Pages

vendredi 30 novembre 2007

Nuits chaudes à Jonzac !


Décidément, le Casino crée la surprise en proposant un programme varié. Suivez le guide…



Vendredi soir. Une animation fébrile règne au casino. Dès 20 heures, des femmes se pressent devant la salle de gala. Elles discutent, lancent des sourires complices. Nombreuses ont sorti des tenues sexy pour l’occasion : en effet, elles ont rendez-vous avec la troupe d’Angelo au nom terriblement évocateur : Body Exciting. « Les réservations ont explosé et il n’y a plus aucune place pour les deux soirées » souligne Patricia de Lafranqui qui supervise les “opérations“ ou, tout au moins, l’organisation !
Le principe est simple : ces soirées sont réservées aux femmes seulement, “for girls only“ in english. Leurs compagnons n’ont donc qu’à aller se rhabiller ! Sur la scène, les héros de la fête font exactement le contraire : peu à peu, ils se dévoilent devant ces dames. Une sorte de Lido à l’envers ! De l’imper en cuir virevoltant en guise de hors d’œuvre, on arrive lentement mais sûrement au string où seront placés les fameux dollars en quelque endroit intime...



Il fait chaud. L’ambiance, un peu survoltée, est ponctuée de cris d’allégresse (appelons-les comme ça) et de coups de cuillers qui résonnent dans la salle de restaurant située à proximité. Les convives se demandent un instant ce qui déchaîne autant les participantes. C’est assez facile à comprendre : sur les planches, les chippendales affichent des corps musclés qui auraient sans doute inspiré les célèbres sculpteurs grecs de l’antiquité. Pas le moindre défaut physique, une peau lisse minutieusement épilée et une belle gueule sont les critères requis par Angelo qui dirige cette troupe à l’activité clairement définie : exciter le corps (ou les sens)...
Leur venue près des tables fait monter la tension. « J’aime bien ces soirées car nous venons entre copines pour rigoler. On ne se prend pas la tête. D’habitude, ce sont les femmes qui se déshabillent. Là, c’est le contraire ! Il n’y a rien de mal à cela » glisse Élisabeth, déjà présente à la dernière édition.
Bref, tout le monde semble apprécier et le succès remporté par ces spectacles laisse supposer une nouvelle programmation du casino en 2008 !. « Jonzac est un endroit sympa, nous y avons été très bien accueillis » déclare Angelo.

Angelo : « Je sépare ma vie privée de mon métier »

Quand il n’est plus sous les feux de la rampe, Angelo parle de son métier et ma foi, il s’est plutôt bien débrouillé. Voici cinq ans qu’il a créé sa propre troupe. Elle compte quatorze garçons : « nous nous produisons dans toute la France, soit environ une vingtaine de manifestations par semaine ». Il y a huit ans, il a commencé au sein d’un autre groupe et, suite logique, il s’est mis à son compte : « je fais ça parce que j’apprécie le monde du spectacle et son ambiance particulière ». Et d’ajouter, l’œil perçant et terriblement bleu « j’aime bien les femmes aussi ! ». Ça vaut mieux car elles constituent essentiellement le public de ces soirées ! Cela ne l’empêche pas de respecter Lola, sa compagne. Streapteaseuse, elle possède elle aussi sa compagnie.
Dans la famille, vous l’avez compris, on reste attentif à son apparence physique. Angelo fait de la musculation tous les jours. Le footing est plus difficile à caser en raison d’un emploi du temps serré.
Les critères de recrutement de ces messieurs sont aisés à deviner : le corps doit être agréable à regarder et harmonieusement proportionné. « Actuellement, j’ai une liste d’attente » avoue Angelo. Preuve que ce job fait des envieux : « il s’agit bien d’une profession, c’est un vrai boulot. Les filles viennent pour passer un bon moment et notre rôle est de ne pas les décevoir. Le fait que nous soyons des sex-symbols à leurs yeux est plutôt sympa. Il nous arrive souvent de poser pour des photos de magazines. Toutefois, je fais une séparation entre ma troupe et mon foyer. Je suis marié et père d’un garçon de trois ans. Il arrive parfois que des filles mettent leur numéro de téléphone sur les dollars qu’elles nous glissent, mais nous ne donnons pas suite, précisément parce qu’il ne faut pas tout mélanger ». Jamais dans l’Evêché, disait Talleyrand ! Voilà de quoi rassurer Lola qu’il a rencontrée... lors d’un show.
Laissons-lui la parole : « Je connais bien le métier de mon mari et je sais que les femmes regardent les hommes, peut-être plus que les hommes ne regardent les femmes ! Fort heureusement, je ne suis pas d’une nature jalouse. On se fait confiance, c’est indispensable car nous sommes appelés à nous produire en des lieux différents, chaque week-end. Je préfère un chippendale fidèle à un plombier infidèle ! » avoue-t-elle avec bonne humeur.
Comme le rappelle Angelo, « il faut faire une séparation entre la scène et la vie privée. Le spectacle représente notre activité professionnelle à part entière. Il y a de la danse et une véritable chorégraphie : l’aspect visuel est privilégié ».
Bref, les affaires sont les affaires, ce qui n’empêche pas le plaisir (de la salle) et sur ce chapitre, les Body Exciting remplissent leur mission !!!



Photo 1 : Les chippendales sont prêts pour le spectacle

Photo 2 : Et un petit tour dans la salle !

Photo 3 : Les chippendales finissent rarement “dénudés“ sur la scène. Si c’est le cas, ils cachent leurs parties intimes derrière un chapeau, par exemple, ou une serviette. Il y a aussi la feuille de vigne !!! En fin de soirée, des dollars sont glissés par le public féminin dans les boxers ou chaussettes de ces messieurs. « Ces dollars servent à payer les frais liés à nos déplacements, transport, nourriture » explique Angelo. (Cette photo n’a pas été prise à Jonzac, elle a été fournie par Angelo).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire