samedi 31 octobre 2009

Après Royan, Saint Georges de Didonne dans la tourmente


• Une facture de rue peut en cacher une autre !

• Jean-Michel Renu démissionne de ses fonctions de maire


Élu d'opposition depuis dix-huit mois, Jean-Marc Bouffard, tête de la liste "Émergence" aux dernières municipales, est un élu soucieux de la bonne gestion des deniers publics. Ancien directeur technique chez EDF, il a relevé, dans la comptabilité publique de Saint-Georges de Didonne, « un certain nombre d'erreurs » qui agitent actuellement l'opinion. L'affaire pourrait finir devant la justice.


Alors que certaines communes votent leurs budgets en vingt minutes chrono, d'autres connaissent une situation bien différente.Est-ce en raison de l'iode aux vertus stimulantes, toujours est-il que la Côte atlantique semble attirer des habitants ayant suffisamment de temps et de réflexion pour analyser la gestion municipale. Les raisons sont en général liées à l'escalade de la fiscalité locale ou à des règlements de compte sous jacents.

Il en est ainsi à Royan où le nouveau délégataire chargé de l'eau n'est toujours pas désigné, le dossier présenté par Véolia ayant été disséqué par des conseillers municipaux, puis "rétorqué" par une majorité "hétéroclite".
C'est maintenant le cas à Saint Georges de Didonne, la ville de Dominique Bussereau, dont les rênes sont tenues depuis 2008 par Jean-Michel Renu.
Alors que les observateurs pensaient la situation royannaise exceptionnelle (elle oppose ardemment la Droite, ancienne et nouvelle génération), une déferlante vient d'atteindre la cité voisine où plusieurs affaires agitent les conversations.

Les travaux changent de rues

Jean-Marc Bouffard, conseiller municipal du groupe Émergence, aime les choses claires. Depuis qu'il a été élu, il s'intéresse à la gestion publique. En juin dernier, par exemple, lors de la présentation du compte administratif, il a relevé une erreur de 600.000 euros quant à la dette de la commune. « En se penchant sur les tableaux d'amortissement des crédits, les services se sont aperçus que l'erreur était de 1,4 million d'euros. Néanmoins, lors de la réunion où j'ai soulevé ce problème, la majorité a voté les chiffres présentés, sans tenir compte de mon observation » souligne-t-il.
Il a remarqué d'autres "bizarreries", dont l'une a retenu son attention. En effet, cinq factures, d'un montant global de 330.000 euros, ne correspondent pas aux rues où des travaux sont censés avoir été réalisés. D'où l'étonnement de Jean Marc Bouffard. « Les factures émanent de la société Eurovia dont le responsable est maire adjoint aux travaux depuis mars 2008 ». En fait, les réfections, financées par une subvention de la réserve parlementaire, concernent d'autres artères. Deux rues ont fait l'objet d'un aménagement, « mais pas intégralement ». Sans avenant, l'élu se demande si la garantie décennale peut marcher.
Estimant que les comptes communaux ont été confisqués par une « bande de politiciens », ce quinquagénaire sans étiquette, se disant « démocrate et humaniste », envisage de porter l'affaire devant la justice.
« Nous devons cibler notre action car nous avons remarqué plusieurs erreurs, allant de dépenses non expliquées à des situations qui nécessitent des éclaircissements ».

« Je ne suis pas là pour égorger qui que ce soit »

La situation devenant délétère, Jean-Michel Renu a démissionné de son mandat de maire mardi dernier. Il reste cependant conseiller municipal, ainsi que membre de la Communauté d'Agglomération du Pays Royannais. Le nom de son successeur n'est pas encore connu.
Il veut ainsi échapper aux critiques qui circulent à son sujet. D'aucuns pensent qu'il est bien difficile de concilier une profession d'agent immobilier et celle de premier magistrat dans une station balnéaire où le prix du m2 est élevé et attractif. Attaques que bien évidemment, il dément.
Bref, le vent souffle sur la Côte de Beauté. La désignation du prochain maire à Saint Georges devrait se dérouler dans une ambiance assez tendue (elle aura lieu le 8 novembre et une élue est pressentie). Jean-Marc Bouffard souhaite carrément une nouvelle élection municipale afin que les élus travaillent dans une ambiance apaisée : « Mon seul objectif est la bonne utilisation des deniers publics. Je ne suis pas là pour égorger qui que ce soit ! Quand je vois mes feuilles d'impôts locaux, je pense que toute collectivité doit être transparente ».

Inutile de vous dire que Dominique Bussereau suit de près les événements. À quelques mois des Régionales, il cherchera à calmer ce contexte quelque peu "explosif", le directeur des services de la mairie de Saint-Georges ayant été mis en disponibilité jusqu'à la fin de l'année…


• Le groupe Emergence réagit :

A la suite des récents évènements qui se sont déroulés au sein du Conseil Municipal, la majorité en place s’apprête à remplacer le maire démissionnaire sans se préoccuper de l’avis des habitants de Saint Georges. C’est son droit !
Toutefois les faits récemment mis en lumière impliquant un certain nombre de membres de l’équipe municipale et les conflits permanents entre les élus de la majorité révélés par le maire démissionnaire lui-même dans sa lettre aux Saint Georgeais sont autant d’obstacles majeurs à une conduite apaisée, transparente et rigoureuse de l’action municipale. La situation risque donc de s’aggraver. Et cela sans que les contribuables n’aient leur mot à dire !
Le Groupe Emergence a décidé de donner la parole aux Saint-Georgeais, principales victimes des dysfonctionnements enregistrés depuis plusieurs mois.
Une pétition permettant à chacun d’exprimer son avis sur la démission collective du Conseil Municipal et sur la nécessité de refaire des élections vient d’être lancée. Cette consultation permettra ainsi, au groupe EMERGENCE, de sonder l’opinion des Saint georgeais afin d’adapter sa ligne de conduite dans les prochains mois.

J.M. Bouffard

• L'info en plus

Je te tiens, tu me tiens par la barbichette !

À Saint-Georges comme à Royan, on dit les choses au grand jour et c'est tout de même un avantage pour la démocratie. Il est d'autres communes, par contre, où l'omerta politique l'emporte.
Dans celles-ci, si un élu de l'opposition remarque une anomalie fondée dans un budget, il ne le dit pas publiquement, mais le fait savoir au responsable de la majorité. Un équilibre est alors recherché. Si l'élu accepte de se taire, il peut tirer certains avantages de la situation, quitte à balancer l'info à la presse si la confiance est trahie par la partie adverse.
Les accords, qui ainsi peuvent s'instaurer, s'expliquent par certaines amitiés entre élus de droite et de gauche dont le citoyen lambda n'a aucune idée. Sur la Côte, les choses sont différentes : les affaires sont soulevées par de simples élus qui n'ont pas l'ambition de devenir président de CDC ou de CDA, voire président du Conseil général !

• Didier Quentin, député maire de Royan, saisit le Tribunal Administratif

Rappelez-vous, il y a quelques semaines, lors d'un conseil municipal, opposition et majorité dissidente ont voté pour le retrait des délégations générales accordées à Didier Quentin en début de mandat. Depuis, le député maire n'a plus aucune marge de manœuvre. En conséquence, il a saisi le Tribunal Administratif pour juger du bien fondé de ce vote. Désormais, toutes les décisions municipales (y compris l'achat de ramettes de papier !) doivent être votées par l'ensemble du conseil municipal. Les opposants à Didier Quentin doivent bien rigoler : il a les pieds et mains liés...

Dominique Bussereau :
Entre plateau politique et cinéma


• Régionales : Rendez-vous le 28 novembre


Samedi dernier, Dominique Bussereau est passé par Pons où Jean Becker tourne le film "La tête en friche". Pour un moment, le président du Conseil Général a oublié qu'un vent désagréable souffle sur sa ville, Saint Georges de Didonne, dont le maire vient de démissionner. À cette difficulté,
s'ajoutent les Élections Régionales où sa position de leader suscite la colère de sa rivale socialiste. Irritée, Ségolène Royal se demande si le Secrétaire d'État aux Transports a le don d'ubiquité. L'intéressé est clair_: la réponse sera donnée le 28 novembre prochain, lors du congrès national de l'UMP. En l'attente, Henri de Richemont mène la barque, sous le regard attentif de Jean-Pierre Raffarin qui ne boit pas encore de petit-lait car la partie sera compliquée.
De politique, il ne fut pas question avec le cinéaste Jean Becker. Les deux hommes se sont retrouvés chez Francine, ex café Français, où se déroulent les prises de vue.
Dans la conversation, le souvenir de Jacques Villeret
occupa toute la place.
Dominique Bussereau répond à nos questions :


Dominique Bussereau, vous teniez à rencontrer Jean Becker à Pons, sur les lieux de tournage. Vous avez des amis communs, semble-t-il ?

L'un de mes meilleurs amis était Jacques Villeret qui a été l'un des acteurs fétiches de Jean Becker. J'ai souvent eu l'occasion de les rencontrer ensemble. Jean Becker entretient également des relations personnelles avec Jean-Pierre Raffarin, avec lequel je suis très lié. J'éprouve beaucoup de sympathie pour Jean Becker. Il correspond à notre région : il en a la chaleur, l'humanité, la drôlerie, la faconde. On le verrait bien en paysan faisant du pineau à Chadenac ou à Saint Martial de Vitaterne. Il serait bien dans le décor !



Depuis 2000, le Département de la Charente-Maritime participe activement à l'aide au développement cinématographique, audiovisuel et multimédia...

En effet, le département s'est lancé dans ce créneau sous la présidence de Claude Belot. C'est une équipe très dynamique qui en a la charge. La Charente-Maritime accueille de plus en plus de tournages. Ils se sont succédé tout l'été. Aujourd'hui, se tourne à Pons "La tête en friche" et d'autres projets sont dans les cartons. Nous avons une grande richesse de paysages, des pinèdes du Sud Saintonge aux églises romanes, du phare de Cordouan, proche de Royan, à la rue de Champagnac à Jonzac. Il n'y a pas un endroit aussi diversifié en France pour faire des tournages que la Charente Maritime !
Le département est très heureux que Jean Becker ait choisi Pons pour "La tête en friche". Par ailleurs, les Charentais Maritimes ont toujours plaisir à revoir des films qui ont été tournés dans des lieux qu'ils connaissent bien. Je pense aux fameuses "Demoiselles de Rochefort" en particulier. Dans les années 70, les retombées de ce film ont d'ailleurs permis à Jean-Louis Frot de relancer la ville car les habitants ont réalisé qu'elle avait des atouts. Un film, c'est un miroir. Regardez le Français, ce bistrot ne sera plus jamais le même après le tournage de Jean Becker. Il aura forcément une autre image.

Passons maintenant au volet politique. Samedi, s'est tenu le congrès des maires en présence de Gérard Larcher. Quels en ont été les moments forts ?

Gérard Larcher a été très pédagogue pour expliquer la réforme des collectivités locales, le devenir des communes, les intercommunalités, le nouveau couple Région/Département, les conseillers territoriaux et la disparition de la taxe professionnelle. Le Président du Sénat a exposé des arguments qui ont beaucoup intéressé les maires, sur le thème « voilà ce que nous pouvons faire pour améliorer un texte présenté par le Gouvernement et l'enrichir de l'expérience du Sénat ». Le Sénat prendra son temps pour étudier ce projet de loi qui fera des allers et retours avec l'Assemblée Nationale. La réunion s'est déroulée dans une ambiance assez consensuelle parce que tous les participants étaient sur la même longueur d'ondes.

Quelles sont les craintes de maires ?

Elles portent sur les RPI par exemple. J'ai rappelé, au nom du Conseil Général, que la politique des RPI serait poursuivie en Charente-Maritime. S'y ajoutent l'avenir de la Poste et la disparition de la taxe professionnelle. Les nouvelles ressources qui la remplaceront seront-elles équivalentes aux précédentes ? Comment et quand s'opérera la compensation et sera-t-elle pérenne ? Ces questions sont tout à fait justifiées. J'ai trouvé très objectivement que Gérard Larcher avait présenté les choses avec beaucoup de pédagogie, indiquant que rien n'était fait et qu'un travail collectif aurait lieu au Sénat. Le nom de Claude Belot a été maintes fois cité parce qu'il a présidé la mission sur la réforme des collectivités territoriales au Sénat.
Au congrès des présidents de Conseils Généraux de France, Gérard Larcher a trouvé la juste formule en déclarant que « la bonne réforme des collectivités locales, c'est trois quarts Belot, un quart Sarko » !

Au Conseil général, le problème actuel est de boucler le prochain budget. Allez-vous augmenter les impôts ?

Tous les départements de France ont le même problème, à savoir quelques dizaines de millions d'euros de ressources en moins en raison de la baisse des droits de mutation. En effet, nous avons moins de permis de construire et de ventes de maisons, donc moins d'actes signés chez les notaires. En Charente-Maritime, nous aurons un manque à gagner de 36 millions d'euros, ce qui n'est pas rien.
Dans le prochain budget, les dépenses de fonctionnement seront comprimées. Il nous faudra être économes et compenser l'écart par de l'emprunt et de la fiscalité. Les objectifs recherchés sont de ne pas trop endetter le département et de pas alourdir la fiscalité auprès des contribuables.

La Gauche vous a vivement critiqué...

En Charente-Maritime, en 2008, quand j'augmentais les impôts de 5% pour boucler le budget, beaucoup de départements de gauche les majoraient de 12% à 20%. À Paris, la part départementale est de 77% ! Qu'on soit de gauche ou de droite, il faut bien trouver des moyens pour compenser le manque de ressources, tout en menant une politique équilibrée.

Il y a belle lurette que votre nom est cité pour conduire la liste UMP aux Régionales. Où en êtes-vous ?

Le chef de file actuel est Henri de Richemont. Cette liste s'ouvrira aux partenaires de l'UMP, au Nouveau Centre, au parti de Philippe de Villiers, et aux Chasseurs. C'est le 28 novembre prochain que le Conseil National de l'UMP désignera la tête de liste. Je suis en effet sollicité pour être cette tête de liste. Chantal Jouanno, dont le nom avait été avancé, ne sera pas candidate dans notre région. Je le regrette car c'était une excellente candidature.
Vous serez donc informés le 28 novembre prochain. Jusqu'à cette date, nous continuons à travailler autour d'Henri de Richemont qui est chargé de constituer la liste. Au départ, j'avais dit que je ne souhaitais pas être candidat car je suis déjà Président du Conseil Général. Si le 28 novembre, mon parti me demande d'être partant, je serai dans l'obligation d'accepter. Rendez-vous dans quelques semaines...




• Témoignage d'une figurante de La tête en friche, Véronique :

J'ai été figurante sur le tournage de "La tête en friche" et j'ai eu la chance d'approcher de près Gérard Depardieu, Maurane, Jean-François Stévenin, Patrick Bouchitey. Depuis, j'ai moi aussi la tête en friche car c'était vraiment une expérience géniale, pouvoir passer toute une journée avec des acteurs, voir les coulisses d'un film. J'ai vraiment eu l'impression d'être déconnectée du monde, le temps d'une journée. Gérard Depardieu est impressionnant, mais d'une simplicité et une décontraction déconcertante, malgré le poids d'une carrière comme la sienne.
Bravo aussi à toute l'équipe qui est derrière, techniciens, assistants... Ils font un travail surprenant, toujours sur la brèche, s'activant de droite à gauche.
Bref, je garderai un souvenir inoubliable de cette journée, moi qui adore le monde du cinéma. J'espère vivement avoir d'autres opportunités de figuration.





Photo 1 : Dominique Bussereau, Jean Becker, Gérard Dépardieu, Daniel Laurent

Photo 2 : L'une des interrogations de cette entrevue avec Jean Becker aurait pu être : Les hommes politiques sont-ils, eux aussi, des acteurs au même titre que les comédiens du show business ?

Photo 3 : Patrick Bouchitey parmi les comédiens

Photos 4 et 5 : Mona, une "passionnée", entre Depardieu et Becker

Photo 6 : Daniel Moulinet, constructeur de dolmen !

Photos 7 et 8 : Pendant le tournage, place du Donjon à Pons`

Photo 9 : Louis Becker, toujours connecté !

Photo 10 : Sur la terrasse de chez Francine, ex Café Français

Photos Nicole Bertin

Marie Sabine Roger dédicace


Vendredi, l'auteur de "La tête en friche" était à Pons où elle a dédicacé son ouvrage.


Il y a belle lurette que cette jeune femme décidée se consacre à l'écriture. Attentive au monde qui l'entoure, elle croit en la simplicité et la beauté des histoires vraies, loin des flonflons et des apparats. Que l'un de ses romans soit adapté au cinéma la réjouit. Il s'agit d'ailleurs d'une première : « Je ne suis pas inquiète. J'apprécie le travail de Jean Becker et j'ai confiance en lui ». Certes, son héros à elle a 45 ans et Margueritte 86 ans, mais qu'importe l'âge quand le talent fait le reste !
On l'imagine émue, le soir de la projection qui aura lieu en avant-première à Pons ! Actuellement, elle a sous le coude deux projets de livres : l'un s'intitulera "Vivement l'avenir", l'autre sera un recueil de nouvelles traitant de sujets divers et variés.
Marie Sabine Roger, qui vit actuellement dans le Gard, croit au hasard et à la poésie des rencontres, semblables à des mains tendues. Ne visant pas les best sellers, elle veut partager des moments tendres avec ses lecteurs, tout en les amenant à se poser des questions. Une sorte de communion, dans une intimité sincère et conviviale.


Maurane :
Nougaro et moi, c'est une longue histoire !


En septembre 2009, son ami Claude Nougaro aurait eu 80 ans. La chanteuse Maurane lui a rendu hommage en enregistrant seize reprises de chansons, regroupées dans un album intitulé Nougaro ou l'espérance en l'homme. Avec la sortie de sa biographie "La vie en rouge", Maurane se livre et avec elle, ses espérances et ses combats. Comédienne dans "La tête en friche" où elle veille aux destinées du café chez Francine, elle se partage entre tournages et tournées, entre scènes et cinéma. Une vie qu'elle adore. Elle répond à nos questions :


Maurane, votre emploi du temps se partage actuellement entre le cinéma et le chant...

En effet, j'ai été sur le tournage de la Tête en friche jusqu'au 29 octobre. Dernièrement, j'étais en concert dans la région parisienne et le Nord de la France.

Viendrez-vous à Bordeaux ?

Je l'espère beaucoup ! La tournée est en train de se monter et pour l'instant, toutes les dates ne sont pas encore fixées.

Comment le public perçoit-il le CD que vous venez de consacrer à Claude Nougaro ?

Les gens l'accueillent bien. Nougaro et moi, c'est une longue histoire, nous étions très liés. On s'aimait bien, on se rentrait beaucoup dans le lard aussi ! Au départ, j'étais une simple fan et je ne m'attendais pas à ce qu'un jour, nous devenions aussi proches. Il m'a beaucoup aidée, cassée aussi. J'ai vécu avec lui une relation qui est le contraire d'une relation tiède. Il m'a fascinée, passionnée. Il a écrit des choses tellement géniales que c'est un bonheur de chanter son répertoire. Il y a des titres connus, d'autres le sont moins comme "La danse" ou "Allée des brouillards" qui sont des perles. Ce CD est une façon de le remercier pour tout ce qu'il a fait pour moi.


Était-ce un projet de longue date ?

Non. Hélène Nougaro, sa femme, m'a demandé de le faire parce qu'il aurait eu 80 ans le 9 septembre dernier. Elle voulait qu'on fête son anniversaire d'une certaine façon...

Quels sont les autres chanteurs qui éveillent chez vous de l'émotion ?

Il y a Jacques Brel, forcément ! En fin de carrière, qui sait ? Je crois que les gens en ont un peu marre des albums tribute, comme on dit. En ce qui concerne Claude Nougaro, je ne voulais pas faire un album de reprises ; c'était mon envie à moi de prolonger un peu sa vie.

Si nous parlions de "La tête en friche" ! Est-ce que Jean Becker vous fait chanter dans le film ?

Non ! J'aime bien le rôle que j'incarne dans ce film. Je m'appelle Francine et je ne m'attendais pas à devoir être aussi autoritaire_! Le cinéma me passionne. J'ai fait trois autres films dont le dernier est Palais Royal avec Valérie Lemercier.

Que pensez-vous de Gérard Depardieu ?

Je ne le connaissais pas. Nous nous sommes croisés une fois, il y a vingt ans ! C'est un homme qui fait rire tout le monde et il n'y a pas en lui une once de méchanceté, même quand il fait des siennes. Il lance des vannes toutes les trois secondes. J'ai l'impression que c'est un vrai tendre.

Est-ce la première fois que vous venez à Pons ?

Je connaissais un peu la région, la côte en particulier. Je découvre Pons. C'est très sympa, chez vous !




Photo 1 : Maurane baigne dans la musique depuis l'âge de 8 ans.

Photos 2, 3, 4, 5, 6 : A Pons, lors du tournage de la Tête en friche de Jean Becker, où Maurane est la patronne du café chez Francine.

