période d’été. Le président Bussereau s’apprêtait d’ailleurs à rejoindre Dampierre-sur-Boutonne où gambadent les fameux baudets du Poitou, puis il avait rendez-vous avec les gendarmes. Durant le déjeuner, l’ambiance était à la plaisanterie. Face à « la PME Quéré » (Madame étant député socialiste et son époux conseiller général), il fut brièvement question de la récente venue de Ségolène Royal à Saintes.
Même si la politique reste en filigrane (les élections cantonales se dérouleront en mars prochain), les vacances restent un temps privilégié…



Cumbawoua : Salut en néandertalien (cet ancêtre vivait il y a 35 000 ans) ! Il a disparu sans qu’on sache vraiment pourquoi. Il y a tout lieu de croire que les Sapiens l’ont “liquidé“. De récentes découvertes ont permis de déceler de l’ADN néandertalien chez les hommes modernes. Les deux espèces ont donc eu des liens…

Dur, dur d’être
Président de la République…


En optant pour la fameuse devise « travaillez plus pour gagner plus », Nicolas Sarkozy ignorait qu’il allait l’expérimenter à ses dépens.
En effet, depuis son élection à la présidence de la République, il a retroussé ses manches moult fois, « plusieurs crises » ayant frappé la France de plein fouet. Il l’a rappelé lundi dernier lors de son intervention télévisée. Non pas pour se faire plaindre, car il avait choisi la position « responsable qui vient parler aux siens », mais pour expliquer que les solutions ne tombent pas du ciel.

Bien sûr, il fut question des retraites (il faudra travailler jusqu’à 62 ans, ce qui paraît logique puisque nous vivons plus longtemps) et de l’affaire Bettencourt qui agite l'opinion. Comme ils le valent bien, cette famille puissante a toujours aidé les partis et pas seulement la Droite. Pensez au clan Mitterrand ! Quand les hommes politiques prétendent qu’ils veulent laver plus blanc, des enzymes gloutons peuvent se dissimuler à l’intérieur du linge. Aujourd'hui, la France veut la tête de Liliane Bettencourt et elle s'acharne sur elle pour en extraire la richissime moelle. S'il est normale que la justice fasse son travail, il est pathétique de voir les querelles mère fille étalées sans pudeur dans la presse people. Quelle que soit l'issue de ce déballage estival, ni l'une, ni l'autre ne pourront se réfugier sur l'île mystérieuse qui est désormais localisée sur la carte. D'ailleurs, jouer les Robinson ne correspond pas vraiment à leurs modes de vie respectifs...

D’une manière générale, Nicolas Sarkozy a voulu exprimer son "honnêteté" face au peuple tricolore, s’interrogeant sur la façon dont on dénigre systématiquement l’argent. Les riches sont pourtant utiles pour faire tourner la boutique ! Au pays des droits de l’homme, les gens qui réussissent exhalent souvent des odeurs de soufre et le dernier bastion stalinien d’Europe n’aime pas le patronat. En réalité, cette attitude cache une bonne part de jalousie et d’envie. On appelle ça les défauts de la nature humaine ! Voilà qui mériterait une thérapie collective, mais David Pujadas n’est pas un confesseur, fut-il celui du plus haut personnage de l’État (pas plus qu’Arlette Chabot, dit-on) !

Durant l’entretien, le président a joué la carte de la tolérance, compréhensif face aux mouvements sociaux. Soucieux de clarté, il a expliqué qu’il avait reçu le footballeur Thierry Henry, le jour de la grève, car les syndicalistes n’étaient pas disponibles (et pour cause, ils défilaient !). Fine mouche, il a réservé sa réponse quant à un nouveau mandat présidentiel. Il est évident qu’il aimerait bien se représenter. La Gauche l’attend au portillon.

En privilégiant le ton qui l’a fait élire à l’Élysée et qu’il avait abandonné ces temps derniers, il a renoué avec une complicité tranquille. Sa franchise sur la position (pas terrible) de la France dans le monde était faite pour raviver le dynamisme de ses compatriotes, dont certains sont plus enclins à se plaindre qu’à entreprendre. Reste à savoir s’il a convaincu ses électeurs traditionnels et ceux, plus extrémistes, qui pourraient se choisir une nouvelle égérie en la personne de Marine Le Pen. Le prochain remaniement ministériel, en octobre prochain, nous éclairera sur ses objectifs.

L’heure est donc à la rigueur budgétaire. Nicolas Sarkozy aimerait la voir s’étendre aux Régions « qui recrutent du personnel en grand nombre ». Pourquoi les Régions ? Parce qu’elles sont globalement de gauche. À ses vœux, il aurait pu associer les intercommunalités (CDC, CDA), mais n’a pas osé. Il aurait alors touché aux élus de sa majorité et finalement à un système de démocratie territoriale qui frôle la féodalité et s’accroche comme une moule à son rocher.

Jonzac :
Pourquoi une grève de la faim ?


Une grève de la faim à Jonzac n’est pas un acte ordinaire. C’est pourtant la seule solution qu’ait trouvée Frédéric Blanc, bibliothécaire, pour faire entendre sa voix.


Mardi matin. Voici plusieurs jours que Frédéric Blanc a entrepris une grève de la faim et ses effets commencent à se faire sentir, malgré une apparente vitalité d’esprit. Son médecin, qui vient de le placer en arrêt de maladie, lui a conseillé de s’alimenter. Le corps, en effet, possède ses propres limites. La question qui vient à l’esprit coule de source : Pourquoi cet homme, bibliothécaire de formation, dont la valeur professionnelle est reconnue, en est-il arrivé à cette situation ?

Il raconte son histoire et cet amour qu’il a toujours eu pour la diffusion de la culture en milieu rural. Le bibliobus, il le connaît depuis son plus jeune âge, quand il habitait à Haimps, dans le canton de Matha. Sans ce camion qui apportait aux petits villageois des livres d’aventure et de science fiction, comme la vie aurait été monotone ! Pas étonnant qu’il ait rejoint cet univers, après avoir suivi une formation à Bordeaux.

Il est nommé à Bibliothèque Départementale de prêt de Charente-Maritime en 1999. Son poste est à Jonzac. Dans un premier temps, tout va bien. Le principe est rôdé : Choix des livres et albums, gestion des titres et des abonnés, livraisons aux bibliothèques et dans quelques communes du Sud, isolées. Cette formule accessible pourrait se résumer en une phrase : «si tu ne vas pas à la lecture, elle viendra à toi !».
Quand Gérard Michel, le responsable de la BDP, s’en va en 2006, l‘équipe pense à l’avenir avec l’arrivée de Mme Leclerc. Elle constate néanmoins que la Médiathèque Départementale, qui comprend deux satellites autour de Saintes, les centres de Rochefort et Jonzac, ne délivre plus de DVD et de CD : «Nous nous sommes cantonnés aux livres. Non averties de ce changement, les communes ont été placées devant le fait accompli. Par ailleurs, nous avons été les derniers à changer de camion. Ça peut se comprendre puisque l’investissement est important. Désormais, il n’y a plus que deux passages du camion par an, contre trois autrefois. On veut faire des économies, c’est une évidence» explique F. Blanc.

Une affaire à l’ampleur anormale

Le ton monte bientôt entre Frédéric Blanc et sa direction au sujet d‘une formation. L’intéressé (qui a son franc-parler) reçoit un avertissement de sa direction, qu’il conteste «puisque j’ai été condamné avant d’être jugé». Il contacte le syndicat Sud. «Ma demande de recours gracieux ayant été refusée, j’ai mis l’affaire en justice pour vice de procédure. Le tribunal administratif de Poitiers m’a donné raison». L’avertissement est annulé. Or, le Conseil Général, qui chapeaute la Médiathèque Départementale, fait appel du jugement et lui demande 1500 euros de dommages et intérêts. Le dossier est en cours. «On dit que je suis insolent de manière récurrente» avoue ce salarié qui ne pratique pas la langue de bois.

Choqué par cette nouvelle procédure qui résulte d‘un différend ayant pris une ampleur anormale, Frédéric Blanc a décidé de faire une grève de la faim. En effet, et même s’il a été reçu à la Rochelle par MM. Fradin, DRH, et Gapail, directeur des services, et qu’une délégation de treize personnes de la MD (sur 29) a été entendue par Mme Leclerc, son souhait de rencontrer Jean Louis Frot, bras droit de Dominique Bussereau, est resté lettre morte. «Deux conseillers généraux, M. Roustit et Corinne Imbert, m’ont dit qu’ils faciliteraient ce rendez-vous, mais je suis toujours dans l’attente» remarque-t-il. Le soutien d’élus du Sud Saintonge et de plusieurs bibliothèques l’ont réconforté dans sa «lutte». «Je veux être traité en être humain. C’est tout» conclut-il.

Qu’ajouter sinon que cet employé doit être victime de sa liberté de parole : toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, et son côté «militant» n’est sans doute pas fait pour arranger les choses avec ses supérieurs. Ceci dit, une telle affaire ne devrait pas alimenter la presse. Elle aurait dû être traitée en interne.
Nous sommes tous attachés au bibliobus et même s’il doit évoluer avec son époque, il rend de grands services en campagne. Le réduire à sa plus simple expression ne va pas dans le sens de la décentralisation et de l’aménagement des territoires ruraux…

Nous espérons que dans les jours qui viennent, Frédéric Blanc aura cessé sa grève de la faim et qu’une entente aura été trouvée avec la Médiathèque Départementale...

L'Académie de Saintonge
rend hommage
à Bernard Giraudeau


Nous apprenons avec tristesse la disparition de Bernard Giraudeau (63 ans) à qui notre Académie avait décerné le prix Chapsal en 2008. Déjà la maladie l’avait empêché de venir recevoir ce prix et c’est son ami, notre collègue Bernard Mounier, qui avait répondu à sa place au discours de Violaine Massenet, qui dressait de l’acteur écrivain un très beau portrait.

«  Natif de La Rochelle, petit-fils de cap-hornier, Bernard Giraudeau s’engage à quinze ans dans la Marine et il entre à vingt-trois ans au Conservatoire dont il sort avec le 1er prix de comédie. Il a tourné dans plusieurs films à succès dont “Rue barbare“ et, plus récemment, “Les Marins perdus“ d’après le roman Jean-Claude Izzo. Il a réalisé aussi, entre autres, un superbe film historique tourné au Sénégal “Les caprices d’un fleuve“.

La maladie qui l’a obligé à ralentir son rythme de comédien et de cinéaste lui a permis, paradoxalement, d’approfondir son univers le plus secret et d’arpenter, “clochard céleste“, selon l’expression de l’un de ses modèles, Jack Kerouac, les chemins de l’écriture.
Déjà auteur de recueils de nouvelles, il a publié en moins d’un an, une bande dessinée R97 illustrée par Christian Cailleaux et un roman qui a obtenu un grand succès critique et public “Les dames de nage“. Entre récit et poème, ce texte d’une grande richesse sensuelle et lyrique évoque irrésistiblement le charme troublant des poupées russes. Le talent de l’écrivain est à la hauteur de son exigence. Il désire affronter, grâce au langage, “les terres mystérieuses de la peur et de l’imaginaire“. Dans ce vagabondage inspiré, cette invitation au voyage (à toutes les sortes de voyages), il se mesure aux lointains les plus intimes comme les plus distants.

Il navigue de l’Afrique à l’Amérique du Sud, pertes et retrouvailles, initiation et désenchantement, il est cet homme perdu qui éprouve jusqu’au vertige " le tremblement sous les étoiles ". N’est-ce pas ce même sentiment d’émerveillement et de crainte mêlées qu’il ressentait enfant lorsqu’il tentait de déchiffrer les paroles étranges des adultes ? Car l’écrivain ne veut rien délaisser, il désire retenir les instants sans les figer afin de les transformer en parcelles d’éternité.

Sa voix profonde résonne juste et nous rappelle qu’il ne faut pas trop chercher à comprendre, que l’important est d’accepter de “perdre connaissance“, de s’évanouir au monde pour mieux se retrouver en lui et au-delà. Écrit “face à l’infini de la mer, la vraie, et l’indéfini du ciel“, “Les dames de nage“ sont une offrande. L’offrande d’un voyageur devenu veilleur d’un territoire à la portée de chacun où passé et présent se confondent dans une même trame, un même tissu de songe et de silence ».

Que Bernard Giraudeau repose en paix.

Bernard Giraudeau est parti
pour un nouveau voyage...


Un artiste de talent


C’est avec beaucoup d’émotion mais aussi la retenue nécessaire (car il n’aurait pas aimé les épanchements ostentatoires !) que nous avons appris la disparition de Bernard Giraudeau.
La Rochelle et la Charente-Maritime perdent avec lui un enfant de notre pays, un adolescent épris d’aventure et de grand large, un artiste pétri de talent, tour à tour comédien, réalisateur et écrivain, un homme enfin, fidèle dans ses engagements, digne face à l’épreuve.
Tous ceux qui l’ont connu se souviennent de sa soif de connaître, de ses dons mais aussi de l’extrême exigence qu’il avait vis-à-vis de lui-même.
Bernard Giraudeau est parti pour un nouveau voyage. Mais il restera à jamais attaché à notre littoral, et nous resterons à jamais attachés à ce Charentais-Maritime au charme éternel, à la bonté sans frontière, à l’intelligence lumineuse.
Nous gardons en nous son regard et son sourire à la fois lucides, séducteurs et généreux.

Dominique Bussereau
Président du Conseil général de la Charente-Maritime,
Secrétaire d’État chargé des Transports

Fontaines d'Ozillac :
Récital de Mikhail Rudy


Après un an de silence, l’association Val de Seugne organise le 3 août prochain, à 21 h, un récital avec le pianiste Mikhail Rudy. Les voûtes de la jolie petite église de Fontaines d’Ozillac vont de nouveau résonner sous les doigts virtuoses des plus grands artistes.


Dix ans après un récital mémorable, Mikhail Rudy qui a conquis le public du monde entier, revient pour la seconde fois à Fontaines le temps d’enchanter les mélomanes saintongeais.
Pianiste de renommée internationale né en Russie, Mikhail Rudy remporte le Premier Grand Prix Marguerite Long en 1975 à Paris. C’est peu après qu’il demande l’asile politique en France et fait ses débuts en Occident avec Mstislav Rostropovitch et Isaac Stern dans le Triple Concerto de Beethoven. Depuis lors, il est l’invité régulier des plus grands chefs : Lorin Maazel à Cleveland, Herbert von Karajan au festival de Pâques de Salzbourg, Mariss Jansons…

Il collabore avec tous les orchestres français et est devenu l’un des artistes les plus aimés du public grâce à sa personnalité originale et atypique, sa grande créativité et son imagination poétique. Il se produit aussi en duo avec le pianiste de jazz Misha Alperin, dans des compositions improvisées sur le répertoire classique. Il s’entoure de l’acteur Robin Renucci dans un spectacle inspiré du livre de Wladyslaw Szpilman, “le Pianiste“, et sur une musique de Janacek, “Lettres à Miléna“ de Kafka.

Sa très riche discographie a été couronnée de nombreuses récompenses, parmi lesquelles l’intégrale des Concertos de Rachmaninov avec Mariss Jansons et le Philharmonique de Saint-Pétersbourg, les Concertos de Chostakovitch avec le London Philharmonic, une anthologie des œuvres pour piano de Liszt, Scriabine et Szymanowski.

Parmi ses enregistrements marquants, il faut citer son intégrale de Janacek, l’œuvre pour piano seul de Ravel, Schubert, Brahms et des transcriptions inédites de Wagner. Il consacre un disque à Chopin dont on célèbre cette année le bicentenaire de la naissance, et un coffret de 5 disques dédié au Piano Romantique.
Il participe à de nombreuses émissions de radio et de télévision comme ce film de la BBC où il enregistre la musique de Tchaïkovski sur le piano du compositeur, il est l’invité régulier d’Alain Duault dans “toute la musique qu’ils aiment“ et de Jean-François Zygel dans son émission “la boîte à musique“.

Mikhail Rudy est aussi passionné par l’écriture et a signé son premier livre “le Roman d’un Pianiste - l’impatience de vivre“, paru aux éditions du Rocher. Il livre son parcours exceptionnel, de sa première expérience avec la musique dans un souterrain en ruine aux plus grandes scènes internationales, entraînant son lecteur dans un tourbillon de sentiments, haletant comme un roman policier.
Bien sûr, Mikhail Rudy dédicacera son ouvrage lors de son récital à Fontaines d’Ozillac le 3 août. Son programme, essentiellement romantique, comportera une partie dédiée à Chopin mais aussi à Scriabine et Moussorgski.

• Un second concert sera proposé le 17 août prochain avec Emmanuel Rossfelder à la guitare et François Salque au violoncelle. Le prix des places est toujours fixé à 20 euros (gratuit pour les moins de 18 ans).
• Pour toute réservation et de plus amples renseignements, contacter Ghislaine Pineau au 05 46.70.67.20.

samedi 3 juillet 2010

Casino de Jonzac :
Jérôme Daran sans foi, ni loi !


Dernièrement, le Casino de Jonzac accueillait Jérôme Daran, un humoriste qui décape la société comme une série de casseroles, en rigolant de ses défauts qu’il transforme en sketches !


« En toute mauvaise foi » est le spectacle que Jérôme Daran a proposé samedi soir au Casino de Jonzac. Oui, vous avez bien entendu Jonzac, pas Cognac. Une petite ville où, sublime qualité, on peut se mettre « les fesses dans l’eau ». Aux Thermes, plus précisément.

Jérôme Daran n’a pas l’habitude des petites salles et pourtant, face à un public venu nombreux malgré la concurrence déloyale de la Coupe du Monde de football, il n’a fait aucune différence entre des gradins pleins à craquer et un public plus modeste. Car seule, et il l’a bien compris, compte la qualité.

Il a une bouille sympa, Daran, genre copain de la famille qui inspire confiance. Cultivant la dérision qu’il pratique avec assiduité, il a déjà écrit pour d‘autres artistes (Foresti, Ruquier, Dubosc). C’est pourquoi il a décidé de sortir de l’ombre. Histoire de tester directement sans intermédiaire, du producteur au consommateur.

Il parle du diktat des femmes qui vous changent un mec en deux temps trois mouvements, des handicapés, des malheurs de Sophie, des profs qui déraillent et de la société qu’il brosse à grands coups de balai. Tout le monde y passe, pour le meilleur et pour le rire. Car le pire est pour demain, c’est connu.

Accompagné de sa guitare, ce nouvel observateur de l’humour qu’est Jérôme Daran a montré qu’il était fin musicien et fine mouche par la même occasion. Son one man show hilarant fait partie des bons moments passés au Casino !