• L'info en plus

En 1979, Maurane (d'origine belge, de son vrai nom Claudine Luypaerts) est découverte par Pierre Barouh, compositeur français. Ses premiers 45 tours sortent dès 1980. Sa carrière s'étoffe en 1986 avec son album "Danser" suivi de "Maurane" en 1989. En 1988, elle est Marie-Jeanne dans la deuxième version de l'opéra rock Starmania. En 1991, elle poursuit sur sa lancée avec l'album "Ami ou ennemi" dont l'un des titres "Sur un prélude de Bach", signé Jean Claude Vannier, fait l'unanimité. Depuis, elle n'arrête pas. Elle chante souvent en duo avec d'autres artistes et n'hésite pas se mobiliser pour soutenir de grandes causes. Elle participe aux concerts des Enfoirés en faveur des Restos du cœur.

vendredi 30 octobre 2009

Dépardieu, Daniel et le dolmen


Colombiers en trois D !

Parmi les lieux à découvrir autour de Pons, ville où a été tourné le film "La tête en friche", Gérard Depardieu ne pouvait manquer le dolmen de Daniel Moulinet à
Colombiers. Sa particularité ? Il a été érigé au XXIe siècle...



Gérard Depardieu aurait-il la nostalgie d'Obélix ? Toujours est-il que lundi passé, répondant à l'invitation de Daniel Moulinet, il est allé voir sur place à quoi ressemblait le dolmen de Colombiers, érigé à l'orée d'un pré.
Cette construction n'était pas inscrite dans les astres. En effet, la municipalité, peu versée dans les arts préhistoriques, avait un moment saisi la justice afin que l'édifice fût démoli.Daniel Moulinet espérait en sa bonne étoile. Ces gros blocs de pierre, il ne les avait pas assemblés pour rien : ça, il le savait !

Le Tribunal administratif de Poitiers a tranché en lui donnant raison. Un dolmen, même contemporain, n'a jamais empêché la marche du temps, ni gêné les voisins. L'ensemble restera donc à la postérité, non loin de la grande stèle à Marie, bénie l'été dernier par le Vicaire épiscopal.
La grande parcelle, autrefois dédiée à la culture, connaît une destinée originale, c'est pourquoi le comédien, sensible et curieux qu'est Gérard Depardieu, ne pouvait qu'être attiré par cet endroit particulier.La chapelle, d'inspiration romane, a également retenu son attention. Largement fréquentée par les croyants, elle est l'œuvre de Daniel Moulinet et d'un ami. Ils se sont débrouillés seuls, guidés par la seule volonté d'avancer. Aujourd'hui, on croirait ce monument séculaire alors qu'il a été bâti voici une vingtaine d'années.


Attentif au patrimoine, à l'architecture et à l'atmosphère que dégagent les lieux, Gérard Depardieu a salué le travail de Daniel Moulinet. Sa démarche, issue d'une force que la nature lui transmet et qu'il partage avec ceux qui l'entourent, est liée à la spiritualité.Cette générosité, l'acteur l'a tout de suite ressentie.
L'histoire de Daniel Moulinet n'est d'ailleurs pas banale et elle pourrait inspirer un roman, voire un film. À suivre...




Photo 1 : Costaud, Gérard Depardieu semble soutenir la pierre maîtresse de ce dolmen pensé et érigé par Daniel Moulinet (avec l'aide d'une grue, cependant !).

Photo 2 : Dans la chapelle, ce rudiste (mollusque marin fossile du Mésozoïque) sert de bénitier. Il a été trouvé à Colombiers.

Photos 3, 4, 5 : Daniel Moulinet apporte des explications sur la construction de la chapelle.

Photos Nicole Bertin

mercredi 21 octobre 2009

Académie de Saintonge :
Avec Denys de la Patellière et Michel Lis


Une belle séance clôturée par le concert de Cédric Burgelin et Émilien Courait

Dimanche 5 octobre, s’est tenue à Saintes la traditionnelle cérémonie de remise des prix de l’Académie de Saintonge. Cette année, l’écriture et le cinéma ont été récompensés avec deux personnalités, Michel Lis et Denys de la Patellière. Ont également été distingués la musique avec Cédric Burgelin, titulaire des orgues de la cathédrale Saint Pierre, Émilien Courait, joueur de tuba ; le théâtre avec la Compagnie Rouge Crinoline, sans oublier la distinction d’un site internet (Virollet) et les broderies de l’atelier du Bégonia d’or. Le public est venu nombreux assister à cette rencontre qui s’est terminée par un magnifique concert et un sympathique verre de l’amitié servi dans le cloître.



La salle Saintonge était comble dimanche dernier pour cette traditionnelle remise des prix. Réunis autour de leur directrice, Marie Dominique Montel qui rendit hommage à Jacques Badois, propriétaire de la Roche Courbon décédé il y a quelques mois, les académiciens ont salué l’arrivée d’un nouveau membre, Jacques Bouineau, professeur de droit à La Rochelle.
Suivit la remise des distinctions.

• Le grand prix de l’Académie a été remis à Michel Lis par le fringant Pierre Dumousseau :
« L’homme qui, chaque matin, met la France de bonne humeur » : c’est ainsi qu’Alain Poher, alors Président du Sénat, qualifiait Michel Lis. Pour Michel Drucker, il est « le philosophe des fleurs, des arbres et des légumes, un jardinier doublé d’un poète authentique ». Enfin, pour la majorité de nos concitoyens, ce fut une des voix les plus populaires de la radio (France Inter) et de la télévision (Télématin).
“Michel le jardinier“ a 72 ans et il anime toujours une rubrique radiophonique, chaque samedi, sur France Bleue La Rochelle.
Né dans les deux Sèvres, Michel Lis est un saintongeais de cœur. Petit-fils d’un cheminot charentais, fils de Pierre Lis enseignant, grand résistant et maire de Royan de 1979 à 1983, il n’a jamais manqué d’évoquer la Saintonge dans ses nombreuses chroniques médiatiques.
Il est en outre l’auteur d’une quinzaine de livres, tour à tour poétiques ou didactiques.
Définitivement retiré à Saintes, au bord de la Charente, il mitonne ses ouvrages littéraires avec le même amour que celui qu’il porte à ses cultures potagères, tout en continuant à s’investir dans la vie culturelle locale.


• Denys de la Patellière (prix du Patrimoine) honoré par Marie Dominique Montel :
Denys de la Patellière est un grand monsieur du cinéma. On l’associe à Jean Gabin avec qui il a tourné de nombreux films, à Simenon qu’il a adapté souvent au cinéma et, plus tard, à la télévision, on l’associe à Michel Audiard qui écrivait pour lui d’inoubliables dialogues. On l’associe au film “Un taxi pour Tobrouk“, avec Lino Ventura, Charles Aznavour et Hardy Kruger.
On l’associe à La Rochelle, la ville natale de sa mère, où il est venu habiter à l’âge de trois ans, en 1924. Son père était professeur de mathématiques à Fénelon et il y a fait lui-même toutes ses études. Enfin, il y a réalisé un film qui nous touche énormément encore aujourd’hui c’est Le bateau d’Émile avec Lino Ventura, et Annie Girardot, un véritable hommage à La Rochelle en 24 images/secondes. Michel Simon et Claude Brasseur sont également à l’affiche de ce film tiré d’une nouvelle de Simenon qui lui permet de retrouver à 40 ans les saveurs de sa jeunesse. Enlevées par les dialogues (de Michel Audiard bien entendu) les aventures du pêcheur et de sa compagne dans les rues et sur les quais magnifiquement photographiés sont inoubliables. Le metteur en scène retrouve des personnages qui ont marqué son enfance, à la criée au poisson ou dans les cafés et immortalise avec affection l’atmosphère nocturne de sa ville natale.
Denys de la Patellière est l’un de ces « charentais que le monde nous envie » !