Jonzac : Engins de pêche
en eau douce


Cette exposition, proposée au Moulin de chez Bret, pourrait être qualifiée de contextuelle, tant la Seugne qui traverse Jonzac a marqué la ville de son empreinte. Lors du vernissage, Claude Belot, sénateur maire, a souligné l’intérêt de réunir en un même lieu les objets utilisés pour la pêche en rivière, droit issu de la Révolution comme la chasse. Il félicita les organisateurs de cette rencontre, Pierre-Jean Ravet et Jacques Mailloux qui connaissent leur sujet sur le bout du doigts. Ils savent ce que sont bourriche, carafe ou tramail qui étaient des ustensiles prohibés ! La capture du poisson se faisait donc le plus souvent la nuit et discrètement.

Le vernissage samedi matin

Pierre Jean Ravet découvre un livre de pêche du XIXe siècle !

Nous vous conseillons fortement d’aller visiter cette expo ouverte jusqu’au 31 juillet (Moulin de chez Bret, derrière le casino de Jonzac).



Une visite sympa au Moulin de chez Bret


Montendre : Les baptêmes d’Inès, Damien, Nolan et Romain


Dimanche, l’église de Montendre était en joie. En effet, quatre enfants entraient dans la communauté chrétienne. Ont reçu les eaux du baptême : Inès, fille de Jean-Charles et Cécile Thomas d’Expiremont ; Damien, fils de Cécile et David Didierjean de Montendre ; Nolan, fils de Nicolas et Stéphanie Coignard de Cabanac (en Gironde) et Romain, fils de Pascal et Laurence Fangousse de Maurepas (78).





La messe, célébrée par le père Mallard et l’équipe liturgique, avait réuni de nombreux fidèles qui s’imprégnèrent de ce chant : « Ouvrir les mains, cueillir la lumière, la donner à son voisin pour qu’elle s’étende un peu plus loin ». Que la vie des quatre nouveaux baptisés soit placée sous le signe de la fraternité et de l’unité !



Et bien sûr, que le message d’espoir délivré par les Évangiles apporte de l’apaisement à tous ceux qui traversent une période difficile, dans un monde qui apporte chaque jour son flot d'interrogations…

Jonzac :
Robert et Huguette Fouget 

ont fêté leurs noces d’or


Dimanche dernier, Huguette et Robert Fouget ont fêté leurs soixante ans de vie commune. En juin 1950, en effet, Huguette Chaumon, native de Clérac, dans le Sud Saintonge, prenait pour époux Robert Fouget, chauffeur routier, originaire d’Agudelle.
Le couple, qui s’est installé à Jonzac en 1958, a eu trois enfants, Roger, Gérard et Lysiane (longtemps coiffeuse chez Renée Zanchetta). Sept petits-enfants sont nés et à leur tour, treize arrière-petits-enfants.
Félicitations à Robert et à Huguette. Et maintenant, rendez-vous est pris pour les noces de platine.

Culturales d’Expiremont :
Trompette 
et piano
pour saluer l’été !


Vendredi dernier, l’église d’Expiremont accueillait 
son premier concert 
de musique. Alléluia !

Comme de nombreuses églises rurales de Haute-Saintonge, ce lieu de culte est peu fréquenté et pour cause, les offices sont célébrés la plupart du temps à Montendre, dans la “capitale“.
Culture et Loisirs d’Expiremont, que préside Jean-François Blier, a décidé de relever le défi en y proposant des manifestations, avec l’aimable accord du père Mallard. Un programme a donc été élaboré. Des concerts y sont organisés dont le premier - une chorale au printemps - a remporté un joli succès.

Cédric Burgelin et André Telman

Vendredi dernier, Cédric Burgelin, l’organiste bien connu et apprécié de la cathédrale Saint Pierre de Saintes, avait choisi le piano pour un récital, en compagnie du trompettiste André Telman. La première partie comprenait des œuvres originales (Légende de Georges Enesco, Valse en la mineur de Chopin, Concerto d’Alexander Arutunian), tandis que la seconde valorisait un répertoire classique, tout aussi intéressant : Trumpet tune d’Henri Purcell, Abysses d’André Telman, Ave Maria de Franz Schubert, Rêve d’amour de Listz (très beau solo de piano), How can I keep from singing au bugle et Le carnaval de Venise d’Arban (pièce virtuose au cornet).

En plus d’interpréter un morceau de sa composition, André Telman a conduit le public au cœur de la Sérénissime, grâce à la parfaite maîtrise de son instrument sublimant les notes enjouées du déguisement !

Cette association, voire cette conjugaison du piano et de la trompette, a démontré à quel point Cédric Burgelin est ouvert à toutes les sortes d’expressions musicales. Une générosité à saluer ! Bravo à ce duo qui a donné à l’église d’Expiremont un bel air de fête en ce début d’été.


• À noter sur vos agendas

Burgelin et Guillotin !

• Samedi 17 juillet à 21 h, une conférence donnée par Anne Balanoff aura lieu dans la salle municipale de Saint Quantin de Rançanne. Son thème sera la vie du dr Guillotin, saintais comme chacun sait et inventeur de la guillotine. Cédric Burgelin accompagnera l’évocation de ce portrait de différents morceaux joués sur une épinette : Prélude de Bac et « Les études, la médecine », Andante de Mozart et « La Franc-Maçonnnerie », Prélude de Balbastre et « La Politique 1ère partie », La Genty de Balbastre et « La politique 2e partie », La Marseillaise de Balbastre et « L’homme », final : Jésus que ma joie demeure de Bach.

• Autre rendez-vous en l’église de Saint-Aigulin samedi 24 juillet à 20 h 30 pour un concert d’orgue avec Cédric Burgelin. Au programme : « La marche du Prince du Danemark » de G. Clark, « Jésus que ma joie demeure » de Jean Sébastien Bach, « Zsardas » de V. Monti, « Mission » de E. Morricone, « Ave Maria » de F. Schubert, « Extrait de Tannhauser » de R. Wagner, « Adagio » de T. Albinoni,  3 extraits de « Water Music » de J. Haendel : Harmpipe, Bourrée, Final, « Largo de la deuxième sonate » de J.S. Bach, « Toccata » de L. Boellman.

Jonzac : Aux côtés des Sabatier
et de Ralph Steadman,
des dessinateurs
du monde entier !


Humour, Vigne et Magie
au Cloître des Carmes de Jonzac


En fin de semaine, s’est 
inaugurée à Jonzac, en Charente Maritime, la nouvelle 
exposition d’Humour, Vigne 
et Magie. Des dessinateurs du monde entier (dont la Chine, l'Afrique, l'Arménie, l'Iran, etc) y ont participé. Nol, le président de l'association organisatrice, répond à nos questions.

Samedi dernier, vous avez baptisé la dernière édition d’Humour, Vigne et Magie. En quoi cette “cuvée“ est-elle exceptionnelle ?

Surtout, d’abord, par les artistes présents dont notre invité d’honneur, Sabatier, qui nous a montré son travail d’illustrateur (à quatre mains avec sa femme Claudine pour la mise en couleur), et de dessinateur humoristique. Un de leurs thèmes de prédilection est le monde merveilleux des fées, des elfes et des lutins. “Humour, Vigne et Magie“ vient directement de là. Aussi, Steadman, à sa façon, a apporté beaucoup à la qualité de cette exposition par son œuvre sur la vigne et d’autres dessins plus satiriques.
Enfin, le nouveau défi international que nous avons lancé aux dessinateurs a enrichi la palette des habituelles productions et nous avons un catalogue d’une rare qualité.

L'inauguration d'Humour, Vigne et Magie avec les dessinateurs dont Ralph Steadman et Sabatier, parrain de la cuvée 2010. Nol a mis sa tenue champêtre, déguisé en esprit de la vigne !

Les dessins arrivent du monde entier. Comment vous y prenez-vous pour motiver des Chinois, par exemple, à participer à ce concours “made in France“ ?

Cela fait des années que des Chinois nous envoient des dessins (de plus en plus dans le sujet, cette année), mais aussi des Iraniens, Arméniens, Africains… Bref, plus de 47 pays et pas toujours les plus attendus. La communication se fait par des revues spécialisées (Feco), mais aussi beaucoup par des informations internet et par courrier électronique. Nous avons à peu près 600 dessinateurs du monde entier dans notre carnet d’adresses, sans compter le “bouche à oreille“. Depuis 17 ans d’existence, nous finissons par être connus et notre catalogue, à l’autre bout du monde, est une référence pour les artistes qui y sont imprimés.

Les Sabatier étaient les invités d’honneur cette année. Avez-vous une idée du futur parrain de la “vendange“ 2012 ?

On en parlera lors d’une prochaine réunion. Aucun thème n’a été retenu ; les décisions sont collectives. On discute des invités d’honneur possibles ou volontaires (par exemple, Napo serait prêt pour la prochaine), puis vient le thème, en rapport avec lui. Mais pour l’instant, c’est quelque peu prématuré.

Le célèbre Ralph Steadman était à l’École de Musique dimanche matin. Parlez-nous de cette rencontre…

Ralph Steadman, outre ses créations graphiques, nous avait proposé le spectacle musical présenté dimanche matin à l’Ecole des Arts. La Blot Symphony est une partition où les portées sont recouvertes de taches et sur laquelle il a travaillé pendant quinze ans. Il nous avait envoyé une vidéo où il donnait une interprétation vocale de son œuvre. Il souhaitait apporter une nouvelle dimension à son travail en se produisant avec un orchestre d’enfants. L’Ecole des Arts a suivi, et c’est avec la complicité d’Hervé Sardin et Roman Orlov, que le concert a pu avoir lieu avec un groupe de leurs élèves. Pour Steadman, c’était une première. Personnellement, j’ai été très ému, à la fois par la prestation de Steadman et par celle des jeunes talents de l’école.

De gauche à droite, Ralph Steadman, Martin et Jenny Salisbury, Anna Steadman et Gilles, le fils du dessinateur Jer


Pendant la Blot Symphony, à l'Ecole des Arts avec Ralph Steadman

Jusqu’à quand peut-on découvrir les dessins exposés au Cloître des Carmes de Jonzac ?

Jusqu’au 11 juillet où la manifestation se clôturera par la traditionnelle journée d’échanges pour les collectionneurs d’étiquettes organisée par Claudie Leroy. Pendant la cérémonie de clôture, sera annoncé le résultat du prix du public et remis le prix du concours de bulle organisé par le journal La Haute Saintonge.

Quels sont les projets de votre association ?

La manifestation n’est pas terminée. Outre la journée du 11, nous proposons notre désormais célèbre Balad’humour mardi 6 juillet : visite désorganisée en autobus du terroir viticole local dont le programme est tenu secret jusqu’au dernier moment. Même si vous me suppliez à genoux, je ne vous dirai pas qu’elle ne coûte que 10 euros, qu’on peut s’inscrire auprès de l’Office de Tourisme et que cette année le départ se fera à 14 h 30 dans le nouveau parking (extérieur) des Thermes.
Comme les années précédentes, l’exposition voyagera dans d’autres lieux en France et ailleurs.

jeudi 1 juillet 2010

Montendre : Free Music,
le festival a dix ans !


• IAM, Rodrigo y Gabriela invités de l'été 2010 : Olé !

Free Music est sur les charbons ardents. Et pour cause, les 2 et 3 juillet approchent à grands pas. Le plateau est d'enfer et le public est attendu nombreux près du lac de Montendre. Un gros boulot pour l'association organisatrice et les bénévoles qui apportent un sérieux coup de main. Le directeur du festival, Samuel Vincent, répond à nos questions.

2010 : Free Music va fêter ses dix ans. Qui a eu l'idée de ces rencontres musicales "au milieu des pins" qui attirent la foule chaque été à Montendre?

Plus qu'une idée, c'était un souhait de créer un évènement autour des musiques actuelles et une volonté commune entre les organisateurs de la semaine européenne, la ville de Montendre et moi-même, musicien à l'époque. Au départ, le festival s'organisait en deux parties, avec un tremplin « découvertes » et des têtes d'affiche. L'installation au milieu des pins est venue plus tard.

Rodrigo y Gabriela

La version actuelle du Free Music a-t-elle évolué ?

Le festival a connu plusieurs phases d'évolution. Tout d'abord, le festival a mis quatre ans avant de trouver son lieu idéal autour du lac de Montendre. Ensuite, il y a eu une évolution artistique importante en 2005 avec l'intégration des musiques électroniques dans la programmation. Ce qui était rare à cette époque. Cela a provoqué un intérêt important du public et une explosion de la fréquentation.

Babyshambles

Quel programme proposez-vous cette année et quels sont les groupes qu'il ne faut pas manquer ?