• Denis Montebello (prix Madeleine La Bruyère) :
Encore trop peu connu du public cultivé, Denis Montebello est l’un de nos écrivains les plus talentueux. Vosgien d’origine italienne, il est installé depuis longtemps à La Rochelle où il enseigne les lettres classiques au lycée. Il a publié un ouvrage aussi singulier que délectable, intitulé “Le diable, l’assaisonnement“ au Temps qu’il Fait. Ce livre rassemble de savoureuses chroniques parues pour la plupart, dans l’actualité Poitou-Charentes. Ces textes gastronomiques et poétiques sont accompagnés de photos très suggestives de Marc Deneyer qui en accentuent la troublante étrangeté.

• Cédric Burgelin (prix de La Saintonge Romane) :
Le musicien qui veille aux destinées de l’orgue de Saint Pierre est Cédric Burgelin. À 38 ans, il est l’un des plus jeunes organistes de France. Sa passion pour l’orgue remonte à sa prime jeunesse. Il rencontre Gaston Litaize lors d’un concours à La Rochelle où il obtient la médaille d’or. Membre du jury, le célèbre compositeur est touché par la qualité de sa prestation, et lui propose de rejoindre le Conservatoire National Supérieur. Il remporte deux premiers prix, orgue et basse continue, à l’unanimité du jury. Il a travaillé avec les plus grands maîtres de l’orgue : Gaston Litaize, Michel Chapuis, Michel Bouvard et Olivier Latry, organiste titulaire de Notre Dame de Paris.
Revenu en Charente Maritime, il est titulaire des orgues de la cathédrale de Saintes et chargé de cours. Il est aussi responsable de l’orgue de Jonzac, nouvellement restauré. Célèbre et reconnu, il donne de nombreux concerts en France et à l’étranger.


• Gérard Dufaud (prix de la CDA du pays royannais) pour “Geo Maresté, Reflets des Charentes“ :
En pénétrant au Musée de Royan il y a quelques mois, ce fut un éblouissement. Qui donc avait réuni des toiles aussi différentes dans leurs couleurs, leurs styles et leurs factures, et donnant en même temps l’impression d’une appartenance spirituelle unique ? Le responsable inspiré de cet accrochage, Gérard Dufaud, avait réussi le tour de force de puiser parmi les centaines de peintures, d’aquarelle, de dessins et de gravures réalisées par le même artiste, Geo Maresté, né à Cognac en 1875, habitué des bords de Charente et des côtes royannaises qu’il fréquenta jusqu’à sa mort en 1940. On pouvait, presque d’un seul coup d’œil, embrasser la vie d’un créateur prolifique, fortement influencé par l’impressionnisme.


• Compagnie Rouge Crinoline (prix Champlain fondé par le Mémorial de la Nouvelle France) :
Créée en 2004, basée à Saint-Georges du Bois, Rouge Crinoline entend mélanger les genres, du cabaret populaire au lyrique, du “théâtre élitaire pour tous“ (Antoine Vitez) : rouge, comme la vie, le sang, la passion, les rideaux de théâtre. Théâtre au sens classique du terme, avec ses dialogues, ses monologues, ses surprises, mais théâtre ouvert au chant et à la musique jouée (guitare et accordéon), à la chorégraphie. Sophie Brillouet, qui fait par ailleurs une carrière de comédienne, met en scène dans Les Voyages imaginaires : Vera Gardel, Thierry Jennaud, Priscilia Boussiquet, Guylène Pichot.

• Benedict Donnely (prix Dangibeaud) pour la reconstruction de l’Hermione de La Fayette à Rochefort :
Benedict Donnelly est président de l’Association Hermione-La Fayette. Né d’un père américain débarqué en 1944 sur les plages de Normandie et d’une mère française, il a consacré toute son énergie à la reconstitution du navire symbole des relations franco-américaines, à l’image de sa propre vie.
L’aventure de l’Hermione, celle d’aujourd’hui, dure depuis 1992. C’était tellement ambitieux que personne n’y croyait. Reconstruite selon les techniques de l’époque, la frégate fait rêver tous les amoureux de la mer et de l’histoire.


• Émilien Courait (prix de la Ville de Saint-Jean-d’Angély) :
Ancien élève de l’EMHS, créée à Jonzac par Claude Révolte, Émilien Courait a été reçu au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris ainsi qu’au Concours de la Musique de la Garde Républicaine. Ce sont deux concours prestigieux qui augurent d’une carrière brillante de musicien. Car Émilien Courait n’a que 24 ans.
Fils d’un viticulteur d’Arthenac, à l’exemple de son frère qui joue de la trompette, il se présente à l’école de musique de Jonzac. Celui qui va devenir son professeur, Hervé Sardin, lui dit que l’orchestre manque d’un trombone et d’un tuba.
Il se lance. Tous les instruments possèdent leur rôle dans un orchestre et ceux considérés comme accessoires expriment souvent plus et plus fortement une émotion ou une sensation que ceux que se trouvent au premier plan. « Le tuba est un instrument encore récent dans l’histoire de la musique » déclare Émilien Courait qui a trouvé sa vocation. Nous lui souhaitons bonne chance dans tous les orchestres prestigieux avec lesquels il joue : Pasdeloup, Lamoureux, Paris Brass Band, Cuivres d’Île de France.


• Christophe Chabouté (prix Chapsal) :
Voici une bande dessinée, en noir et blanc, celle d’un homme dans un phare. Il s’agit d’une BD poétique.


• Philippe Deblaise (prix de la Ville de Royan présenté par Marc Seguin) :

Philippe Deblaise est un écrivain né à Saintes, spécialiste du cheval et de l’histoire de l’équitation. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages. “Au sommet des grands pins“, paru cette année au Croît Vif, justifie à lui seul le prix de la ville de Royan.
“Le manuscrit de Pignatelli“ aux Éditions du Rocher, nous plonge au cœur du XVIème siècle, quand se diffuse le calvinisme et éclatent les guerres de Religion, dans le monde de l’édition. Charles Périer, un jeune imprimeur parisien, part pour l’Italie se procurer le manuscrit qui, pense-t-il, va lui assurer la considération de tous les passionnés du cheval, et aussi une probable aisance. Hélas ! Le manuscrit lui est dérobé, et lui-même survit par miracle à une tentative d’empoisonnement. Une périlleuse quête à travers la France troublée des Valois le conduit dans notre région. Il fait la connaissance de Bernard Palissy, apprécie les huîtres et savoure même un verre d’une boisson inconnue ailleurs qu’on décide d’appeler “pineau“. Philippe Deblaise s’est soigneusement documenté : son livre est une réussite.