Le programme 2010 est fidèle à l'esprit du festival, c'est-à-dire mélanger les esthétiques et les publics. Passer du rap, au métal, puis à la chanson, au reggae... C'est un message fort de tolérance et de découverte que nous voulons insuffler. Nous défendons évidemment tous les artistes que nous proposons, mais s'il faut en citer quelque-uns, nous pouvons parler de IAM pour leur discours qui n'a malheureusement pris aucune ride en 2010, Babyshambles pour l'influence de Peter Doherty sur la génération des rockers des années 2000 et bien sûr, Rodrigo Y Gabriela pour leur virtuosité, leur originalité, et surtout pour la première fois en concert dans la grande région.

Free Music s'adresse surtout aux jeunes. Aimeriez-vous élargir le public ?

Je crois que depuis trois ans, nous nous adressons à un public plus large grâce à la programmation. Et nous l'avons constaté dans la fréquentation. Néanmoins, les moyens d'accès au festival (qui font son originalité également) et le coté festif de l'ambiance, "freinent" certaines catégories de public qui ont encore une mauvaise image du festival malgré son organisation très professionnelle et sécurisée.

Le groupe Jewel

C'est pourquoi cette année, nous avons orienté notre travail sur l'amélioration de la qualité d'accueil des festivaliers avec une meilleure information sur les navettes qui tournent en ville et qui permettent aux festivaliers d'accéder simplement et rapidement à l'entrée du festival. Nous avons également amélioré l'entrée du festival pour qu'elle soit plus fluide, ainsi que les points de vente de tickets boisson pour qu'il n'y ait pas de files d'attente.

Que souhaitez-vous pour Free Music à l'avenir ? Faire une semaine non stop de musique en Saintonge ? Avoir plus de "latitude" quant à l'organisation, c'est-à-dire plus de moyens ? Vous associer à d'autres villes ?...

C'est vrai que je réfléchis à l'avenir du festival car la formule actuelle est de plus en plus difficile à tenir financièrement. Je crois que le festival doit prendre une dimension intercommunale dans son organisation, comme je l'ai évoqué plusieurs fois auprès des élus. Nous avons un savoir-faire acquis avec toute une équipe de bénévoles qui vient des différentes communes de la Haute-Saintonge. Nous devons également intéresser les partenaires privés en leur proposant un lieu de convivialité, atypique et bénéfique pour leur image. J'aimerais également trouver une formule pour faire vivre le festival en journée, en y intégrant des producteurs locaux, des animations, qui permettraient aux familles de découvrir ce lieu de promenade idéal dans une configuration de fête.

Emir Kusturica

Festival des Petits Princes :
Antoine de Saint-Exupéry
en est l’inspirateur !


Initié par la ville de Jonzac, en Charente-Maritime, ce premier festival a remporté un joli succès en présence de Philippe de Saint-Exupéry, vice-président de la Fondation Antoine de Saint-Exupéry pour la jeunesse.


Inauguration de l'exposition Saint-Exupéry à Jonzac . On reconnaît Éric Moreau, Claude Belot, Philippe de Saint Exupéry et Sophie Denis. Des panneaux expliquant la vie d’Antoine Saint Exupéry ont été installés devant le château.

L’idée de ce festival est intéressante et sa concrétisation a fait des heureux, dont Eric Moreau qui s’intéresse à Antoine de Saint-Exupéry depuis de nombreuses années. En effet, il se trouve que le célèbre écrivain est passé par Jonzac en 1940, avant de rejoindre Bordeaux, puis l’Afrique du Nord. Il y a dormi deux nuits au 29 de la rue Ruibet Gatineau, semble-t-il. La capitale de la Haute-Saintonge a décidé d’en faire un événement et quand Éric Moreau a frappé à la porte du sénateur maire Claude Belot, ce dernier, en pilote averti, a répondu favorablement.
Un programme a donc été élaboré, dont la première édition s’est déroulée la semaine dernière. Des animations ont été organisées pour les scolaires avec vidéo projection au Familia. La marraine de l’opération, Claude Haigneré, y a répondu à leurs questions.

Avec les élèves


Se sont ajoutées diverses manifestations, théâtre avec Savanah Rambeaud, expositions proposées par Patrick le Tuault, Benoît Hapiot et Arlette Sanchis.

Lors du vernissage au Temple, Claude Belot a souligné combien cette initiative lui tenait à cœur. Antoine de Saint-Exupéry, de par sa bravoure et son talent, ne peut que susciter l’admiration. Éric Moreau fit part de son émotion : ce premier festival, fruit d’un long travail, est un encouragement. Il rappela que depuis 2006, un hall des avions de la Seconde Guerre mondiale présente des avions mythiques, tels que le Yak 3, le Spitfire ou le Dakota, au musée du Bourget. On y trouve un espace Saint-Exupéry avec les pièces de son avion P38 et sa gourmette retrouvée en Méditerranée.

Le vernissage de l'exposition



Philippe de Saint-Exupéry et sa cousine, Anne-Marie, ont ensuite détaillé la fondation Antoine de Saint-Exupéry pour la jeunesse. Comme son nom l’indique, elle vient en aide aux enfants « dans le respect d’une société humaniste et exemplaire » a déclaré Philippe Saint-Exupéry.
Pierre-Jacques Rambeaud, quant à lui, a présenté les deux artistes confirmés que sont Patrick le Tuault et Benoît Hapiot. Le père du Petit Prince est l’inspirateur de leurs œuvres. Un rendez-vous à ne pas manquer !

Œuvrer auprès des enfants


La Fondation Antoine de Saint-Exupéry pour la jeunesse a été lancée l’an dernier. Elle a été dotée de 300 000  euros pour soutenir des actions en faveur de la jeunesse en difficulté en France et dans le monde.


La Fondation Antoine de Saint-Exupéry pour la jeunesse a été officiellement lancée à l’issue des premières Rencontres internationales Antoine de Saint-Exupéry, organisées au collège des Bernardins, à Paris, les 27, 28 et 29  juin par la Succession Antoine de Saint-Exupéry d’Agay.

Créée sous l’égide de la Fondation de France par les héritiers de l’écrivain, dans la lignée de la Succession Antoine de Saint-Exupéry d’Agay, la nouvelle organisation a pour vocation « d’engager, de stimuler, de financer et de promouvoir, dans la durée, des actions en faveur de la jeunesse en difficulté, tant en France que dans le monde ».

Dotée d’un fonds de départ de 300.000 €, la Fondation bénéficie du réseau déjà mis en place par les héritiers de Saint-Exupéry, qui œuvrent depuis 20 ans à la diffusion de la culture dans le monde auprès des enfants en difficulté.

L’œuvre de l’écrivain voyageur et les actions culturelles et éducatives de la communauté exupérienne mondiale sont au Cœur des trois jours de débats et de témoignages annoncées aux Rencontres internationales organisées au collège des Bernardins.

De nombreuses personnalités y participent, parmi lesquelles Erik Orsenna, Patrick Poivre d’Arvor, Umberto Eco, Xavier Emmanuelli et Gérard Feldzer

Sophie Denis : Elle a les ailes d’un ange !

Cette jeune femme, habitant Jarnac-Champagne, n’est pas passée inaperçue aux côtés de Claude Belot ! Derrière son physique romantique, se cache une femme passionnée par l’aviation au point de devenir pilote de ligne. Elle ne manque pas de projets. L’un d’eux sera porté par les entreprises de Haute Saintonge et la Communauté de Communes.


Sophie Denis s’est lancée un défi : rallier Lézignan-Corbières (Aude) à Port Louis au Sénégal, dans les “ailes“ des pionniers de l’Aéropostale. En effet, rapportent les historiens : «  en avril  1930, Mermoz battit le record mondial en circuit fermé et parcourut 4 308  km en trente heures et vingt-cinq minutes avec un Latécoère Laté-28, ce qui lui laissait 1 200  km de marge pour la traversée de l’Atlantique. La première traversée Sénégal/Brésil fut tentée le 12  mai 1930 avec un prototype baptisé Comte de La Vaulx. Le voyage fut délicat, particulièrement dans la zone du Pot-au-noir, un secteur de vents variables autour de l’équateur. Mermoz eut l’obligation de voler entre 30 et 200  m d’altitude sans relâchement, pendant toute la durée du parcours Dakar-Natal. Il parcourut 3 200  km en 21  heures et 30 minutes. Cette réussite eut un retentissement mondial ».
Souhaitons bonne chance à Sophie Denis qui partira du 8 au 26 octobre 2010. Elle ignore encore quel avion elle pilotera.

Sophie Denis et les "sponsors" de Haute Saintonge

Le message de Saint-Exupéry...

Rachat des maisons
“victimes“ de Xynthia :
«  6 500  euros le m2, est-ce bien raisonnable ?  »


• Conseil Général :

Lundi dernier à La Rochelle, les élus ne se sont pas attardés sur les déboires de Bleus. Le Conseil Général n’est pas un terrain de football, même si les attaques sont nombreuses entre les deux camps, à neuf mois des
prochaines élections cantonales (mars 2011)…


« Nous avons retrouvé le vote électronique » annonce fièrement Dominique Bussereau à ses collègues, réunis dernièrement à La  Rochelle. La Maison du Département, qui a souffert de la tempête, retrouve peu à peu ses "commodités" en même temps que le soleil !

Traditionnellement, cette réunion publique est l’occasion de faire le point sur les actions menées. Parmi les dossiers sensibles, Xynthia reste d’actualité. Dans un courrier adressé à Ségolène Royal, le président rappelle le montant des sommes débloquées « pour faire face à la situation » et lance un appel à la “patronne“ de la Région. Ne pourrait-elle, comme le font déjà les Pays de Loire et la Gironde, participer à hauteur de 25 % aux travaux de renforcement des digues ? « J’ai évoqué la question avec une élue proche d’elle qui n’avait pas l’air au courant ». L’aide aux carrelets s’est également soldée par un échec, la Région ne s’engageant que sur les carrelets publics à vocation pédagogique. « Vous en connaissez beaucoup ? » lance Dominique Bussereau qui embraye sur le compte administratif.
Ce dernier présente un excédent disponible de 10,7  millions d‘euros : « c’est plutôt pas mal  ». Il était de 33 millions d’euros en 2007, avant la crise…
« Nous allons vers une impasse »

La Gauche ne partage pas l’optimisme budgétaire des élus UMP, semble-t-il. Pour le radical Gilles Gautronneau, la situation n’est pas mirobolante. Il expose les chiffres avec précision : « On ne cesse de dire que les droits de mutation ont baissé et que la conjoncture est mauvaise. Il n’y a pas que cela. Quel est l‘avenir de notre institution ? Il suffit de voir les baisses en investissement brut et en autofinancement. C’est l’équilibre même de notre budget qui est en jeu ». Il déplore "la dégradation" des transferts de l’État : «  avec le gel annoncé des dotations, nous allons vers une impasse  ».
Qu’en sera-t-il, en effet, de la réforme de la dépendance ? Concernant l’aide aux personnes en difficulté (dont l’APA), elle devrait entrer en vigueur dès l’année prochaine.
Son objectif est d’aider les départements, ceux qui rencontrent des difficultés en particulier. Toutefois, ces efforts devraient se faire dans le cadre du gel des dotations de l’État aux collectivités locales. L’opposition critique une telle perspective : « on n’a jamais transformé le plomb en or. Les choix que nous avons à faire pour demain sont graves »…
De nombreux élus de gauche abondent dans son sens. David Baudon (La Jarrie) souligne au passage les nombreuses augmentations d’impôts décidées par le Département. D‘ailleurs, les prochaines impositions locales, à l’automne, devraient susciter des grincements de dents…

6 500  euros le m2, est-ce bien raisonnable ?

Au-delà des finances, Xynthia alimente le débat et pour cause, cette terrible catastrophe marquera les esprits pour longtemps.

Daniel Laurent, sénateur et conseiller général de Pons

Daniel Laurent, le “monsieur digues“ du Département, aimerait bien que les travaux les plus importants soient réalisés avant les marées d’équinoxe. Le plan 1 a été mis en place ; le plan 2 vient d’être lancé et le plan 3, qui représente une réflexion générale, ne doit pas être établi dans la précipitation. L’élu pontois souhaiterait un partenariat plus grand entre la Région et le Département (lui aussi).

Lionel Quillet, maire de Loix dans l'Ile de Ré

La gestion de l’après-tempête entraîne moult commentaires. D’un côté, Nicolas Sarkozy ne veut plus d’habitations dans "les cuvettes de la mort" (dites zones noires, puis de solidarité) ; de l’autre, les élus ayant des mandats nationaux et locaux sont partagés entre leurs électeurs, qui manifestent leur mécontentement, et les comptes qu’ils ont à rendre au Gouvernement.