• Olivier Fouché (prix de la Ville de Saintes) présenté par Francette Joanne pour “Le secret des huîtres de la fine princesse Claire“ :
Olivier Fouché n’est pas seulement un conteur d’histoires, un traqueur de secrets ; il est aussi un admirable dessinateur. Dans son bureau à tiroirs, il a toute une palette de couleurs et de formes qui parlent à sa place lorsque les secrets l’étouffent. Mieux, il prête ses talents lorsque d’autres, ses complices le plus souvent, lui font partager leurs secrets. À lire sans modération !


• La médaille de l’Académie a été décernée à Stéphane Fleuret pour son blog du village de Virollet (http://virollet.over-blog.com/). Présentation de Jacques Dassié, le roi du net !





Photo 1 : La salle Saintonge, pleine à craquer

Photo 2 : Marie Dominique Montel, directrice de l'Académie de Saintonge, le cinéaste Denys de la Patellière, Nicole Bertin, trésorière de l'Académie, Michèle de la Taste

Photo 3 : Pierre Dumousseau et Michel Lis

Photo 4 : Denys de la Patellière et Marie Dominique Montel

Photo 5 : Michèle de la Taste, nièce de Denys de la Patellière, Nicolas de la Taste, Denys de la Patellière et Didier Quenton, député maire de Royan

Photo 6 : La photo souvenir !

Photo 7 : L'organiste Cédric Burgelin

Photo 8 : Bernard Mounier et Gérard Dufaud

Photo 9 : Le public

Photo 10 : Emilien Courait, joueur de tuba

Photo 11 : Christophe Chabouté, Alain Quella Villéger et Madeleine Chapsal

Photo 12 : Marc Seguin, Philippe Deblaise, Didier Quentin

Photo 13 : Francette Joanne et Olivier Fouché

Photos 14, 15 et 16 : Le concert donné en l'église Saint Pierre par Cédric Burgelin était magnifique. Il a été suivi d'un vin d'honneur servi dans le cloître.

Jacques Bouineau, nouvel Académicien de Saintonge


Du Caire à La Rochelle, en passant par Saintes !

Le discours de Jacques Bouineau a été particulièrement apprécié. Que ce professeur de droit, auteur de nombreux ouvrages, ait rejoint l’Académie est une joie et un honneur pour ses collègues.



Intelligent, sensible, convaincu que chaque combat intimement préparé mérite d’être vécu, Jacques Bouineau affiche une simplicité qui n’est pas de la modestie. Cheveux longs, silhouette longiligne, il a gardé l’apparence de ses années estudiantines. Il traverse le temps avec la volonté de “connaître“. Sans œillères, parce qu’il faut un regard clair pour comprendre comment le passé se combine au présent. Il avance à la manière d’un navigateur, se guidant à la carte, loin des facilités qu’apporterait un GPS.

À l’Académie de Saintonge, il succède à Rémy Tessonneau, un homme remarquable qui dirigea l’Institut des Hautes Écoles Cinématographiques. Cet héritage ne lui fait pas peur, bien au contraire. Serein, il cohabite avec les mânes de son prédécesseur, partageant ce même esprit révolutionnaire qui « sauve la haute qualité française ».
Spécialiste de l’histoire du droit, il rend hommage à son ami de plume, Didier Colus, professeur de lettres à Royan, avant de se poser une question existentielle : « Qu’a-t-elle, cette Saintonge, pour m’enraciner si solidement ? ». Elle l’a nourri, inspiré, indubitablement. La terre est mère, Déméter, l’aurait-on oublié ?

« J’ignore à tout jamais la portée de ce que j’écris » avoue-t-il. On a beau être jugé par ses contemporains, seule la postérité portera témoignage.
Jacques Bouineau est un homme qui doute. Derrière des mèches grises qui voilent son regard aiguisé, il observe le monde avec une étonnante franchise, sans jamais nier les évidences. Dans un salon littéraire du XVIIIème, il aurait fait merveille, fuyant l’exhibitionnisme mondain pour se livrer à la quête de la vérité. Ardue, elle demande à son “débiteur“ un investissement sincère.
Ce sentiment, il le livre à ses étudiants de La Rochelle, leur rappelant que vocation est synonyme de main tendue.

Jacques Bouineau n’a pas fini de nous étonner. Cet esprit, sans cesse en mouvement, nous entraîne dans la spirale de ses interrogations. À l’édifice de l’Académie, il apporte aujourd’hui sa pierre.

Photo 1 : Violaine Massenet a presenté Jacques Bouineau, professeur de droit à la Rochelle

Photo 2 : Un nombreux public

Conseil Général :
Coups de ciseaux et cure d’amincissement


Nouvelle augmentation d’impôts en perspective ?

Pour le Conseil Général, le temps des vaches maigres serait-il venu ? Les recettes, issues des droits de mutation en particulier, sont en chute libre.
Conséquence, s’il veut continuer à investir, le Département devra solliciter le contribuable et faire appel à l’emprunt. Estimant la méthode un peu facile, la Gauche tire la sonnette d’alarme face à la progression constante de la fiscalité locale.


Les temps sont durs. Depuis plusieurs mois, la crise sévit et malgré une reprise annoncée, les recettes que perçoivent les départements sont moindres. Ainsi, les droits de mutation, qui résultent des transactions immobilières, sont en nette régression. L’élaboration des budgets est compliquée et pour équilibrer leurs chiffres, les présidents ne fabriquent pas encore de fausse monnaie !
Pour conserver une marge de manœuvre, la formule ne relève pas des traités d’alchimie : il faut emprunter ou augmenter la fiscalité locale. En cas de crise, conjuguer les deux s’avère utile. Dominique Bussereau a fait ce choix pour boucler son budget primitif. Examiné à la mi-décembre, il sera voté en fin d’année.

Conscient que l’exemple doit venir d’en haut (mais sans aller jusqu’à vérifier les notes de frais des élus, comme en Angleterre), un audit est réalisé sur les services départementaux afin de rechercher des économies. Courant 2010, une nouvelle organisation résultera de cette démarche. L’objectif est une meilleure visibilité des missions pour réaliser un gain de productivité et de réactivité. Quatre grands axes seront définis avec le regroupement des directions administratives et la création de trois pôles (partie technique, économie et solidarité).


Pas de problème avec Kéolis


C’est dans cette ambiance un peu tristounette que s’est ouverte la session, lundi dernier. Dominique Bussereau ne parle pas chiffres d’emblée. Il se réjouit d’abord de la bonne saison touristique, alors que les prévisions étaient alarmistes. Si les Anglais ont été moins nombreux, de nouveaux touristes français ont fréquenté la terre des mouettes, abandonnant Marbella ou Marrakech pour découvrir la beauté des paysages charentais. Les pôles nature ont connu une belle fréquentation avec une palme au Marais des Oiseaux de l’Île d’Oléron.
La période ayant été bonne (et ensoleillée), l’emploi saisonnier a largement fonctionné. Un premier forum, organisé à Jonzac, a attiré un large public. La seconde édition, organisée à La Rochelle récemment, proposait quelque 2 000 offres d’emplois.
En ce qui concerne les transports scolaires, la rentrée s’est déroulée correctement avec Kéolis, contrairement à l’an dernier où les premières semaines furent “chaotiques“. Chaque jour, 24 000 élèves sont transportés et sur ce nombre, quelques milliers oublient de remplir les documents nécessaires au ramassage. Certains établissements modifient également leurs horaires, d’où la nécessité pour l’autocariste d’un réajustement.

“Le Département n’est pas une vache à lait“

Venons-en à la crise. La présence des agriculteurs devant la Maison du Département (surveillés par un service d’ordre) démontre la fragilité de ce secteur qui fait du yoyo depuis des années. Tantôt les prix sont convenables, tantôt ils s’effondrent. Une chose est sûre : dans les grandes surfaces, les produits ne baissent pas. L’argent ne va donc pas aux producteurs, mais aux transformateurs et aux marchands…
Des manifestations ont eu lieu (avec déversement de fumier) devant les sous-préfectures de Jonzac, Saintes et Saint Jean d’Angély. « L’agriculture a rarement connu une situation aussi difficile » admet Dominique Bussereau. Il a eu en charge ce ministère et soutient traditionnellement le monde paysan. L’agriculture française occupe le second rang mondial et la campagne, comme le dit le président du Sénat, n’est pas « une cour de récréation pour urbains » !


Pour l’heure, l’élaboration du budget 2010 préoccupe Dominique Bussereau. C’est un casse-tête en ce sens où la tirelire historique des droits de mutation a fondu comme neige au soleil. Par ailleurs, 9 millions d’euros supplémentaires viennent s’ajouter aux dépenses sociales (APA, RSA). « L’ensemble des départements français est dans un mauvais passage. Nous devons être attentifs à nos dépenses et comprimer les charges de fonctionnement. C’est là qu’auront lieu les coups de ciseaux » souligne le président.
Néanmoins, il n’est pas question pour la Charente-Maritime de rester statique : elle poursuivra ses investissements. Pour y parvenir, elle fera appel à la fiscalité et l’emprunt « en restant vigilant quant à notre endettement ». Les programmes d’aménagements routiers, portuaires et ferroviaires seront poursuivis, de même que la construction de logements sociaux et le financement d’équipements liés aux énergies propres (véhicules électriques, chaudières, photovoltaïque, réseaux de chaleur, etc).
Les coupes rases pourraient concerner les associations. En effet, certaines collectivités, dont la Région, ont déjà diminué leurs subventions. De ce fait, nombreux se tournent vers le Département qui aura une attitude ferme : « le Conseil Général ne peut être la vache à lait de tout le monde ».


Le citoyen, un otage fiscal ?

Bernard Lalande, élu socialiste de Montendre, critique la politique menée par l’UMP. L’augmentation des impôts, phénomène toujours impopulaire, est un argument de poids pour l’opposition. Il saisit l’opportunité, rappelant au passage la maigreur du document consacré au débat d’orientation budgétaire. Ces « huit pages à peine » symboliseraient l’incapacité du Département à mener une politique à long terme. « Les impôts ont augmenté de 33 % en six ans, y compris à une époque où le Département avait des rentrées significatives. Autrefois, on avait des sous, mais on majorait quand même les impôts » : le ton est donné par ce coup de griffe à Claude Belot !

L’élu se dit également inquiet face à la suppression de la taxe professionnelle qui sera supportée d’une façon ou d’une autre par les ménages : « les citoyens ont de plus en plus l’impression qu’ils auront à payer les imprévisions d’un monde dont ils ne profitent pas. Le citoyen va-t-il devenir un otage fiscal ? ». Il estime qu’un jour, la population finira par se révolter : « L’impôt, ce n’est pas du chiffre d’affaires. On prend l’argent dans les poches de tous ».
Il en profite pour lancer un appel en faveur des entreprises du bâtiment qui ont poussé un coup de gueule en août dernier. Et d’apostropher Michel Doublet : le sénateur de Trizay avait assuré l’assemblée que tout allait bien dans ce secteur.

Visé par ces attaques, Dominique Bussereau réplique quant à l’élaboration du budget : « De nombreux départements sont dans le même cas que nous, qu’ils soient de droite ou de gauche ». Et de mentionner Paris, les Hautes-Alpes ou la Réunion. « Il n’y a pas trente-six solutions pour gérer un département. Il faut réduire les dépenses, utiliser l’emprunt et la fiscalité. On peut aussi ne plus financer les dossiers que présentent les conseillers généraux ! »… Cette insinuation provoque des remous dans l’assistance. Il rappelle que le Conseil général aimerait être associé à l’élaboration des projets. Il est, le plus souvent, placé devant le fait accompli… et la facture à payer.
Au sujet du bâtiment, les collectivités font leur devoir avec le BTP, le sollicitant chaque fois qu’elles le peuvent. Sentiment que partage Michel Doublet : « 200 milliards ont été investis en 2007. En 2008, les investissements ont été stables ».

Quid de la réforme des collectivités territoriales ?

De nombreux conseillers généraux demandent à prendre la parole. Pour David Baudon, conseiller général de la Jarrie, le Département aurait dû pressentir que les droits de mutation allaient baisser, donc s’organiser en perspective. « Si le Gouvernement cherche la provocation, il trouvera les élus locaux sur son chemin » dit-il. Suit une critique envers le gouvernement Sarkozy qui se trouverait pris à son propre piège. À force de donner des avantages fiscaux, les allocations familiales seront gelées en 2010. La baisse de la TVA aux restaurateurs est l’exemple même de ce qu’il ne faut pas faire : non seulement les menus n’ont pas baissé, mais la majorité des patrons n’ont pas embauché. Remarquez, les gens ne sont pas rancuniers : les restaurants sont souvent pleins à craquer, malgré la crise !
Par ailleurs, les compensations de l’État aux collectivités, qui devaient être à l’euro près, le sont-elles réellement ? S’y ajoute l’épineux problème de la suppression de la taxe professionnelle.
Les élus de gauche abondent dans son sens. Pour le rochelais Marc Parnaudeau, « c’est la première fois que les budgets se dégradent aussi rapidement ». Il craint la privatisation tous azimuts, dont celle de la Poste. Et de demander à Dominique Bussereau s’il y est favorable. Il n’obtient pas de réponse.
La précarité, le chômage et le logement sont d’autres points évoqués. Le manque d’argent entraîne des situations délicates dont le fait de ne pas pouvoir se soigner correctement.
Heureusement pour la majorité, il y a des sujets plus réjouissants dont l’incubateur d’entreprises qui permet aux jeunes décideurs de créer leur propre société (rapport de Dominique Morvant) et l’écotaxe qui contribuera à la protection de l’environnement dans l’Île de Ré.

Quant aux nouvelles énergies, Denis Leroy félicite le financement, par le Conseil Général, de vélos aux étudiants de l’ECSI (pourquoi ne pas aller plus loin en imaginant « la Rochelle, première université de France à vélo ? »). S’y ajoutent l’aide à l’achat de véhicules électriques et le fonctionnement prochain, toujours à La Rochelle, du bus à haut niveau de service, sorte de tramway sur pneus, propre et rapide qu’utilise déjà le Brésil. Reste à régler un problème de voirie entre le Département et la CDA. Un déjeuner entre Maxime Bono et Dominique Bussereau n’y suffira peut-être pas, « le boulot du Conseil Général n’étant pas d’être un banquier »…


Bref, cette ouverture de session était semblable à l’automne, chargée de nuages. Il ne fut question que des conséquences de la crise (on a temporairement échappé à la grippe !). Des questions, comme la réforme des collectivités territoriales ou les futures élections régionales, seraient-elles un luxe en période de récession ?