Denis Leroy, proche de la royale Ségolène !

D’où la réflexion de Denis Leroy qui s’en prend au Préfet Henri Masse, « spécialiste du grand écart qui pourrait être premier danseur au Bolchoï ». Le préfet en Noureïev, il fallait y penser ! Il y associe les commis de l’État et même Dominique Bussereau qui n’en demande pas tant. L’intéressé sourit, preuve que l’humour a encore de beaux jours devant lui.
Moins drôle (pour les observateurs) est le prix de vente annoncé pour le rachat des maisons à détruire : « on dilapide l’argent public. Les immeubles sont surévalués. On annonce 6 500  euros le m2 à Aytré alors qu’à La  Rochelle, dans les quartiers les plus renommés, on négocie à 5 000  euros le m2 » remarque André Bonnin, conseiller général de Rochefort. 210 propriétés seraient concernées.
Léon Gendre, maire UMP de la Flotte en Ré, évoque la « brutalité » avec laquelle les fonctionnaires ont effectué les classements et prononcé les destructions : « M. le Préfet, je ne vous rends pas responsable de cette brutalité, c’est le pays tout entier que j’interpelle. Les prix de rachat des maisons est scandaleux »…
« Ce sont des évaluations fantaisistes » rétorque Henri Masse. Attaqué, le Préfet ajoute que l’État a réagi rapidement face à la catastrophe provoquée par Xynthia : « aujourd’hui, 70 % des sinistrés sont relogés durablement ». Des aides ont été apportées et chacun, à son niveau, a mis la main à la tâche.
Xynthia laissera des traces et la souffrance continue puisque les ostréiculteurs sont touchés par une importante mortalité des naissains. Une souche plus résistante sera mise en place cet été…

Bref, la période est difficile et les résultats dramatiques des footballeurs en Coupe du Monde ne sont pas faits pour redonner pas le moral aux Français. En Charente-Maritime, Dominique Bussereau entend relever le défi : si le beau temps est au rendez-vous des vacances, le tourisme devrait dynamiser le département !

• L'info en plus

• Une prison de 600 places au camp de Fontenet, près de Saint Jean d'Angély

Dans le cadre de la réforme pénitentiaire, Michèle Alliot Marie, Garde des Sceaux, envisagerait de créer, en Charente Maritime, une nouvelle prison de 600 places.
Le camp de Fontenet, près de Saint-Jean d’Angély, propriété du Conseil Général, pourrait accueillir cette nouvelle structure. Les “vieux“ établissements que sont Saintes (des travaux y ont été effectués récemment) et Saint-Martin de Ré fermeraient (vers 2015). Cette perspective n’est pas du goût des élus rétais et saintais. Les prisons, en effet, emploient du personnel et génèrent une économie.
Pour Dominique Bussereau, le camp de Fontenet, riche de 107 hectares, est un lieu intéressant. Cette construction fortifierait une région fragile dans le cadre de l’aménagement du territoire. Un champ de panneaux voltaïques de 27  ha y serait installé. Seul hic, la station d’épuration se trouve à proximité et ses boues n’ont pas bonne odeur. Les prisonniers risquent de ne pas apprécier…

• Paléosite de Saint-Césaire : Sous le signe d’Ao

Matraqué à une époque pour des raisons politiques par Sylvain Brouard, conseiller général de Burie, le Paléosite a connu une phase difficile avant de relever la tête. Les décors du « Ao le dernier Néandertalien », ainsi que le nouveau film de présentation de Jacques Malaterre, viennent de lui donner un sacré coup de fouet (fréquentation en hausse de 18 %, ouverture supplémentaire les lundi et mardi). Tant mieux car il s’agit d’une structure intéressante parrainée par Yves Coppens ! Quant à Sylvain Brouard, qui siège très rarement au Conseil Général tout en gardant sa fonction, de nombreuses personnes se demandent pourquoi il ne donne pas sa démission…

• La grande picole ?

Les Rochelais se plaignent de jeunes, issus de tous les milieux, qui boivent « pour être dans le coup » (y compris les filles) et participent activement à l’animation des quartiers. D’où l’élaboration d’une charte de vie nocturne. Par-delà les nuisances sonores, il s’agit d’un véritable problème de santé public : en effet, la mode est de boire jusqu’à extinction des feux, c’est-à-dire jusqu’au coma éthylique. Certains en sont morts et les apéros géants ne font qu’amplifier le phénomène. Tout le monde le sait : que faire ? Selon les estimations, 15 % de ces jeunes seront alcooliques à court terme.

Marylise Fleuret Pagnoux s'inquiète des problèmes d'alcoolisme chez les jeunes

• Eco Redevance des poids lourds

À l’horizon 2012, selon le principe du Grenelle de l’Environnement, les poids lourds devront acquitter une redevance, comme c’est déjà le cas en Allemagne. 9  millions d’euros tomberont alors dans l’escarcelle de l’État. Par contre, le prix du péage de l’Île de Ré ne bougera pas. C’est toujours bon à savoir.

• Déchets

Le schéma départemental d’élimination des déchets va enfin être lancé. Certes, il y aura des difficultés : les usines anciennes coûtent cher et certains centres d’enfouissement de déchets ultimes arrivent en fin de vie.

• Dominique Bussereau va bientôt quitter la Région Poitou-Charentes

Ce n’est pas un secret : Dominique Bussereau a dit qu’il ne ferait pas de vieux os à la Région Poitou-Charentes dont il devrait démissionner prochainement. C’est un rochefortais, Hervé Blanchet, qui le remplacera. « Nous avons eu la satisfaction de mettre des jeunes  en place » dit-il. Depuis que le Conseil régional a basculé à gauche, les élus UMP ne s’y précipitent pas, « à part Jean-Louis Frot » dit-on. L’ancien maire de Rochefort a toujours été un homme assidu !

Dominique Bussereau, président du Conseil Général

• Et le Gouvernement ?

Selon des bruits qui circulaient récemment au Conseil général, Dominique Bussereau pourrait quitter le Gouvernement lors du prochain remaniement ministériel (à l’automne ?). Son objectif serait d’animer les prochaines Cantonales (mars  2011), de soutenir des candidats sur les cantons “prenables“ (Montendre, Archiac, etc), sans perdre de vue son ancienne circonscription Royan/Jonzac (le poste de député étant occupé actuellement par son suppléant Jean Claude Beaulieu).