L'INFO EN PLUS

• Collèges : Une enveloppe de 6,2 millions d’euros sera budgétisée sans compter les travaux.
• Plan départemental des déchets : Une réunion, le 29 octobre prochain, réunira les différents partenaires pour « rebâtir un plan » et « voir comment on procède ».
• Futur TGV : Le Général Peter est chargé par le Département de suivre ces travaux. Les fouilles archéologiques ont commencé ainsi que les pictages. L’appel d’offres sera lancé début 2011. Une réunion aura lieu prochainement avec les élus du Sud, Gilbert Festal et Francis Savin. Dominique Bussereau remercie les CDA de La Rochelle et de Rochefort, partenaires de cette opération d’envergure. Reste à convaincre les Deux-Sèvres des bienfaits de cette ligne à grande vitesse.
• Un Conseil Général jeunes : Calquée sur les conseils municipaux jeunes, cette assemblée acueillerait un élève de chaque collège du département. Cette idée d’Alain Galteau (St Hilaire de Villefranche) est intéressante. Le Conseil général serait bien sûr référant.

Dis-le-moi dans l’oreille

• Des nouvelles de Claude Belot
L’ancien président du Conseil Général aurait dû faire un exposé sur la réforme des collectivités territoriales lors de cette session. Actuellement hospitalisé à Bordeaux, Claude Belot, à qui nous souhaitons un prompt rétablissement, devrait intervenir devant l’assemblée dès que son état de santé le lui permettra.


• Audit sur le Conseil Général 
Des résultats de cette étude, découlera un réaménagement des services. Néanmoins, il faut savoir que la masse salariale augmente de 4 % à effectifs constants, de même que les charges sociales. L’objectif est de travailler à tous les niveaux. Selon Dominique Bussereau, les finances du Département connaîtront une forte extinction de la dette vers 2012, 2013. Entre les deux, il faudra se serrer la ceinture. Les collectivités devront changer leur train de vie…

• Social 
Christophe Dourthe, conseiller général de Saintes, déplore le manque d’établissements réservés aux enfants handicapés et aux personnes âgées dépendantes. Fin 2008, 186 personnes étaient en attente d’un hébergement et en Ephad, 50 % des places dépendent du secteur commercial. Un point est à prendre en compte : que les tarifs pratiqués soient en adéquation avec les revenus des occupants. Le loyer mensuel serait de 1 200 euros par mois environ.
Selon Corinne Imbert (Matha), il resterait des places disponibles dans les Ephad de Charente-Maritime.


• Motion sur le lait
Le sénateur Doublet a présenté une motion de soutien aux producteurs de lait, signée par l’ensemble de ses collègues. Comme Bernard Louis Joseph (Mirambeau), Jacky Quesson (Saint-Genis) tire la sonnette d’alarme : « les jeunes agriculteurs sont endettés et n’ont plus assez de trésorerie ». Dominique Bussereau acquiesce : « C’est la pire crise que l’agriculture ait connue ».
Jean Yves Quéré, conseiller général de Saintes, en profite pour décrire les actions que mène la Région Poitou-Charentes en faveur des filières agricoles. Dominique Bussereau réagit. Face à ce tableau idyllique, il rétorque que les chiffres avancés par Ségolène Royal seront examinés le moment venu. Lors de la campagne des Régionales, par exemple…


• Montendre : 24,71 %, taux record de la taxe foncière
Les collectivités ont bien du mal à ne pas augmenter les impôts locaux. Bernard Lalande, maire et conseiller général de Montendre, est assez mal placé pour parler du poids de la fiscalité. En taxe foncière par exemple, la ville de Montendre affiche un taux record, passé de 22,73 % en 1999 à 24,71 % en 2009. Certains jeunes couples ayant fait construire sur Montendre, Chardes ou Vallet (ces petites communes supportent malheureusement la fiscalité montendraise), ont préféré s’en aller et s’installer dans les localités environnantes (Coux, Expiremont, Corignac, Tugéras, etc) où le foncier est nettement moins élevé.

Photo 1 : La tribune où siège le président du Conseil général, Dominique Bussereau

Photos 2 et 3 : L'hémicycle

Photo 4 : Le sénateur maire de Trizay, Michel Doublet

Photo 5 : Bernard Louis Joseph (canton de Mirambeau)

Photo 6 : L'ouverture de la session

Photo 7 : Jean Yves Quéré (canton de Saintes)

mercredi 14 octobre 2009

Le tournage du film “La tête en friche“ 
se poursuit à Pons


• Dépardieu et Maurane sur un plateau

Qu’un film ait pour cadre la cité des Biscuits, est une aubaine pour cette ville au fier passé médiéval. Derrière des barrières (le périmètre est délimité), les curieux aperçoivent 
Jean Becker et son équipe qui s’activent pour 
que le calendrier soit respecté. Le délai de sept semaines, voire huit, devrait être tenu.



Les scènes extérieures sont tributaires du temps. Aubaine, depuis des jours, il fait un temps magnifique, proche de l’été indien ! De la mairie, le sénateur Daniel Laurent suit les événements avec attention. Il n’a pas tous les jours l’occasion d’avoir un plateau de cinéma sous son bureau ! Si les prises de vue avec la délicieuse Gisèle Casadesus sont terminées, les plans avec Gérard Dépardieu se poursuivent.

“La tête en friche“, joli roman écrit par Marie Sabine Roger, met en scène un personnage un peu rustre, Germain Chazes, qui rencontre Marguerite, une femme cultivée, pleine de délicatesse. L’apprivoisant, elle lui ouvre les portes d’un autre monde qui le change de son quotidien. Germain s’instruit et se modifie : c’est là que réside la magie de cette histoire émouvante. Que Depardieu ait tout de suite aimé le scénario n’a rien d’étonnant : lui même a franchi tant d’étapes avant d’être le grand Gérard !
La sortie du film est prévue en juin 2010 avec projection en avant-première au cinéma de Pons.


Les prochaines scènes auront lieu au restaurant le Français avec la chanteuse Maurane, transformée en patronne de bar. Samedi, le président du Conseil Général, Dominique Bussereau, viendra sur les lieux du tournage tandis que la veille, vendredi, Marie-Sabine Roger dédicacera son ouvrage "la tête en friche" au restaurant du Donjon de 12 h à 14 h. Avis aux amateurs.




Le casting : Germain (Gérard Depardieu), Marguerite (Gisèle Casadesus), Francine (Maurane), Landremont (Patrick Bouchitey), Jojo (Jean-François Stevenin), Gardini (François-Xavier Demaison), La mère (Claire Maurier), Annette (Sophie Guillemin), Stéphanie (Mélanie Bernier), Marco (Bruno Ricci), le notaire (Jean-Luc Porraz) etc…

Photos 1, 2, 3 : Tournage devant la mairie de Pons sous la direction de Jean Becker

Photo 4 : Daniel Laurent, heureux de ce tournage dans sa ville

Photo 5 : Des figurants

Photo 6 : Cherchez la chaise !

Photos 7 et 8 : En pleine action !

(Photos Nicole Bertin)